Mon âme // Nekfeu [réecriture]

17.

19:27

On vient de rentrer. Après qu'on ait trouvé la robe de Louana, elle voulait s'acheter des chaussures, des bijoux et aller chez le coiffeur. Je vous raconte pas la galère, je me suis fais chier.

Comme d'habitude.

Je saute sur le canapé et ferme les yeux.

Louana: Vas te préparer, t'es moche.

Je ris, je sais qu'elle plaisante. Elle a intérêt de toute façon.

Nan je rigole.

Ou pas.

Moi: Occupes toi de ta grosse tête toi.

Louana: Quel langage madame Mezzari.

Moi: T'es bête.

Elle revint de la cuisine avec des oreos et une bouteille d'Arizona.

Moi: Arrêtes, tu vas bientôt manger avec Yassine de toute façon.

Elle se mord la lèvre inférieur et fait demi tour.

Louana: T'as raison.

Moi: Comme d'habitude.

Parfois, j'ai l'impression d'être la mère et Louana la fille. Pourtant elle se comporte comme une jeune fille normale, c'est moi le problème. Je me préoccupe du moindre détail et j'en oublie de m'amuser et d'être jeune. Par "s'amuser" je veux dire s'amuser tous les jours et pas que dans les soirées deux fois par semaine.

Bref après cette réflexion intense, je me rend compte que si je ne bouge pas mon cul je vais être en retard et l'autre fennec va me casser les couilles. Je m'enferme dans la salle de bain pour me préparer. Je me maquille avec du fond de teint, du mascara et de l'eye liner. Je détache mes cheveux pour les remettre en place et voila.

Je retourne dans ma chambre et me déshabille. Soudain, la sonnerie retentit.

Merde.

Moi: LOUUU.

Pas de réponse.

Moi: VAS OUVRIR LOUANA.

Ne me dites pas qu'elle s'est déjà cassé, j'ai la putain de poisse. Je cherche mon peignoir mais le trouve pas. Je vais dans la chambre de ma meilleure amie et trouve un petit peignoir Victoria Secret en soie rose, disposé sur son bureau.

Tant pis.

Je l'attache rapidement et vais ouvrir.

Moi: T'es en avance.

Il me détaille de bas en haut ce qui me gêne un peu.

Ken: Hum, sexy la princesse.

Je lève les yeux au ciel et me pousse pour le laisser entrer.

Ken: Je me faisais chier, donc je suis venu.

Moi: Sympa.

Il s'installe sur le canapé alors que je reste plantée devant lui, les bras croisés sur ma poitrine.

Ken: Ne prend pas tout mal bébé.

Moi: C'est la dernière fois que tu m'appelle comme ça.

Il sourit en coin. Vous savez ce petit sourire qui vous agace, qui vous sort de vos gonds. Celui là.

Ken: En fin de compte, tu préférerais pas qu'on reste ici? J'aime beaucoup ta tenue.

Je serre les dents, je déteste quand il se comporte comme ça.

Miskin, il me prend vraiment pour une conne, il croit trop que je vais tomber dans ses bras. Une idée me traverse l'esprit. Il veut jouer et bien je vais le prendre à son propre jeu. Je me met à sourire timidement et m'avance vers lui. Il me lâche pas du regard.

Je me met à califourchon sur lui passe mes bras autour de sa nuque.

Moi: T'as raison.

Il pose ses mains sur mes fesses, à ce moment j'ai juste envie de lui foutre une claque mais je me retiens.

Il me fixe du regard, c'est comme s'il me déshabillait seulement avec ses yeux. Je me sens mal à l'aise devant lui. Sans que je m'en rende compte, il approche sa tête de plus en plus. Au dernier moment, je me recule et me lève. Il semble.. surpris.

Moi: Je vais m'habiller.

Je lui lance un petit sourire de victoire et me dirige vers ma chambre. Je ferme la porte et me laisse glisser contre celle ci, en soufflant toute l'air se trouvant dans mes poumons.

J'arrive pas à croire que j'ai fait ça. On a failli s'embrasser. Même si je sais que pour lui c'est un simple jeu pour me mettre dans son pieu, je peux pas m'empêcher d'éprouver de l'adrénaline.

Je me relève et enfile un jean troué aux genoux, avec un simple crop top blanc et mes superstar. [media]

Je retourne dans le salon, et le trouve en train de fumer un spliff.

Moi: On y va.

Je prends mon sac, mes clés et on sort du logement.

Moi: On prend ma voiture?

Ken: Nan, on va marcher.

Moi: Ok.

C'est partit.