Oaïa

Chapitre 9.

Cela faisait maintenant trois jours que nous étions enfermés dans cette pièce de survit. Je commençais à m'ennuyer terriblement à ne rien faire d'autre que regarder Noah apprendre à broder avec Clara. Cette dernière nous avait dit que l'on devrait passer au moins une semaine ici, ce que je ne comprenais pas vraiment. Ne serait-il pas mieux d'aller s'excuser auprès du peuple ? Clara m'avait alors répondu que les gens étaient trop énervés pour entendre quoi que ce soit et qu'il fallait lui faire confiance, que c'était la meilleure solution.

Pour combler l'ennuie, Isaac se mettait parfois à faire des exercices de sport au sol, comme des pompes ou des abdos. Je ne pensais pas qu'il était sportif. Je lui avais fait une petite remarque désobligeante pour me moquer gentiment de lui à laquelle il avait répondu par un levé de majeur. Et c'est quand il avait fini par retirer son t-shirt que j'avais pu apercevoir quelque trace légère de ses abdos qui prouvait bien qu'il faisait du sport.

Sur terre, nous étions tenu de ne pas dépasser un poids maximum, auquel cas nous étions obligées d'intégré un centre de remise en forme spécialisé. Cela évitait les problèmes de surpoids. Je n'avais jamais dépassé cette limite car j'avais la chance d'être naturellement fine.

*

Le lendemain, je commençai à m'inquiéter. Cela faisait quatre jours que nous n'avions pas donnés de nouvelles à la terre alors que nous étions tenus de les contacter tous les jours. Alors dans la nuit, je me réveillai et j'allais voir Isaac qui dormait paisiblement dans sa couchette. Je secouai doucement son épaule avant de le faire plus franchement voyant qu'il se ne réveillait pas. Puis d'un coup, il se redressa en se mettant à crier. Prise de panique j'attrapai son oreiller et le plaqua sur son visage pour étouffer ses hurlements et pourquoi pas, l'étouffer tout court par la même occasion.

Il se calma rapidement. Je finis par libérer sont visage et lui chuchota de se taire d'un air sérieux. Il m'interrogea alors du regard.

- Il faut que l'on aille jusqu'au vaisseau, murmurai-je.

- Pourquoi tu n'as pas réveillé Noah, je veux dormir moi, demanda-t-il en se rallongeant.

- Parce qu'il dort au-dessus de Clara et je ne voulais pas risquer de la réveiller, mais tu ne m'as pas aidé non plus, dis-je en jetant un regard vers la jeune fille pour vérifier si elle dormait toujours.

Heureusement c'était le cas. Je reportai alors mon regard vers la tête endormi d'Isaac.

- D'accord, mais comment comptes-tu t'y prendre ? chuchota-t-il.

- Il fait nuit, si on sort, il n'y aura personne. On a juste à contacter la terre, puis revenir rapidement ici.

- Ça parait trop simple, je préfère dormir.

Je lève les yeux au ciel et me retourne pour partir.

- Où tu vas ? me demande le châtain en se redressant sur ses avant-bras.

- J'y vais seule comme tu es trop paresseux pour bouger tes fesses, déclarais-je. A moins que ça ne soit parce que tu as trop peur.

Après avoir longuement soupiré, il se leva et j'esquissais un sourire triomphant.

- Je ne vais pas te laisser y aller seule, se justifia-t-il avant que je n'ai eu le temps de lui lancer une pique.

*

Nous venions de traverser l'étroit couloir et nous étions à présent en train de poser l'échelle afin de pouvoir remonter dans la maisonnette.

Je montais en premier et pris soin d'ouvrir doucement le plancher et de regarder si nous étions bien seuls. Une fois assurée qu'il n'y avait personne, je montai complétement et aida Isaac à faire de même.

Nous nous éclipsions de la maison rapidement et sans dire un mot. Le silence persista jusqu'à ce que nous soyons assez loin de la ville en train de marcher dans l'herbe nous arrivant légèrement au-dessus des chevilles.

