Chapitre 5

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Je cours toujours en ignorant la personne qui m'appelle. Je cours tellement vite que je crois atteindre très facilement, les 80Km/h. Je m'étonne mais ne m'attarde pas sur ce détail.

Soudain, on m'attrape l'épaule et je m'arrête brusquement.

_ Quelle mouche vous a piqué ?

Un homme, d'un peu près la vingtaine, me regarde comme une bête curieuse. Essoufflée, je n'arrive pas à parler.

_ Je voulais juste vous dire que vous aviez fait tomber ça.

Il me tend un petit pendentif en argent. Je ne me rappel pas en posséder un.

_ Il n'est pas à moi.

_ Je l'ai bien vu tomber de votre poche.

_ Puisque je te dis qu'il est pas à moi merde !

_ Je ne veux pas garder une chose qui ne m'appartient pas. Prenez-le et faites ce que vous en voulez.

_ Tu ne peux pas juste me lâcher ?

_ Pas tant que vous ne le prendrez pas.

Vaincue, je prends le pendentif. Après tout, que je le prenne ou non, ça ne changera rien.

Une lueur de satisfaction traverse ses yeux mais il se reprend vite. Il me sourit puis repart. Je reprends ma course et cette fois ci, je m'engouffre dans la forêt.

Exténuée, je m'arrête un instant et m'assois près d'un grand arbre.

J'essaye de calmer les battements de mon cœur en reprenant un rythme régulier, mais je n'y arrive pas.

J'ai comme un mauvais pressentiment.

J'ai l'impression d'être observé. Je regarde tout autour de moi mais ne vois personne. Je ferme les yeux en me disant que c'est sans doute dû à cause de... de... du stress ? Ouais, sûrement.

" T'es parano ma fille. "me dit ma conscience.

J'ouvre les yeux et mon coeur rate un battement.

Un loup au pelage blanc et aux yeux d'un bleu lumineux et profond, m'observe. Ce loup est anormalement grand.

Je me relève brusquement en me collant à l'arbre. Je n'ai jamais eus à faire à un animal sauvage.

Il grogne en me regardant. Que va t-il faire ? Me manger ? Certainement.

_ Tout doux. Dis-je en levant mes bras comme si on me braquait une arme.

Il s'approche tout doucement, comme un prédateur qui a coincé sa proie. Je n'arrive plus à bouger.

Immobile, j'attends qu'il saute sur moi pour mettre fin à ma vie. Je ferme les yeux en serrant fort mes paupières.

Suis-je destiné à mourir dans de telle circonstance ?

Soudain, je me sens légère. Comme si je m'étais débarrassée d'un fardeau. Comme si je ne courrai plus aucun danger.

Prenant mon courage à deux mains, j'ose ouvrir les yeux.

Le loup est allonger par terre et ne bouge plus. Au dessus de lui ce trouvait un homme, vu sa silhouette, avec un chapeau de cow-boy noir et une cape marron.

Il se retourne et j'ai pu apercevoir, malgré la nuit, une grosse balafre sur son visage. Lorsqu'il m'a vu, il a l'air surpris.

_ Aaliyah ?! Dit-il

A forgotten pastWhere stories live. Discover now