chapitre 5

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....je me réveille en baillant et je m'étire, faisant tomber une veste sur le sol. Je me demande alors d'où elle vient. Soudain une voix que je reconnais aussitôt me fait sursauter.

James: je vois que vous avez bien dormi. Tant mieux, dit-il calmement et avec douceur.

Suis-je en train de rêver? Toute sa colère se serait-elle envolée ? Je dois avoir une de ses têtes car il se met subitement à rire. Je crois qu'il remarque mon désarroi et répond :

James : si vous voyiez votre tête, vous vous mettriez également à rire,  il continue de plus belle à se moquer. Vous avez les cheveux .... en bataille .... je crois que votre sommeil a .... été vraiment doux, dit il en se moquant de plus belle.

J'essaie rapidement d'arranger mes cheveux pour essayer de retrouver un peu de dignité mais je dois être vraiment horrible parce qu'il n'arrête pas de se moquer.

James: excusez-moi. Bon revenez-en à qqchose d'autres si vous me le permettez.

C'est à ce moment que mon corps décide de me jouer un très vilain tour : il se met à gargouiller.  La HONTE !!! James, l'autre abruti, oui vous m'avez bien entendu, semble y prendre du plaisir et se remet gaillardement à se moquer de moi et même de plus en plus fort. Je ne lui en veux pas tellement, parce que je suis tellement morte de honte pour dire qqchose.

James : votre estomac .. doit vraiment être ... affamé, arrive-t-il à dire entre 2 éclats de rire.

Avec une autre personne je me serais mis sûrement à bouder ou à m'énerver mais comment se fâcher contre un si beau et éblouissant éclat de rire. Je me mets aussi à rire comme une idiote. Au bout de 5 minutes on s'arrête tous les deux.

James : j'ai bien rigolé. Mlle Brown, ou biens me permettrez-vous de vous appeler Astrid?

Moi: allez-y, si ça vous chante. Personnellement, ça ne me dérange pas. Comme vous voulez m'appeler Astrid, je vais vous appeler James aussi. Est-ce que ça vous dérange ?

James : non pas du tout. Mais j'avoue que vous me surprenez toujours plus à chaque fois. D'autres femmes auraient supplié pour que je les appelle par leur prénom. Vous non seulement vous banalisez cela mais en plus vous demandez une contrepartie.

Moi: je fais la moue outrée. Je suis vraiment désolé

Il se remet à rire comme un enfant. Je ne me lasse pas de son rire. Mais mon ventre refait encore du bruit pour me signifier que j'ai vraiment la dalle.

James: bon j'oubliais c'est vrai qu'il est 22h passée. Allons dîner! dit-il en se levant gaillardement de la chaise sur laquelle il s'était assis durant notre petite discussion.  Je connais un magnifique restaurant pas loin d'ici.

Moi: désolé je ne peux pas venir, je risque de rater tous les métros qui me permettent de rentrer chez moi. Si je les rate tous je serais vraiment dans la galère.

James : ne vous inquiétez pas. Je vous ramenerais, ça vous va?

Qqchose me disait dans ma tête de refuser c'était mon patron après tout. Mais il me fait alors l'un de ses sourires les plus charmeurs. Je fond carrément. J'accepte alors. Il prend alors son téléphone et appelle une personne que je ne connais pas lui demandant de sortir son Audi. On descend et il y a un portier qui se tient près du véhicule. Il tend la clé à James et m'ouvre la portière passager. Je n'y crois toujours pas. Je vais vraiment monter dans une AUDI ! J'avais entendu dire que cette marque vendait des voitures à minimum 7800€.

Moi: ça doit vraiment être bien d'être riche, je pense tout haut.

James: c'est ce que vous pensez hein. Laissez moi vous contredire. Ce n'est pas si facile que ça, dit-il tout triste

Moi: que savez-vous de la douleur de ne pas avoir d'électricité pour travailler, de devoir marcher des kilomètres pour pouvoir aller à l'école en plus pieds nus....

James : taisez-vous,m'ordonne-t-il en criant.

Mais comme je suis têtue comme une mule et que j'ai déjà commencé à m'emporter. Je décide de continuer. Qu'est ce qu'il savait des difficultés lui qui était sûrement né avec une cuillère d'argent dans la bouche.

Moi: non je continue. Vous ne savez rien des sacrifices que j'ai dû faire pour en arriver là,  pour pouvoir quitter cet horrible pays qui est le mien, pour payer mes études.... vous ne savez RIEN, dis-je d'une voix pleine de colère et de tristesse à tel point que je me mets à pleurer comme une madeleine.

À ce moment il freine brusquement, se retourne vers moi et m'embrasse en pleine circulation.

Un Hiver Brûlant Where stories live. Discover now