.𝐎𝐮𝐭𝐬𝐢𝐝𝐞𝐫.

❁𝟏𝟎𝟓

La chaleur étouffante de l'après-midi pesait sur la cour aménagé du tribunal. La Première Dame de la République, sortit enfin, son visage tendu et ses yeux lancinants. Yolande, éventail en main, à l'instar de sa génitrice la suivait, les épaules voûtées, écrasés par la perte de ce procès . Le verdict avait été prononcé, et la tension dans l'air était palpable. Yole maugréa à voix basse, mais avec une fureur contenue.

- Cette justice corrompue ! Comment ont-ils osé ? J'abhorre ce juge, une idole à savetier, c'est ce qu'il est ! j'irai moi-même le voir et lui rendre la monnaie de sa pièce.

- Nous devons rester dignes mère. Calmons-nous. Qu'en sera-t-il de l'affaire que nous avons déjà signé avec Fayed ? Il exigera un remboursement immédiat mère et avec ses dédommagements qu'il faudrait rendre à Christopher, nous ne pouvons-nous permettre des dépenses plus colossales ! Ce juge nous à obéré impitoyablement. Et de plus, nous avons perdu la légitimité des biens de la retardataire, c'est une géhenne, qu'allons-nous faire ?

- Je ne sais pas Yolande, je ne sais pas. Je suis somatisée par tout cela.

- Mère vous croyez que Nicolas est au courant pour la retardaire? Après tout c'est lui qui va s'occuper de ses documents. Sur le veritable testament le nom de celle-là doit bien y figurer.

- Évidemment que non Yolande! Tu me prends pour qui ? Morigéna-t-elle en attendant que ses gardes la ramènent son véhicule.

En effet sur son lit de mort, le père de Yole avait engagé son avocat de l'époque, Patrick Sajous. Un docte en droit dont les années avaient usé sa toge d'avocat, il pensait à sa retraite, mais avait tout de même choisit comme dernier souffle dans le métier de rédiger le testament de son ami souffrant d'Alzheimer. En présence de Yole, il l'avait donc rédigé en étant bien sûr dicté par cet érudit en musique qui nourrissait une affection particulière pour Christopher et Leizl. Bien évidemment, la vanité de Yole avait pris le dessus et au moment où elle avait remarqué, que sa fillette de cinq ans ne s'exprimerait pas de sitôt, elle avait sournoisement convoité les émoluments de sa fille. Pour son plus grand satisfecit, Patrick Sajous ne tarda pas à rendre l'âme lui aussi et tout dossiers concernant le défunt père de Yole furent aussitôt transférées dans les cabinets de l'avocat exclusif des Fabre, Arthur Soukar. Alors des années plus tard, avant même que Christopher atteigne sa majorité, elle réussit de connivence avec Arthur de modifier le prénom de Leizl par la personne mineure que je considère comme ma petite fille résidant dans un interna en suisse ; son affairisme prit le dessus alors, elle  exigea également la falsification en ce qui concernait les parts de Christopher...

- Il est hors de question que l'existence de cette bègue vienne honnir ma réputation. Cette gamine est mon pis-aller Yolande, le pire qui me soit arrivé.

- Votre pis-aller,mais c'est vous qui l'aviez mise au monde ! Vous auriez pu avorter, dès le moment que ce bébé avait présenté des signes de grossesses anormaux mais non vous l'avez mis au monde; et Christopher n'aurait pas à nous haïr autant. Fit Yolande.

Oui, Yolande avait toujours ressenti une énorme jalousie à la naissance de Leizl. Elle avait comme toute petite fille unique d'une fratrie ou d'une adelphie plus tôt éprouvé la peur qu'elle ne soit plus la chouchoutée de son père. Bien heureusement pour elle, que la fatalité ait put rattrapé Anaïa à temps, sinon la jeune fille de l'époque qu'elle était n'aurait pas pu supporter de perdre toute l'attention qu'elle recevait aussi bien de la part de son géniteur que de ses admirateurs...

- Qu'est ce que tu viens de dire ? Demanda sèchement Yole.

- Que ses deux gamins de connivence peuvent à n'importe quel moment nous ralentir ! Nicolas pourrait effectuer des recherches et trouver qui est cette fameuse mineur. Il est un très bon avocat mère, il vient de gagner un procès face à son père maman, face au grand Arthur Soukar. Son premier procès en plus.