- Qu'est-ce qu'il se passe si Clara ou même John remarque que l'on est parti, demanda Isaac en brisant le silence de la nuit.

- On aura qu'à dire que j'ai fait une crise de claustrophobie et que comme il faisait nuit, on s'est dit qu'on pouvait sortir quelques minutes.

Ma réponse dût lui convenir puisqu'il se contenta simplement de regarder à nouveau devant lui.

Nous marchions tranquillement mais d'un pas assez rapide tout de même.

Le silence de la nuit m'apaisait un peu. J'y trouvais un certain confort. Seuls quelques criquets pouvaient se faire entendre. Je me mis alors à penser que la faune et la flore était la même que sur terre. Vraiment étrange.

Nous étions maintenant au pied de l'immense immeuble. J'avais remarqué qu'à travers les vitres teintées, on voyait des pièces éclairé à certains endroits. Est-ce que ces gens vivent là-dedans également ? Sortent-ils de temps en temps ? Je ne pourrais pas rester enfermer comme cela. Sur terre, je passais beaucoup de temps dehors. Il m'était plusieurs fois arrivée de me faire ramener chez moi par la police quand j'étais encore dehors après le couvre-feu obligatoire. C'est pour cela que ces journées dans cette espèce de bunker commençaient à me rendre folle. Finalement, peut-être qu'aller au vaisseau n'était qu'une excuse pour pouvoir sortir.

- A quoi tu penses ?

Isaac me tira de mes pensées alors que nous montions les escaliers extérieurs permettant de se rendre sur le toit.

- Rien, répondis-je, monte sale fainéant, rajoutais-je alors qu'il s'était arrêté devant moi pour me regarder en attendant ma réponse.

Il leva les yeux au ciel avec un sourire et on se remit en route.

Une fois arrivés sur le toit, je failli m'écrouler en voyant le spectacle qui s'offrait à moi.

Rien. Juste, rien.

Le vaisseau avait disparu. Envolé.

Quelqu'un était monté et avait dû finir par le remarquer et l'avait embarqué je ne sais comment pour l'inspecter et peut être même le détruire. Isaac arborait un visage pétrifié en regardant là où était anciennement posé le vaisseau. Des centaines de pensées négatives me parcouraient l'esprit alors que je sentais mes jambes se dérober sous moi. Je sentis que j'allais tomber mais bientôt le bras d'Isaac passait autour de ma taille pour me retenir. Je m'appuyais alors sur lui en tentant de reprendre mes esprits.

- Q-qu'est-ce qu'on fait ? bredouillais-je ayant perdu mon attitude sûr de moi.

- On devrait retourner avec Noah et Clara, si on s'éternise ici et que quelqu'un nous voit, ils sauront que le vaisseau nous appartient, mieux vaut se faire tout petit.

Pour une fois, je ne trouvais rien à redire et me contenta d'acquiescer avant que l'on ne se remette en route.

Une fois en bas de l'immeuble, je sentais mes jambes toujours trembler. Mon corps entier, en réalité. J'avais terriblement peur que tout le village découvre que nous étions là pour les espionner, je ne voulais pas que l'on est à fuir toute la planète alors qu'en plus, à présent, nous n'avions aucun moyen de rentrer chez nous, ni de contacter la Terre.

Isaac dût remarquer que j'étais toujours tremblante puisqu'il passa son bras sur mes épaules, m'apportant un soutien qui me réconforta un peu. D'habitude, je l'aurais repoussé d'un regard noir, mais à ce moment-là, je me sentais réellement mal.

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Hello ! Après un (très) long moment, voici (enfin) un nouveau chapitre d'Oaïa ! Je m'excuse sincèrement pour la longue attente, j'espère que je n'ai pas perdu trop de lecteurs en route ou que vous n'avez pas trop perdu le fil de l'histoire.

Nous allons essayer d'écrire plus de chapitres à partir de maintenant mais je ne peux rien promettre.

Merci beaucoup aux fidèles lecteurs, n'hésitez pas à commenter, j'adore lire vos réactions ou vos analyses :)

Love.