P7- Un lien si fort

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Alors, sans réfléchir et n'écoutant plus que mon coeur, je me suis élancée à sa poursuite.
J'ai couru comme une dingue, a l'extérieur du cinema, et j'ai finis par le retrouver quelques minutes plus tard, assis sur cette fontaine située à peine quelques mètres plus loin.
Doucement, je me suis approchée.
J'avais l'impression que mes pieds ne voulaient plus décoller du sol, que mes jambes étaient devenues raides comme des piquets, mon coeur battait à tout rompre.
Et enfin, je me suis assise à côté de lui, et j'ai posé ma main sur la sienne.
Il m'a regardé l'air abasourdi, mais une lueur naissante d'espoir dans ses yeux noyés de pleurs, et je me rendais compte que moi aussi, je pleurais.
Et avec un grand sourire, etma voix brisée sous l'émotion, je lui dis :
"Hey, t'énerve pas, je vais tout arranger. On va tout arranger."
Il me sourit aussi, et il me prit dans ses bras ; je lui rendit son étreinte.

Deux Semaines Plus Tard.

Lukas et moi étions devenus très proches, meilleurs amis.
Je me demandais comment nous avions pu gâcher tellement de temps et passer à côté d'une amitié comme celle-là, forte, et indestructible.
Nous étions comme des frères et sœurs, qui se protègent mutuellement l'un l'autre quoi qu'il puisse leur en coûter.
Lukas avait énormément changer depuis le début de notre amitié, il était devenu plus sérieux en classe, attentif, au cours, mais aussi aux gens.
Ce qui n'était pas pour déplaire aux professeurs, évidemment.
Il avait délaissé ses "racailles de potes" et faisait désormais bel et bien partie de notre jolie petite troupe.
C'était comme une autre personne, la personne dont je rêvais depuis toujours dans ma vie, à qui je puisse tout confier, vraiment tout.
C'était un lien tellement fort qui nous unissait, on ne se quittait plus.
Ce qui fit accroître les rumeurs. Et c'est sûrement ce qui m'a fait le plus de mal. On racontait des choses horribles sur moi, et cela me blessait énormément.
Je ne mangeais plus.
Enfin, presque plus.
Le midi, un petit peu.
Et puis un tout petit peu le soir.
Et cela inquiétait énormément mon entourage, à commencer par mes parents, ma famille. Et mes amis, et Lukas. Quand on prenait le repas, le midi, il me dévisageait avec un air triste en disant souvent
"C'est tout ? Tu es sure ? Louna... Mange encore un peu..."
J'avais perdu beaucoup de poids. 10kg, pour être précise.
Je faisais donc 40kg pour 1m60.
Ce qui était... faible, selon mon médecin.
Mais je ne me souciais pas de ça, je n'avais pas besoin d'aide.
Je ne voulais pas d'aide.

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