Je jetai un rapide coup d'oeil en face de moi pour savoir qui allait être mon partenaire.
Pas lui... Pitié.
Henri aussi n'avait l'air très enthousiaste au fait que je sois sa partenaire. Une fois que la musique se mit à résonner dans l'entièreté de la salle, il s'avança vers moi et prit mes deux mains. Il me fit lentement bouger au rythme de la danse en essayant de rester le plus loin possible de moi.
-Alors? Me glissa-t-il. Je parie que tu ne t'ais pas fait punie, chouchoute.
Je ne répondis pas à sa provocation. Ce mec avait profité de son emprise sur moi. Il se rendit compte de mon mutisme et me dit:
-Là tu dois sûrement être en train de te dire que j'avais une trop grande influence sur toi pour t'amener à me frapper.
-C'est vrai que c'est franchement intelligent d'obliger quelqu'un d'autre à se frapper soi-même. Et de toute façon, tu n'as aucune influence sur moi.
Un sourire narquois apparut au bout de ses lèvres et son instinct de prédateur s'éveilla. Il m'attira plus contre lui de sorte à ce que je sois collée contre son torse. Il voulait tester l'effet qu'il faisait sur moi.
Eh bien mon gars, tu es tombé sur la mauvaise personne...
Je le regardai dans le blanc des yeux sans réagir à ce rapprochement. Henri laissa échapper un grognement d'insatisfaction et m'éloigna de lui.
Le rythme de la musique accélérait de plus en plus. Je me mis à bouger de plus en plus vite en échangeant des regards tendus avec Henri.
Lorsqu'enfin la musique s'arrêta, je m'écartai rapidement de mon partenaire. Nous nous gratifiâmes d'un dernier coup d'oeil reflétant notre haine l'un envers l'autre et puis je me détournai rapidement.
Je dus encore faire deux autres danses avec des cadets bien plus sympathiques dont l'un me complimenta de la facilité à bouger naturellement au gré du rythme. La pause de midi se passa emplie d'éclats de rire avec Julie. Ensuite nous dûmes supporter une heure de math et d'histoire en passant par le cours de stratégie où nous devions développer différentes techniques d'attaques.
Le soir venu, je savais que les cauchemars viendraient mais aujourd'hui j'étais en quelques sortes bien plus prête à les affronter.
Cauchemar
Je rentrai de l'école et arrivai à la maison. Mes parents devaient être là mais aucun des deux ne semblait présents à la maison. Je ne m'en inquiétais pas trop car ils avaient bien pu sortir quelque part.
J'entendis des bruits dans le jardin. Je m'avançai vers cette partie de la maison en m'armant tout de même d'un couteau de cuisine.
J'ouvris la porte donnant sur le jardin et ce qui je vis me glaça le sang. Trois tombes avaient fraîchement été déposées là: celle de mon frère, celle de ma mère et celle de mon père.
Fin du cauchemar
Je me réveillai en sursaut. C'était un des rares cauchemars qui n'était pas vrai mais qui me faisait tout de même trembler d'effroi. Je regardai le réveil commun: 5h57
Il étais déjà temps que je me lève pour reprendre les exercices de combat matinaux. Je mis mon uniforme et sortis malgré le froid pour rejoindre les sacs de boxe. Cela m'aida à me défouler et à oublier mes problèmes. Mais apparemment ils décidèrent de me rattraper.
VOUS LISEZ
Military Love, Military Hatred
RomanceLes parents d'Alys l'ont placée dans une base militaire pour des raisons qu'elle essaye de dissimuler à tout prix. Elle se voit contrainte de suivre des entraînements obligatoires et doit vite se rendre compte qu'elle doit imposer sa place aux autr...