Mafia academy

Chapitre 8

« FLASH-BACK

Plume
6 ans

Papa m'a laissée dans cette cave pleine de rats.

Je pleurais, je criais, tentant d'extérioriser la peur qui m'animait, face à ces bêtes qui couraient partout autour de moi.

Seulement, papa m'a répété que je ne sortirais pas tant que je pleurais encore.

Il dit que je n'ai pas le droit de pleurer.

Que c'était pour les faibles...

Si seulement il savait que je n'arrivais pas à me contrôler. »

Mon teint était sûrement devenu livide.

Sans même tenter de contrôler cette panique soudaine, je me réfugiais derrière Alex.

Mon corps tremblait, mais par-dessus tout, mon esprit agonisait.

Revoir ces bestioles me replongeait dans ces souvenirs glaçants que mon esprit conserve pour être sûr de pouvoir me torturer quand il le souhaiterait.

On appelle ça un traumatisme.

J'appelle ça un démon.

- Me dis pas que t'as peur de tes semblables la rouquine ? Pouffa Alex face à ma réaction débile.

Je suis débile.

- AH. Il est là. S'écria Paloma en l'attrapant alors qu'il était face à nous.

Je fermais instantanément mes yeux ne voulant en aucun cas voir l'une de mes plus grandes phobies.

- Elle l'a attrapé Spencer c'est bon. Rigolait-il sûrement amusé par la situation.

Comment peut-on rigoler du malheur des autres ?

- Je vais aller le remettre dans le laboratoire. Désolée mis hijos. S'exclamait t'elle pressée.

- C'est pas drôle. Crachais-je toujours aussi tremblante, m'éloignant enfin  de lui en voyant que Paloma était déjà assez loin.

- Me dis pas que tu pleures ? S'étonna-t-il en m'analysant.

- Tu vas te foutre de moi ? Ça ne changera pas de tes habitudes de toute façon. Articulais-je froidement en essuyant mes larmes.

Ses yeux ne se détachaient pas des miens.

La profondeur de ses iris vertes était si déstabilisante qu'elles me forçaient à détourner le regard.

- Parce que me donner à manger de la pâtée pour chien et faire exploser une substance chimique sur mon visage ce n'est pas se foutre de moi ?

- Fous-toi de moi pour des choses futiles si ça te chante mais évite de le faire pour des choses que je ne contrôle pas.

- Mais avoir peur des rats c'est futile. Dit il comme si il essayait de comprendre.

- Les raisons sont loin de l'être. Contrais-je sans réfléchir.

Fin, je crois ?

Et si j'exagérais ? Et si c'était vraiment futile ?

- Fais en sorte de ne pas laisser ce genre d'émotions te contrôler alors. Va te reposer, je vais dire au prof que tu ne te sens pas bien. C'est la dernière fois que je fais ça, qu'on soit clairs. Souffla-t-il avant de faire volte-face.

Je fronçais mes sourcils tellement mon étonnement était présent.

Cet acte était certes normal.

Mais la normalité, elle n'existe pas chez Alex.