Mafia academy

Chapitre 39

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PDV : Plume.

Enlacée par ses bras, enlacée par cette force qui m'a permis d'énoncer une chose pourtant si compliquée à assimiler.

Toutes ces compilations de souvenirs que je semble dorénavant me remémorer si soudainement, une prise de conscience que j'aurais voulu combler par l'absence même de conscience, en tranchant l'épiderme qui protège mes veines et mes peines.

Tous ces fragments de moments logés désormais en moi, je ne souhaite que paix. Choisir son amour représente, d'une certaine manière, une sorte de pause. Je dépose les armes un instant et souhaite juste vivre le moment présent.

Maman, tu es toujours dans ma tête et mon cœur abritera toujours une énorme place pour toi, mais j'espère que tu me pardonneras d'avoir tourné le dos à ma famille et de l'avoir choisi, lui.

Mais c'est le seul qui était prêt à se blesser pour ressentir ma peine, le seul qui m'a tendu cette lame pour écorcher sa peau et non la mienne.

Un simple geste qui a eu l'effet d'un électrochoc. C'est si abstrait, mais je cesse de lutter contre l'inévitable envie de succomber et je choisis ses bras au lieu d'embrasser mon esprit de vengeance.

— Mon frère veut que je te tue, Alex. Si je t'accepte, il faut savoir qu'il y aura toujours ceux qui souhaiteront ta perte. M'aimer, c'est d'une certaine manière risquer de tomber, murmurais-je alors que je sentais son cœur battre tout autant que le mien.

— Mon père souhaite pareil, Plume. Il veut que je te tue... et ma mère risque de me condamner à mort si je ne le fais pas, en révélant à mon géniteur la manière dont j'ai voulu le trahir en voulant vous sauver...

Sa réponse est l'écho d'un destin qui nous lie, peu importe le cheminement de notre relation.

Mais c'est surtout l'écho de ces quelques souvenirs qui reviennent en moi, pour me remémorer sans doute ces obstacles que nous avons franchis.

FLASHBACK.

— Je l'ai fait pour te sauver, toi. J'ai fait des choses que jamais je n'aurais pu concevoir, Spencer, mais ça, tu ne le vois pas. J'étais prêt à trahir ma famille ce jour-là, quand je t'ai envoyé un message, tu te rappelles ? Je t'ai envoyé un message, j'ai failli me faire tuer en faisant ça, pour te sauver, toi et ta mère, mais je n'ai pas pu. Alors la seule solution qui me restait, c'était de participer à ce meurtre pour te sauver.
Alors déteste-moi, mais si je devais le refaire, je le referais.

FIN DU FLASHBACK.

— On fait comment alors ? chuchotais-je, appréhendant cet avenir où le risque de périr prend des proportions inconcevables.

Son souffle venait augmenter le stress qui habitait chaque partie de nos âmes destinées à être liées par le pouvoir de l'attraction émotionnelle.

Mais les liens du sang viennent pourtant empêcher l'alliance d'une vie, imposant meurtre et séparation.

— On lutte, on lutte à deux, et le destin prendra les commandes comme à chaque fois.

Mais je lutte déjà pour laisser mon cœur se délivrer de cette pression interne qui me répète de me défaire de lui en imposant guerre.

Je garde ces pensées en moi, espérant conserver cette boule de rancœur au fin fond de mon esprit, laissant, pour une fois, mon amour pour lui prendre les commandes.

L'amour rend aveugle...

— On lutte à deux alors...

Je soufflais cette affirmation, doutant personnellement de mes dires, mais je l'aime et mon cœur a toujours pris le dessus. Alors pourquoi, à ce jour, cette idée semble-t-elle plus compliquée ?