9.

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🛩 88, Salut bouclette. Je suis malade donc je ne vais pas en cours ! Fête du slip !!! Comment tu vas ? On commence ton rattrapage ?
PS: j'ai déjà redoublé une classe, donc j'ai 18 ans.

Bonjour Louis, je ne peux pas te répondre je n'est plus de papier.
Je souffle.
Quelqu'un frappe contre ma porte. C'est Olivia. Des excuses ? J'en veux pas. Elle continue sans relache pour me faire céder. Je trifouille la poignée pour lui ouvrir. Mes jambes croisées, accoudé contre le mur et avec le regard sévère, Je murmure un peu " hum ?". Elle mêle ses doigts entre eux et se racle la gorge.

_ Bon, OK. C'était pas cool ce que j'ai dit.

Encore un petit "hum".

_ Tu vas parler ?
_ Peut-être bien.
_ Je suis dé-so-lée. Et puis toi aussi, ce que tu as dit, c'était pas sympas.
_ Si tu le dis.
_ Hum.
_ Rahhh, arrête !
_ Bon Tu veux sortir ?

Sortir ? Putain, oui. Sentir l'air s'écraser sur mon visage. La respirer à pleins poumons me donne franchement envie. Je ne sais pas comment cette idée a pu lui passer par la tête. Partir, en douce, tous les deux. Mais c'est tellement palpitant ! Je me couvre avec une veste en jean et attache mes cheveux en un bref chignon.

_ Tu es d'accord ?
_ Je fais quoi là ? Je lui demande en me pointant devant elle, les bras écartés pour qu'elle remarque que me vête pour sortir.
_ OK. Elle lève les mains, innocente.

Elle court à grands pas chercher de l'argent. Je prends mon sac à dos sans rien dedans. Il me faut des feuilles. Des feuilles, des feuilles. Alors, nous marchons sur la pointe des pieds. Mon père continue de tailler la haie et ma mère est trop occupée à se peindre les ongles. C'est fou de faire ça trois fois par semaine. La porte grince, Olivia se crispe.

_ On cour ? Me dit-elle avec un sourire.

A ce moment là, mes jambes deviennent légères comme si je m'apprêtais à voler. Les battements de mon coeur s'accélèrent et je continue de courir à grandes enjambées jusqu'à la papeterie. Oli fouille dans son porte monnaie et m'en sort un billet.

_ Je le fais pour Louis.
_ Mais bien-sûr.

Nous pouffons de rire.

_ Dépêche toi, frisouille.

La rayon est remplie de feuilles de toutes sortes: multicolores, en cartons, grises, avec des lignes. Je choisis le paquets des feuilles les plus simples qu'il soit et j'en choisis cinq de différentes couleurs. C'est romantique et autant jouer le jeux à fond.
Je remercie le cassier et rejoins ma soeur, entendue dans l'herbe. Elle arrache une marguerite et tortille des brindilles d'herbes entre ses doigts, les déchire, et recommence. Elle est toujours aussi frustrée qu'on lui ai refuser sa fête. En même temps tous les parents doute qu'il n'y ai pas d'alcool, ni de drogue, ni tous ce que les ados consomment. C'est fou mais avec l'éducation de nos parents, Olivia ne s'est jamais permise de fumée ou se prendre une cuite avec quelques potes ni même moi.
Le téléphone vibre dans ma poche arrière et il forme une parfaite harmonie avec celui de ma soeur. Nous savions d'avance qui c'était. Ma mère et mon père. À ce moment là, je pense plus à ma mère en colère que triste de notre fugue. Mais peu importe, pendant cette heure passée ici, nous étions bien. Posé, libre, calme. La sonnerie retentit encore sans s'arrêter. Mes mains tremblent et les yeux d' Olivia sont submergés d'eau. Notre vie ne rime à rien et c'est pour cela qu'elle craque.

_ C'est pas bien grave, Oli.
_ Harry, merde quoi, on est dans le même sac que cette vie infernale sans rien faire.
_ Tu sais qu'il ne nous reste qu'un an. On ne décroche pas et on rentre, la rassurai-je.

On se lève de la pelouse et prenons la route à pied. Mes écouteurs dans les oreilles, les minutes passent à une vitesse folle. Nous pensions trouvé la porte de la maison fermée, manque de chance elle ne l'est pas. Maman se trouve devant celle-ci, rouge de colère. J'avance d'un pas hésitant et en une fraction de seconde ma joue vire au rouge. Mes oreilles bourdent et n'écoutent pas les hurlements de ma mère sous les yeux de sur affolée et mon père qui regarde la scène sans intervenir. Ma douceur s'envole, ma rage éclore. Je ne contrôle rien. Je frappe et cogne le mur du pied. Je cours dans les escaliers au risque de tomber mais je monte les marches deux par deux. Je jette le cadre photo familial à travers la fenêtre. Je crie des jurons à pleins poumons, j'extériorise ma profonde colère. Je me vide. Cette gifle me révolte simplement pour le fait que je n'ai pas le droit de sortir mais il se trouve que je n'étais pas le seul dans histoire. Je me pose sur mon lit, les mains cachant mon visage jusqu'à ce qu'un courant d'air frai me fouette. Je regarde par la fenêtre et pas de Louis à l'horizon et tant mieux sinon c'est la honte assurée. Mais un avion en papier attire mon attention au sol.

🛩 87, J'en ai marre, Harry. Tu me prends vraiment pour un con mais je t'aime bien quand même. Non mais sérieusement tu es relou ou ça se passe comment ? Tu ne réponds pas, tu es mort ? J'attends un signe. Tu ne peux pas tout déchirer. ON avais passé un accord. Tu joue, je t'aide. Prends soin de toi. PS: Je t'admire pendant mes insomnie. Tu as une bouille d'ange mais tu n'en n'es pas un.

Je déchire le fin plastique transparent du paquet je feuilles et la plie vite fait bien fait. J'ai le coup de main à présent. Il laisse toujours sa fenêtre ouverte pour recevoir ma lettre.

🛩 86, Louis la situation ne s'améliore pas et je plonge totalement. A quoi ça nous mènera ces lettres ? Je suis bloqué, Lou. Avant de t'écrire je voulais te dire qu'on devrait arrêter mais je sais que je n'en suis pas capable. Il n'y aura pas de PS, je suis trop fatigué.


Bonjour, comment vous allez ? J'ai beaucoup du mal à écrire et je prends tellement de temps :( Je m'en excuse. Je pense à une idée de collaboration... Si une LS lit cette fiction, l'aime et est motivée, why not ? Ce chapitre vous plait ??

Bonne lecture quand même !

Paper Plane | TERMINÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant