Une autre saison T2

Scène 39 : Perdue dans les méandres des doutes

~Jessie~

Quelqu'un sonna à la porte, je me relevais toute courbaturer d'avoir dormi sur le sol. J'étais toujours habillée de mon t-shirt poisseux et de mon pantalon de jogging de la veille. Pieds nus, j'ouvris en espérant que ce ne soit que mon imagination qui aurait sonné.

- Soeurette bonjour. Dit Kim en s'avançant dans le duplex. Tu fais peur à voir et tu as dormi ainsi ? Me regarda t-elle en constatant que j'étais en tenue de jogging toute froissée.

- Kim, je suis fatiguée si tu pouvais revenir plus tard ça m'arrangerait. Me cachais-je le visage de la main.

Je ne voulais pas qu'elle me voit dans cet état déplorable.

- Tu te moques de moi ? Tu avais promis à ton filleul de jouer au basket !

- Diable, j'ai oublié ! Me tapais-je le front.

- Je le vois bien ! On dirait vraiment que tu as la gueule de bois. Il faut que tu boives un café corsé et que tu prennes une douche pour te remettre les idées au clair. Ordonna ma grande sœur.

Je sortis deux tasses en faisant couler la Tassimo d'un café noir. Après deux gorgés, je partis me doucher sans discuter. Une fois fait, je reviens en frottant énergiquement mes cheveux avec une serviette de bain.

- Ça fait du bien de se rafraichir.

Ma sœur m'attendait tranquillement avec sa tasse de café et le journal du matin sur l'un des tabourets du bar.

- Mange quelque chose avant de partir. Exigea ma sœur de peur de me voir m'écrouler après l'effort.

Je pris une barre de céréale et un verre de lait pour prendre un peu d'énergie.

- Je suis prête, on y va ?

- Attends Jessica, je voudrais te dire quelque chose avant qu'on s'en aille.

- Que se passe t-il ? Lui demandais-je suspicieuse.

- J'ai vu dans quel état tu as mis ton atelier.

Je me retournais sur la porte qui était fermée en revenant sur ma sœur. La colère et l'incompréhension se lisaient dans mon regard furibond. Je suis sûre qu'une fois que la voie fut libre, Kimi vit la porte de mon atelier entrebâiller. Et par curiosité, elle alla jeter un coup d'œil. Le constat devait être assez alertant à ses yeux pour m'en parler. En même temps, la pièce était saccagée de part et d'autre sauf les tableaux du fond de notre mère.

- Ne me regarde pas ainsi c'était ouvert. J'ai vu les dégâts à l'intérieur. Pourquoi as-tu détruit tes œuvres ?

- Ça ne te regarde pas ! Dis-je sur le ton pète sec.

- Si on contraire, tu ne m'as jamais dit que tu repensais à la drogue. Dit elle en me touchant l'épaule.

Je me dégageais de ce geste affectueux.

- Je t'ai déjà répété mainte et mainte fois que ça ne te regardais pas.

- Tu ne vas pas me dire que ce comportement insensé revient ? Je t'en supplie soeurette parles-moi. Je ne veux pas que tu repartes dans ton addiction. J'aimerais tellement que tu me laisses te consoler comme le faisait maman.

- Elle n'est plus là ! Et je n'ai pas besoin que tu l'as remplace. Je n'ai besoin de personne pour s'occuper de moi. M'énervais-je.

- Si tu as besoin de papa et de nous pour te soutenir. Je pense surtout que tu es contrariée parce qu'Elsa se préoccupe trop de ton bien être.