🏀 18 - TOUJOURS LÀ POUR TOI 🏀

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⌈Mélody⌋

Je m'ennuie. Je me suis dit que marcher ferait passer le temps, me dépensant un peu, mais j'ai l'air d'un zombie qui erre sans but. Je m'énerve d'être comme ça. Je sais que ça n'a pas de sens et que j'ai la vie devant moi pour être heureuse, mais j'ai cette sensation de vide qui ne me lâche pas. Je ne peux pas déverser tout mon amour sur Sasha. Je devrais l'oublier, mais je ne peux transposer cet amour sur un autre homme. Son histoire avec Elley semble de plus en plus sérieuse, mais j'ai le pressentiment que je ne dois rien lâcher, que ma patience sera récompensée tôt ou tard.

Mes pas me mènent au parc. La verdure, le soleil et le sourire des gens vont peut-être me rebooster le moral. Enfin, pas totalement. Il y a une personne qui attire mon regard inexorablement et ne semble pas heureuse : Sasha. Même en cherchant à l'oublier, il revient devant moi !

Il est assis sur un banc et semble dans ses pensées. Je devine qu'elles doivent être liées au match à venir ou à Elley. Et vu l'air sombre qu'il affiche, je parie que c'est à propos d'Elley. Je souffle. Pourquoi s'accroche-t-il autant à elle si c'est pour finir par toujours être déçu ? Elle ne mesure pas la chance qu'elle a. Cela m'énerve.

Je m'approche de lui et m'assois à côté, en silence. Je regarde les enfants jouer au loin au basket.

— Tu pourrais jouer avec eux ! Je suis sûre qu'ils seraient fiers d'avoir un joueur comme toi sur le terrain.

— Je suis en repos total aujourd'hui. Ce n'est pas pour m'infliger encore du basket.

— Infliger ? Rien que ça ? Tu en parles comme si tu l'avais en overdose. Courage ! Tu touches le bout de la saison. Une fois les finales passées, tu pourras souffler !

Je tente la légèreté, mais il reste apathique.

— Pourquoi tu es seul ? N'est-ce pas l'occasion de passer du temps avec Elley ?

Il me jette un regard noir en réponse qui me surprend.

— Et toi ? Tu n'as pas envie d'aller jouer au basket avec les gosses ?

OK... Il est de mauvais poil. Il a dû encore se prendre la tête avec elle.

— Très bien ! Je te laisse, seul, avec tes ruminations !

Je me lève, mais ça m'embête de le laisser là. Il a l'air si triste. Je dois malgré tout respecter sa décision et son envie de paix.

— On s'est... disputés.

Je me tourne et constate son air désolé. Je me rassois lentement et attends. Sa bouche se tord dans un rictus agacé. Il est trop mignon.

— Dois-je me réjouir ? lui dis-je finalement en réponse, devant son nouveau silence.

Il me regarde et sourit.

— Non ! Même si elle m'énerve, je ne lâche rien !

— Mince ! C'est méchant de me donner de faux espoirs !

Il m'offre une expression désabusée d'avoir accepté de se confier à laquelle je rigole, puis il me rejoint timidement dans ce moment d'humour.

— Je te dis que je suis bien mieux qu'elle !

— J'aimerais qu'elle soit plus... comme toi, à certains égards, c'est sûr !

Je me raidis. Il nous compare et me met en avant par rapport à elle sur un critère. Mon cœur s'affole avec cette ouverture. Ma curiosité émoustille mon ardeur à croire qu'il y a une possibilité, même infime, entre nous.

— Comme moi ?

Il se frotte la tête. Je l'embarrasse. Il rougit.

— Plus... collante !

Be my Baby ! T2Donde viven las historias. Descúbrelo ahora