chapitre huit

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D'après ce que je savais, Luca n'avait rien d'un Démon. Ce que j'avançais par là, c'était qu'il était gentil, n'avait pas un comportement démoniaque en quelques sortes. J'avais alors pensé que les Anges et les Démons avaient tous une personnalité originale, et non pré-déterminée par leurs Ailes.

Mais maintenant que je connaissais Adrian, je pensais que je m'étais peut-être trompée. Adrian était tout bonnement adorable, un vrai ange. Il écoutait, parlait, était attentionné.

Je venais de passer la matinée avec lui, et on avait encore parlé de la catastrophe qui était arrivé la veille au soir.

J'étais tellement fatiguée que j'avais cassé une bonne dizaine d'assiettes en faisant la plonge après le dernier service.

- Pourquoi tu n'es pas tout simplement rentrée chez toi ? me demanda Adrian.

- Je ne pouvais pas lâcher Christian en plein milieu de la soirée, et puis je viens juste d'avoir ce boulot, je ne vais pas commencer dès maintenant à prendre des pauses quand je le souhaite.

- Peut-être, mais il est toujours préférable de s'occuper de soi que de travailler.

Je levais les yeux au ciel en souriant. Il ne devait jamais être allé au lycée pour avoir dit une chose pareille.

Kaya sauta sur le transat sur lequel était installé Adrian, et elle grimpa sur son ventre.

- Elle t'aime vraiment beaucoup, souris-je en regardant le chaton se lover auprès d'Adrian.

- Elle est adorable, ça donne envie d'avoir un chat, tiens.

- Tu n'as jamais eu d'animal de compagnie ?

- Un chien, quand j'étais enfant. Il est mort quand j'avais douze ans, de vieillesse heureusement. Mais depuis je n'ai jamais repensé à prendre un nouvel animal. Pourquoi pas un chat.

Je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche. Faillant tomber du hamac, je regardais le message de mon père - qui je pense n'était pas au courant que son forfait indiquait "SMS illimité" :

Ne rentre pas manger grosse réunion. tu peux prendre les restes d'hier. maman de retour vers 18h

J'avais complètement oublié que ma mère rentrait de sa formation à Montpellier. Je regardais l'heure et, constatant qu'il était assez tard pour manger, je me levai du hamac et invitai Adrian à manger à la maison.

- Je ne te dérange pas ? s'inquiéta-t-il.

- Adrian, si je te propose de manger ici, c'est bien parce que ça ne me dérange pas. Sinon, j'aurais déjà trouvé un prétexte pour te faire sortir de chez moi et finir les restes de pizzas toute seule.

- Pizza ? Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?

J'éclatai de rire, et on entra dans la maison, Kaya fermant la marche. Je sortis les restes de pizza du réfrigérateur et mis l'assiette dans le four à micro-ondes.

- Quand on n'est qu'à deux, mon père et moi ne mangeons pas trop diététique, expliquai-je même si Adrian n'avait rien demandé.

- Je vois, sourit-il. Ta mère est branchée tofu ?

- Pas à ce point, mais elle privilégie la nourriture bio. Et ça nous affecte un peu, d'ailleurs.

- Ne me dis pas que c'est une pizza aux brocolis et au radis noirs ?

- N'importe quoi ! m'esclaffai-je. Je voulais dire que c'était une pizza maison, mais si tu t'interroges sur sa composition, je peux t'assurer qu'il n'y a que de la sauce tomate, de la viande hachée et du fromage.

Ailes (inachevée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant