C'est un Chanel

56 4 0
                                    

Aperçu : Une fille et son père dans un restaurant ce matin. Serait-ce un sourire qui se dessine sur le visage de LyLy ? Apparemment non, ce n'est que son fameux rictus vicieux. Entre lien du sang et lien affectif, la princesse de glace parviendra-t-elle a ouvrir son cœur ?

XoXo, G.G2.0

LyLy

19:00

Ma découverte sur la possible double identité d'Amanda me pousse à me rapprocher de Pearl. Mes deux suspectes potentielles doivent me manger dans la main. Ça tombe bien, Pearl doit encore être au bar d'Ad à cette heure.

J'avance en serrant ma pochette Chanel contre mon torse. Les rues sont grises à Brooklyn. Je trébuche souvent sur le sol mal goudronné sous les regards indifférents des gens, à la fois froids et calmes. Je me décontracte. Tout ce qu'on dit sur les quartiers mal-famés de Brooklyn n'est peu être finalement qu'un mythe. Quand j'étais petite je me souviens que je me sauvais souvent pour traîner ici. Comment l'opinion des gens a-t-elle eu un si grand impact sur la mienne ?

J'arrive au Smile, le café où travaille Ad. L'endroit miteux ne me donne pas tellement le sourire mais la main enveloppée dans un mouchoir, je pousse la porte. Une odeur d'alcool et de chaleur mélangés emplie mes narines. Je retire mon manteau. Visiblement, il n'y a personne pour me le prendre. J'aperçois Pearl en train d'apporter maladroitement des boissons à une table. Tout ce manège pour que je me réconcilie avec Ad. Je la regarde faire danser les verres sur le plateau, amusée. Elle porte l'uniforme d'Adriana avec une paire de Jimmy Choo aux pieds. Une queue de cheval négligée laisse tomber sa frange noire sur ses yeux. Elle avance à tâtons. Une serveuse débrouillarde se serait contentée de prendre la commande et de servir les clients en baskets mais Pearl est née avec une cuillère en argent entre les dents. Pas moi. Mais j'admet que je n'aurai pas proposé ce service. Elle essaye d'aider alors que je cherche encore quelqu'un pour me débarrasser de mon manteau. Tout à coup, me sortant de ma rêverie, sa jambe glisse sur une flaque de bière renversée. Je me précipite pour récupérer son plateau mais mon talon se coince dans le pied d'une table et je m'effondre sur Pearle, l'emmenant dans ma chute.

[Bip]

Aperçu : Est-ce la nouvelle tendance de traîner dans les cafés ringards ? LyLy et Pearl baignent dans un flot de cocktail au milieu d'un bar crasseux. On les confondrait avec des cochons se roulant dans leur flaque de boue. Ronron, est-ce un air de réconciliation qui flotte dans l'atmosphère répugnante du Smile ?

XoXo, G.G2.0

Je me sèche les cheveux avec un torchon à carreaux.
"- Je voulais te prendre le plateau avant que tu ne glisses mais j'ai trébuché.
  - Tu avais quand même prévu que je tombe alors, raille Pearl en détachant son tablier taché.
   - Tes parents vont bien ? Je décide de changer de sujet, je n'ai pas envie de rire avec elle.
   - Je ne sais pas. Je ne vis plus avec eux. Al me loue une chambre au Palace Hôtel.
   - Ho. J'hausse les sourcils pour exprimer mon étonnement faussement compatissant. Je vais manger avec mon Père au restaurant en face de l'hôtel demain, viens avec nous."  Je descends du tabouret et sors du bar sans attendre sa réponse. Ce n'était pas une question de toute façon.

Mon téléphone n'a plus de batterie. Je marche seule dans les ruelles de Brooklyn. Une limousine s'arrête devant moi. Une limo ici ? Impossible. Le passager baisse la vitre teintée. Je n'ai pas le temps d'analyser la situation que je sens mon sac glisser entre mes doigts. Je retire en vitesse mes talons et cours à toute vitesse derrière l'enfant qui me l'a dérobé. Il s'apprête à tourner à l'angle de la rue mais je lui lance mon manteau dessus. Le velours c'est lourd n'est-ce pas ? Le petit s'effondre sur le sol. Je soulève ma veste bonne à jeter et récupère mon bien des mains du jeune voleur. "Pardon Mam'selle. Mais comprenez. Vous vous pointez là, avec votre manteau de riche, votre sac de riche et votre limousine de riche. Ce n'est pas la mienne mais je me garde de lui préciser. Alors j'ai piqué votre truc là. Mais bon vous vous débrouillez drôlement bien pour une riche, je pensais pas que le velours pesait si lourd !" Un fou rire s'empare de moi ; il sait reconnaître du velours mais pas ce "truc là", soit un sac hors de prix . Je suis trempée, sale de la tête aux pieds et je viens de courser un gamin. L'enfant me fixe d'un regard interrogateur. Je prend sa main et y dépose le sac. Ses yeux se mettent à briller. "C'est un Chanel."

GOSSIP GIRL 2.0Where stories live. Discover now