Les sentiments d'un psychopathe [VKOOK]

Regrets

❌ ❌ ❌ ❌

Après cet aveu poignant dont j'ignorais l'existence, V se mit à pleurer. C'est la première fois que je le vois dans cet état là...il me fait de la peine...

Quand nous sommes sortis de la salle de bain, j'avoues avoir été choqué de ce qu'il m'a dit. Nous sommes rentrés dans sa chambre et il m'a tout raconté, même si j'ai forcé.
Je ne veux pas qu'il croit que je suis comme les autres, à abuser de sa confiance. Non, je me suis attaché à lui.

Je le prend dans mes bras et il me serre tellement fort que je me demande si il compte me lâcher. Mes yeux deviennent humides, je me retiens de pleurer.

-"Je suis désolé Monsieur Jeon...je...je t'ai dit n'importe quoi...j'ai pas tué mon père...il...il est encore en vie...j...c'est parce que j'assume pas d'avoir tué..J...Jeff..."
-"Chuuut..."
-"Je suis fou ! Un taré ! Je tues des gens parce qu'ils veulent pas m'appartenir, j'ai un problème, il me manque une case ! Je sers à rien merde !"
-"Dis pas ça..."

Tout d'un coup, une voix retentit dans tout le bâtiment ;

-"Votre attention s'il vous plaît. Il est actuellement midi pile. Veuillez emmener votre patient à la cuisine, au rez-de-chaussée, merci."

Je recule lentement V et me lève, lui tendant une main ;

-"Allez...viens on va manger ça va te changer les idées."

Bizarrement,je n'ai pas peur. Je devrai être effrayé par tout ce qu'il a fait mais, ma passion prend le dessus. Et puis...un vrai lien s'est tissé entre nous.

Il se redresse ensuite et prend ma main, nous allons donc au rez-de-chaussée.
                                                       
Nous sommes dans la file de la cantine. Ayant chacun un plateau, V et moi attendons notre tour pour se servir. J'espère que cette fois, personne m'agressera. Chaque patient à son surveillant. V et les autres sont habillés en orange, comme en prison. Je trouve ça spécial, mais bon. Une fois notre tour, je vois qu'il bloque.

-"...Tu prend pas tous les couverts ?"
-"Je...je peux très bien manger sans couteau..."

Je n'insiste pas et une fois qu'on a notre plateau rempli, nous nous dirigeons vers les tables.

Nous nous installons au fond, tout au fond. Il y'a du monde, et énormément de bruit. Je suis assis en face de V, qui ne touche même pas à son assiette.

-"T'aimes pas les légumes, hein?"

Il me regarde et baisse les yeux, ne répondant rien.
Il tripote sa fourchette d'une main et fait tourner son verre d'une autre. Je constate qu'il est stressé ;

-"Tu sais, tu peux tout me dire..."

Mon patient soupire.

-"J'ai pas faim, c'est tout...Et puis j'aimes pas la cantine."