Chapitre 30.

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Depuis mardi, il ne s'est rien passé d'intéressant. On a un week-end de trois jours à cause d'une réunion des professeurs, quelque chose comme ça, ce qui signifie que je vais devoir passer une journée de plus avec cet imbécile par rapport à d'habitude. Pour une fois dans ma vie, j'aurais préféré qu'on ait cours.

Ce soir, il y a une grosse soirée mais je ne suis pas d'humeur à sortir. Mon coloc' y va tout comme mes deux meilleurs amis. Je veux y aller parce que ça va être dément mais le fait qu'Aaron y sera me rend réticente. Il essaie depuis mardi de se faire pardonner et ça m'énerve. Je ne veux pas lui reparler car ça recommencera comme avant. Je dois absolument garder mes distances avec lui pour ne pas me faire avoir, encore.

J'ai passé la matinée à faire mes devoirs. Cet après-midi, j'ai rangé et j'ai fait le ménage puisque ce n'est pas l'imbécile qui allait le faire. Vers 20 heures, la sonnerie retentit dans l'appart'. Je vais à l'interphone pour savoir qui est-ce. C'est Amélia. Je la laisse rentrer en sachant très bien qu'elle vient pour me forcer à venir. Lorsqu'elle arrive, je lui ouvre la porte et elle s'engouffre rapidement.

_ T'es pas encore prête ?! Allez dépêche-toi sinon on va être en retard.

_ Je t'ai dit que je ne venais pas.

_ Mais si tu viens, affirme-t-elle en me prenant par le bras pour me tirer dans ma chambre.

Aaron est amusé par la situation et se moque ouvertement de moi.

_ Ne rigole pas, toi !, lui dis-je.

_ Amélia a raison. Tu devrais venir. Il y aura tout le monde.

_ Finalement je l'aime bien lui, intervient ma meilleure amie en voyant qu'il prend son parti.

_ Il y aura toi. Alors je ne viens pas.

_ C'est bon, Cami'. Tu ne vas pas te priver de vivre pour moi, si ?

Il n'a pas tort. Je tourne la tête vers Amélia qui me fait des yeux de chien battu. Je soupire, vaincue.

_ Ouiii !, s'exclame-t-elle. T'es génial... euh... ah oui, Aaron. J'avais oublié que t'avais un prénom aussi nul.

Je ne retiens pas mon fou rire. Elle est géniale.

_ Hé ! Il est bien mon prénom.

_ Si tu le dis.

_ Pourquoi tu pètes un câble quand je te parle comme ça alors qu'avec elle tu ne dis rien?, grogné-je.

_ Parce que elle, c'est elle. Et toi, t'es toi.

Vive la logique. Franchement. 20/20 en philosophie, celui-là.

_ M'enfin. Je vais me préparer.

Amélia s'empresse de me suivre. Elle m'aide à choisir des vêtements. Puisqu'on est en hiver, je mets une tenue décontracté. On opte pour un jean foncé, un haut rouge et ma veste en cuir. Je lisse mes cheveux et me maquille légèrement. Comme chaussures, je mets mes converses noires. Une fois que je suis prête, je prends mon portable et on sort. Aaron nous dit qu'il arrivera là-bas vers 22 heures.

Lorsqu'on arrive devant la maison, après un quart d'heure de galère afin de trouver une place pour se garer, on aperçoit Louis et la bande assis dehors entre des troupeaux d'autres personnes. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils font là mais bon... Nous les rejoignons et les saluons.

_ Qu'est-ce que vous faîtes là ?, demandé-je.

_ Il y a trop de monde dedans alors on s'est posés ici, m'explique Cole.

Coloc avec mon ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant