A l'Amour comme à la Guerre ( Shingeki no Kyojin)

Chapitre 2 : L'Affront

Les jours suivants ne furent pas de tout repos. Eren faisait désormais l'objet d'une vigilance accrue préconisée par Erwin, qui avait ordonné le port de menottes 24h/24. Ce qui était loin d'être confortable pour le jeune garçon.

Quant à Livaï, il se montrait plus détestable que jamais envers lui : aucune journée ne se déroulait sans qu'il ne lui accorde une minute de répit, épiant ou faisant surveiller ses moindres faits et gestes, lui attribuant les corvées les plus pénibles à faire...

Nettoyer les lieux, s'occuper du ravitaillement et des chevaux, aider à l'entretien des équipements, redoubler voire tripler les efforts quant à la maîtrise de sa transformation, ainsi que devoir supporter les remarques dédaigneuses du Caporal faisaient partie du lot quotidien du pauvre garçon.

Mikasa s'était rapidement révoltée face à tant de dureté malgré le fait qu'elle n'ait pas voix au chapitre.

- Je sais bien que le Caporal Chef n'est pas un tendre mais il ne faut pas lui en vouloir, lui avait expliqué une fois Petra. Je pense qu'il a eu très peur que Eren nous tue, même si ce n'était pas volontaire de sa part.

Mikasa n'avait pas cherché à éterniser la discussion. Vu l'amour et l'admiration qu'elle portait à Livaï, il était inutile d'argumenter avec Petra Ral quand il s'agissait de prendre position contre leur supérieur. Cette attitude l'agaçait au plus haut point, sans qu'elle ne sache exactement pourquoi.

- Eh bien moi non plus, je vais pas être tendre si il continue de traiter Eren de la sorte ! Ce n'est pas parce que Eren n'est pas entièrement humain qu'il faut cesser de se comporter en humain avec lui...

Petra fronça les sourcils.

- Que veux-tu dire par là au juste ?

- Rien...

La jeune Asiatique avait tourné les talons, plantant la rousse. Pour d'obscures raisons, les deux jeunes femmes ne se portaient pas vraiment dans leur cœur.

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Mikasa ne trouva pas le sommeil cette nuit là. Elle ne cessait de se débattre dans ses draps, transpirant, se retournant à multiples reprises sur son matelas à la recherche du sommeil. En vain. L'image d'Eren livré à lui-même, solidement menotté dans sa cellule du cachot qui lui faisait office de chambre, tourmentait son esprit.
Elle brûlait d'envie de le rejoindre, d'aller s'enquérir de son état de santé et de son moral. Chose impossible malheureusement, étant donné que plusieurs personnes ont été assignées pour assurer la garde du semi-Titan sans autoriser de visite nocturne. Elle ne parvenait pas à accepter la situation de son ami, maltraité et enfermé comme un animal dangereux. Et elle ne comprenait pas non plus l'acharnement du Caporal Chef sur lui.