Chapitre 1

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Martine:    Astrid es tu sûre de ne pas vouloir venir avec moi ? me demande de nouveau Martine en fermant sa valise.

Moi:  Évidemment ! Vas y et profites en. Toi aussi tu as toujours rêvé de passer un noël avec Michel, je lui reponds en cachant ma tristesse.

Martine:  Alors j'y vais. Il est en bas il vient de m'envoyer un texto. Si quelque chose se passe n'hésite pas à m'appeler d'accord ? Elle me dit une trentième fois.

Martine se depeche alors d'aller chercher ses valises et de descendre à la rencontre de son copain. En l'accompagnant, je salue également Michel et lui disant dans l'oreille de prendre soin de ma copine. Il me fait alors un sourire. Je savais que je pouvais lui faire confiance, comme je savais qu'il aimait réellement Martine. Martine me fait alors la bise et monte dans la voiture de Michel. Je vois alors que son regard débordait de bohneur. Après leur départ, je remonte à l'appartement qui était désert. À ce moment je me suis effondrée en larmes, non jalouse de la relation de ma copine ou peut-être un peu,mais surtout dégoutée de ma vie terne et morose.

Martine et moi étions amies et très proches, mais également très différentes. Elle était gaie,drôle et super mince et sexy. Elle attirait les garçons comme des mouches. Moi j'étais assez solitaire et timide . Je n'avais pas un corps de mannequin comme le sien et je n'étais pas la personne idéale avec qui aller en boîte. Ce devait être pourquoi personne ne m'invitait à sortir.

Martine était partie jusqu'au nouvel an et j'étais donc seule pour les fêtes. J'allais sûrement passer la journée à la télé ou lire un livre après avoir été allée à la messe. Eh bien oui même si je n'étais pas la catholique modèle je veillais à aller à la messe au moins pour pâques et noël. L'appartement était froid sans Martine qui était un rayon de soleil à elle toute seule. Le ciel était gris dehors et le resterait sûrement pendant un bon moment. Quelques flocons de neige tombait un peu partout,ce signe me donnait envie de pleurer. Je me rappelais alors ce que ma petite soeur m'avait dit :

Martial : Astrid si tu pries le père noël et que tu as été sage, il t'apportera un cadeau.

À ce souvenir je me mets à rire avec une larme. Oui ma petite soeur me manquait énormément.

Moi:   Si c'était vraiment possible alors je souhaiterais que le père noël rende mon noël inoubliable, dis-je ironiquement.

Je m'endors alors, fatiguée par toutes ces émotions et me demandant pourquoi ma vie était si terne.

Le réveil avait été  extrêmement difficile mais je ne pouvais pas me laisser abattre non plus. J'avais postulé pour un job dans une entreprise très connue dans le monde des nouvelles technologies : Dreams' techologies .

Mon humeur n'étant pas au beau fixe, je décidai de porter un simple pantalon noir avec un pull gris et des bottes noirs.  De toute maniere je n'avais que des vêtements noirs, gris ou blancs dans mon placard. Ce que me reprochait souvent Martine. En sortant de l'appartement je prends mon manteau.

Arrivée à l'accueil du siège de la compagnie, je rencontre une jeune femme d'une trentaine d'année en tailleur.

Secrétaire à l'accueil :  Bonjour, êtes-vous  Astrid ? me demande-t-elle gentiment.

Moi :   Oui , j'avais postulé pour un poste de secretaire mais je n'ai pas pu savoir exactement dans quel secteur je travaillais, je lui réponds.

Secrétaire à l'accueil :  Vous avez une sacrée veine vous savez. Justement Mr Williams vient de renvoyer sa dernière secrétaire pour manque de professionnalisme. Vous avez donc été acceptée. J'espère sincèrement que vous tiendrez longtemps. Suivez moi s'il vous plait , me dit -elle.

Je ne savais même pas si je devais crier ou sauter. Secrétaire du PDG! Cela dépassait toutes mes espérances les plus folles. Peut-être que ma chance avait réellement tourné?
Je la suis donc et finalement nous sommes arrivées  devant de grandes portes en acajou d'un bureau .

Secrétaire à l'accueil :  Entrez Mlle, Mr Williams vous attend.

Je la remercie et entre dans le bureau. Il était aussi grand que mon appartement et de grandes baies vitrées laissait passer le soleil, ce qui rendait le bureau très éclairé. Au milieu se trouvait un grand bureau en teck noir et des fauteuils qui donnaient envie de s'asseoir immédiatement.

Mais le plus impressionnant était sûrement cet homme d'une grande carrure dans un costume noir qui me faisait dos. Au bout d'un moment il se retourna. Il était divin. Il était grand et de peau métissée. Il possédait des cheveux noir lisses et mi-courts qu'il avait fixé avec du gel. Ces yeux était d'un bleu engloutissant de telle façon qu'on pourrait s'y perdre. Il avait une barbe et une moustache naissante qui le rendait très mature. Il était magnifique.

Mr Williams : Mlle Brown, dit-il d'une voix grave et froide qui me fit revenir à la réalité parce qu'il ne fallait pas que je l'oublie cet homme était mon patron,  Je vous prie d'arrêter de me fixer ainsi. 

Il se dirige alors calmement vers son bureau,  s'assoit et me toise du regard comme si il essayait de m'évaluer. Je me sens toute de suite toute petite comme une fourmi.

Mr Williams : Mlle Brown, ce n'est pas que je trouve laide mais vous auriez besoin de cours sur la façon de s'habiller.  De plus,  vous semblez faible et sans motivation je ne pense pas que vous pourriez tenir un mois en tant que ma secrétaire.  J'attends énormément de vous. Si vous n'êtes pas sûre de vous , vous pouvez repartir et je me ferai un plaisir de vous trouver un autre emploi dans une de nos succursales ou dans une autre boîte, sachant que j'ai énormément d'influence.

Il me fallait normalement plus que cela pour m'énerver mais ses paroles m'avaient rendue hors de moi:  non seulement il était grossier, imbus de lui-même, méprisant ... . À la vitesse avec laquelle je m'étais extasiée devant lui j'essayais de garder mon calme afin de ne pas lui cracher à la gueule toutes les vacheries et insultes qui me venaient à l'esprit.  Je répondis alors :

Moi : Mr Williams,  Si vous croyez que je ne peux pas  assurer ce poste, vous vous foutez le doigt dans le nez. Non seulement je vais commencer à travailler pour vous, en plus je vous surpendrai  et je vous clouerai le bec, terminais-je de manière assez polie. Si c'est tout polie ce que vous vouliez me dire, veuillez bien m'excuser.

Et je sors sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit. Si tous les jours risquaient de finir comme cela je risquais de ne pas m'ennuyer. Cet hiver ne serait peut-être pas si morose que cela finalement? 

Un Hiver Brûlant Where stories live. Discover now