LOUNA

P9- Brisés par la différence ?

Donc, je partis le voir, les jambes tremblantes à chacun de mes pas.
J'avais encore perdu du poids.
Je pesais maintenant 34kg pour 1m60, mon médecin n'en était pas ravi, croyez-moi.
Moi je me trouvais bien comme ça, mais, j'avais toujours la sensation d'être... grosse. Trop grosse.
Lukas, et tout le monde me disait que j'étais très bien comme ça, mais qu'il ne fallait pas que ça change trop...
J'arrivais enfin devant ce dernier.

Lukas - Heyy
Moi - Salut.
Lukas - Oula, tu fais une de ces têtes toi... Ça ne va pas ?
Moi - Je... J'ai eu une discussion avec Nico. Il m'a dit...

Les larmes me coupaient la voix.

Lukas, me serrant contre lui - Non, ne pleure pas... Dis moi, qu'est-ce qui se passe ?
Moi - Il m'a dit... il m'a dit qu'ils étaient là avant toi, et, qu'ils seraient sûrement la après, et... qu'ils étaient plus proches de moi que toi et je sais pas... C'est absurde comme relation tu trouve pas ? Je... je comprends plus rien, j'y... j'y arrive pas...

PDV LUKAS

Ces derniers mots me fendirent le coeur.
Notre relation était elle vraiment si absurde, ridicule ?
Je ne comprenais pas sa réaction, ce Nicolas lui avait retourné la tête ou quoi ? Pourquoi est-ce qu'ils étaient tous contre moi ?
Je n'avais donc pas le droit d'être ami avec qui bon me semblait ?

Louna... Depuis que j'avais rencontré Louna, je vivais dans un autre monde.
Tout était plus doux et plus beau avec elle, et c'était simple de sourire à la vie.

Alors la voir en pleurs dans mes bras, complètement perdue, ne sachant plus que faire, et, s'éloignant de moi petit à petit... Ça me faisait trop mal.

Moi - Louna, c'est quoi ces conneries ?
Louna - Mais... je... Je sais pas, Je sais plus quoi dire quoi faire quoi penser !
Toi qui me comprends toujours parfaitement, ça, tu n'es pas capable de le comprendre !
J'ai délaissé des gens pour toi, des amis auxquels je tenais plus que n'importe qui au monde, parce que je t'ai rencontré. Mais au fond, je n'ai pas l'impression que ça nous mène à grand-chose, on est trop différents.
Je suis désolée.

Elle partit, ses larmes dévalant sur ses joues rosées.

Elle partit, me laissant seul au milieu de la cour enneigée.

Elle partit, comme m'abandonnant a jamais.