It Is The East And Maria Is The Sun

Chapitre 4

-Enfin !

Cassandre se jeta dans mes bras.

-Moi aussi j'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne t'ai pas vu !

Ma meilleure amie avait passé le plus claire de son temps avec son copain et sa famille pendant ces vacances. Quant à moi j'ai continué à parler à mon inconnu qui est complètement tombé dans le panneau, il me pense très attaché à moi. Il est vrai que nos conversations ne sont pas désagréables, mais ce principe de ne pas me dire qui il est ne m'attire pas du tout. Il n'avait pas voulu me donner son numéro de téléphone sans doute par peur que je le trouve.

J'avais essayé de trouver parmi toutes les personnes que je connaissais qui il aurait pu être. Mon choix c'était vite tourné vers mon meilleur ami Cory. Je le trouvais bizarre depuis quelques temps. Je ne voyais pas pourquoi il aurait créé ce personnage mais c'était plausible.

Mais ce qui allait se passer le soir même allait changer toute la situation.

Cory était absent aujourd'hui, nous mangions en tête à tête avec Cassandre à la cafétéria. Je m'étais enfin décidée à tout lui raconté, de A à Z. En commençant par ma rencontre avec le garçon cet été en passant par cette discussion avec le garçon dans le placard pendant l'alarme du bal, l'entrevue avec Eban et pour finir mes soupçons sur Cory.

Elle ne pensait pas Cory capable de faire une telle chose, mais tout penchait vers lui.

-Si tu veux j'ai un cousin informaticien, peut-être que si je lui donne le mail de ce gars il sera capable de trouver quelque chose, me proposa Cassandre.

-Je pense qu'il a fait tout son possible pour que je ne le retrouve pas mais tu peux toujours essayer, ça serait sympa.

Je fus tiraillée toute la journée par l'idée d'enfin savoir qui était la personne avec qui je correspondais depuis presque un mois.

Je me demandais comment j'allais réagir, est-ce-que j'allais continuer à lui parler ? Après tout, sa façon de parler me plaisait bien. En revanche si c'était Cory il faudrait que nous ayons une réelle discussion... C'était mon meilleur ami et il ne serait jamais rien de plus.

La journée me parut affreusement longue, je n'avais qu'une hâte c'était que Cassandre me dise que son cousin avait trouvé qui était l'inconnu. Je marchai très vite jusqu'à mon arrêt de bus. Je fus surprise d'y voir un visage familier.

-Salut Maria !

-Salut Eban, tu vas bien ?

-Oui plutôt bien et toi ?

-Ça peut aller, quoi de beau ?

-J'ai passé mes vacances dans ma famille en Angleterre, c'était plutôt sympa, dis, je me disais... Est-ce-que ça te dirait d'aller au cinéma avec moi vendredi soir ?

-Oui pourquoi pas, on pourrait apprendre à mieux se connaître.

-Cool, on se voit vendredi alors, dit-il en partant et en me faisant un clin d'œil.

Il fallait que j'arrive à mettre cette histoire au clair, peut-être qu'en sortant avec Eban vendredi j'arriverais à savoir s'il était mon inconnu. Et puis s'il ne l'était pas tant pis, il fallait bien que je me change les idées.

Pendant le repas mes parents m'envoyèrent un tas de remarques, ils me trouvaient trop pensive.

Il y avait de quoi.

Cependant je ne suis pas le genre de fille expressive qui raconte le moindre de ses faits et gestes à ses parents. D'ailleurs cela semblait les gêner, j'étais leur petite fille unique adorée. Savoir que quelque chose me dérangeait avait l'air de les déranger tout autant. Mais je ne fléchirai pas.

Je ne pouvais plus attendre, il fallait que j'appelle Cassandre pour savoir si elle avait du nouveau.

Je sortis de table en m'excusant sous le regard étonné de mes parents.

La sonnerie tonna trois coups et Cassandre répondit.

-Cassandre s'il te plait dis-moi que tu as des informations parce que je ne vais plus tenir longtemps, il faut que je sache qui se cache derrière ce mail.

-Ma belle, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

-Commence par la bonne, dis-je en retenant mon souffle.

-D'accord, donc la bonne nouvelle c'est que ce n'est pas Cory, on a pu trouver un numéro de téléphone et il n'a aucun lien avec lui.

-Dieu merci... Et la mauvaise ?

-La mauvaise c'est qu'on a un numéro de téléphone localisé à quelques kilomètres de Paris, mais impossible de savoir à qui il appartient.

-Si tu as un numéro de téléphone donne-le moi, je vais appeler, il faut que je tire cette histoire au clair.

-Tu es sûr de toi Maria ? On ne sait pas qui se trouve à l'autre bout du fil.

-Justement il faut que je sache.

-Comme tu veux, je t'envoie le numéro par sms, tu me diras demain comment ça s'est passé.

-J'y compte bien, à demain et merci encore, dis-je en raccrochant.

J'avais le numéro de mon inconnu et il ne me restait plus qu'à l'appeler.