Chapitre 11 - Un acte n'est jamais sans conséquence

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Je met quelques secondes à comprendre, relisant maintes et maintes fois le SMS que je venais de recevoir. Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas si je dois le dire à Gabriel. Mais qui a bien pu le savoir ? Est-ce que quelqu'un nous a vus dans son lit tout à l'heure ?! Je dois avoir l'air vraiment paniquée car Gabriel me demande si je vais bien. Je prends la décision de ne rien lui dire. Si quelqu'un dévoile ce que l'on vient de faire au proviseur, Gabriel perdrait son boulot et risquerait peut-être même la prison. Je remet mon portable dans mon sac et relève la tête, un grand et faux sourire sur le visage.

- Oui, oui, c'est juste que... ma mère me demande de rentrer

Il arrête ce qu'il était en train de faire – c'est à dire découper les tomates – et me regarde en fronçant les sourcils.

- Tu n'as pas dit à ta mère que tu sortais ce soir ?

Aïe, je suis une terrible menteuse.. Mais il faut vraiment que je parte d'ici.. Vite, une excuse !

- Si ! Mais étant donné que j'ai cours demain, elle ne veut pas que je rentre tard.. Et il est déjà.. 21h30 !

Oui, bon, je sais, c'est pas très crédible.. Mais bon, certains parents couchent leur enfant à 21h30 ! Il passe sa main dans ses cheveux et soupire. Je n'ose pas affronter son regard et prend mon sac. Il s'est approché de moi pendant ce temps et attend que je le regarde. Je plonge mes yeux dans les siens et prend la parole en premier.

- Bon et bien.. Merci pour ce soir et désolée de ne pouvoir rester plus longtemps..

- Attends, je te raccompagne !

- Non merci Gabriel, c'est gentil mais je vais marcher, ça ne m’embête pas du tout, au contraire.

Je m’apprêtais à me retourner pour ouvrir la porte mais ses mains m'attrape par la mâchoire et me colle à lui. Il pose ses lèvres sur les miennes tout doucement, presque sans pression et reste là durant plusieurs secondes. Lorsqu'il se sépare de moi, il me sourit et je craque.. Il est tellement beau ! Je rassemble le peu de force qu'il me reste et me retourne pour ouvrir la porte. Une fois sur le pallier, je lui souris bêtement et chuchote un « au revoir », alors qu'il me répond « à demain ». Je réalise que je ne respirais plus au moment où j'entends le claquement de la porte et que ma respiration repart.

Arrivée dans ma rue, il est déjà 22h. J'ai pensé à ce SMS durant tout le chemin du retour et n'arrête pas de me retourner la tête pour trouver une solution. Je devrais aller voir sur internet comment l'on peut identifier un numéro inconnu, ou tout simplement y répondre. Je décide d'y répondre par un banal et commun « Qui est-ce ? ». Mais en même temps, je ne vois pas ce que je pourrais répondre d'autres à part « Je ne vois pas de quoi tu parles », qui fait, il faut le dire, tout de suite suspect.

Je rentre chez moi et fait attention à ne part faire de bruit, soit ma mère est dans sa chambre en train de lire, soit dans son bureau à travailler. Et dans les deux cas, je ne dois pas la déranger. Je monte les escaliers doucement et entre dans ma chambre. J'allume mon mac et cherche sur les pages blanches. Aucun résultat. Je cherche alors comment démasquer un numéro inconnu. Au bout de quelques minutes, je capitule. Je n'ai trouvé que des alternatives payantes. Mon téléphone vibre. J'accoure, espérant que le numéro inconnu m'ai répondu. J'ouvre le message et manque de lâcher mon portable. « Qui je suis importe peu, tout ce qu'il y a à retenir c'est que tu es une pute. »

Ok. Bon. Ainsi soit il. Je bouillonne intérieurement et veut tuer cette personne ! Je suis sûre qu'il s'agit d'une étudiante jalouse. J'ai vu comme elles me regardaient en cours. Pleine de haine, et prêtes à tout pour avoir Gabriel. J'essaie de me calmer et me dirige vers la salle de bain pour me préparer à dormir. Je me démaquille, me lave le visage, me brosse les dents, fait une tresse à mes cheveux et met mes vêtements dans le sac de linge sale. Devant mon lit je me débarrasse de mon soutiens gorge et me faufile sous les couettes. Si seulement c'était aussi simple. Je ne trouve pas le sommeil. Je n'arrête pas de penser à ces SMS, et puis à Gabriel. Il m'a.. attachée ! Il m'a attachée ! Mon dieu, je viens seulement de réaliser. Mon prof que je connais depuis hier.. m'a attachée ! Une voix dans ma tête rajoute « et il t'as fait l'amour et t'as donné ton premier orgasme ». Je ne sais pas comment je vais affronter ça demain.. Je vais devoir le raconter aux filles en plus.. Oh la la... Après de longues réflexion, je me dis qu'il vaut mieux éviter Gabriel. Quelqu'un sait pour nous deux et est prêt à le dire. Il pourrait perdre son boulot et il vaut mieux arrêter tout cela avant que ça devienne sérieux. Sur ses belles paroles plus faciles à dire qu'à suivre, je m'endors.

Mon réveil sonne et me tire de mon sommeil. Je marmonne quelque chose et me retourne afin d'enfouir mon visage dans mes coussins. Comme chaque matin, ma mère est gentiment là pour me rappeler que je dois me lever.

- DEBOUT BLANCHE ! C'est l'heure !

Je me lève difficilement et prend ma tête dans mes mains. Je ne sens pas du tout la journée d'aujourd'hui... Pas du tout. Une fois les idées claires, je prend un jean slim noir, une pull ample en cachemire beige/rose pale et mes bottines noires dans ma penderie. Ma mère m'attend dans la cuisine et a fait du café. Je me sers une tasse et lui fait un bisou sur la joue.

- Enfin debout ! N'oublie pas que tu dois te présenter pour le rôle de représentante de l'école Blanche !

- Oui maman..

- Et au fait, ce soir je rentrerais tard donc fais toi à diner, je te laisse 20 euros si tu veux aller faire les courses. Bisous ma chérie, à demain

Elle m'embrasse le front et se dépêche de partir. Elle est vraiment toujours pressée et je suis tellement endormie que j'ai l'impression de ne même pas l'avoir vue. Après deux tasses de café et un bout de pain, je range les 20 euros dans mon sac en vrac et part en direction du lycée. J'étais tellement encore somnolente que j'avais oublié les fameux SMS de la veille.

Devant le lycée, j'aperçois mes deux meilleures amies ainsi que Louis et Ethan. Je les rejoins et fait la bise à tout le monde. Au moment où je m'approche d'Ethan et que je frôle sa joue, il me chuchote à l'oreille : « Alors, tu t'es bien éclatée hier soir ?

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Bonjour on bonsoir, tout dépend de l'heure à laquelle vous lisez cela mais en tout cas, excusez moi car je ne poste vraiment pas souvent, le truc c'est que je viens d'intégrer une prépa d'art et y a vraiment beaucoup à faire et j'ai du m'occuper de pleins de trucs pour cette nouvelle année, enfin bref, désolée !

ps : s'il vous plait, prenez 2 secondes pour écrire un commentaire et ainsi me pousser à écrire.. C'est vraiment important, merci beaucoup

Blanche LinklaterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant