Chapitre 5 : Ça s'annonce mal

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Et ça continuait, ça continuait encore et encore ...

Les Démons du passé la pourchassaient pour la rattraper, inlassablement, dans ses rêves ...

De nouveau, elle se retrouvait assise sur cette chaise en bois, devant cette grande table, dans cette maison qui lui était douloureusement familière et sinistre à la fois.

- Maman ?

Affairée à couper les haricots pour le repas du soir, la femme aux cheveux de jais assise à sa gauche se tourna vers elle.

- Oui ma chérie ?

- Tu trouves que j'ai réussi ?

Elle lui désigna la poupée de chiffons qu'elle venait de confectionner habilement de ses petites mains.

Elle lui désigna la poupée de chiffons qu'elle venait de confectionner habilement de ses petites mains

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La figure maternelle se fendit d'un large sourire qui ne tarissait jamais de tendresse. Elle prit délicatement l'œuvre de Mikasa et l'examina sous toute ses coutures avec émerveillement.

- Fantastique ! Excellent travail ! Montre donc à ton père.

Ravie, Mikasa ne perdit pas de temps à se lever de table et accourut vers son père. Ce dernier terminait de dépecer un canard qu'il avait attrapé lors de sa dernière excursion de chasse et qui viendrait compléter leur dîner de ce soir.

- Papa, regarde !

Monsieur Ackerman releva la tête vers sa fille. Il n'eut pas le temps de la féliciter néanmoins, des coups à la porte se firent entendre.

- Tiens on a de la visite, dit-il. Sûrement ce bon vieux docteur Jäger qui ...

Un étrange bruit sourd.

Le corps paternel qui s'écroule par terre, tandis qu'une mare de sang écarlate se répandait sur le plancher.

Trois hommes vêtus de noir pénétrant dans la maison, armés jusqu'aux dents.

- Cours Mikasa, vas t'en !

Une lutte.
Une hache qui s'abat dans un bruit sinistre d'os brisés. Un second corps qui s'effondre sur le plancher, dont le sang vint se mêler à celui de l'autre.

- Maman ?

Sa mère ne lui répondit pas, les yeux écarquillés, fixés sur quelque chose qu'ils ne verraient plus jamais.

Les doigts de Mikasa s'écartèrent, sa poupée tomba sur le bois imprégné du sang maternel.

Elle voulut fuir, crier, hurler, pleurer, mais quelque chose la retenait, il lui semblait que son cerveau était déconnecté de ses muscles. Elle ne ressentit aucune sensation, si ce n'est que les battements violents de son coeur qui résonnaient dans son crâne. Elle demeura ainsi figée, tremblant de tous ses membres, tandis que les assassins de ses parents débattaient sur son sort.

A l'Amour comme à la Guerre ( Shingeki no Kyojin)Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz