Chapitre 3

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Assise dans l'un des salons de la résidence, j'attends depuis environ 30 minutes que Mr Williams finisse de se préparer.

Moi: ce n'est certes pas une femme pour qu'il mette autant de temps pour se préparer.  Même moi j'en mets moins, fulminais-je.

Alors une voix froide me répondit :

Mr Williams : je pense que je ne vous paye pas pour que vous me critiquiez Mlle Brown. Non Astrid. Nous y allons!

Oups! J'avais parlé trop fort et au vu sa mine il ne devait pas avoir apprécié mon petit commentaire.  Mais la manière dont il avait prononcé mon nom me faisait  chavirer. Et depuis quand m'appelle-t-il par mon prénom? 

D'habitude, je ne me laissais pas autant aller jusqu'à exprimer mes pensées en plein travail sur autre sujet que ce dernier.  Néanmoins, quand j'étais avec lui je perdais tout sens de professionnalisme. Je devais absolument y remédier et au plus vite sinon....

Mr Williams : je vous est donc fait venir afin de vous parler de la meilleure manière d'organiser mon emploi du temps.  D'abord, il se peut que je ne respecte pas l'emploi du temps et priviligie ou annule certains rendez-vous.  Donc chaque matin, il faudrait que vous veniez me voir pour que nous puissions en discuter.....

En regardant sa silhouette,je remarque qu'il portait une magnifique costume noir d'une grande marque je suppose. Certes cette tenue modelait parfaitement sa silhouette mais je crois que je le préférais quand même torse nu . De toute manière, il ne devait exister aucune tenue ne mettant pas en avant la beauté et la virilité de cet homme. STOP ! Ça devait cesser. Je décidais de clore ce sujet définitivement et de me reconcentrer sur ce que disait Mr Williams.

Mr Williams: .... enfin lors de pauses déjeuners, nous mangerons ensemble, me dit-il avec un regard triste.  Ce sera l'un de mes moments favoris je pense,  vu avec quelle véhémence vous vous adressez à moi , dit-il de façon moqueuse.

Moi : puis-je vous poser une question Mr Williams?

Mr Williams : oui évidemment.

Moi: pourquoi ne m'avez vous pas renvoyé après mon discours de la dernière fois ?

Mr Williams : j'avoue que j'étais tenté de le  faire mais quelque chose chez vous m'intrigue Mlle Brown.  Serait ce votre courage ou votre véhémence. Je ne sais pas encore exactement.  Mais sachez que vous m'intéressez au plus haut point.

Je sens ma température augmenter en flèche. Si j'avais été blanche, j'aurais sûrement rougis. Je l'intéressait  mais que voulait-il dire par là? Avait-il remarqué qu'il me plaisait je n'en étais pas sûre. Son regard d'un bleu divin essayait de sonder le mien. Ce moment me paraît être une éternité.  Je me demande bien ce qu'il avait pu voir à l'intérieur.

Au bout d'un moment, le majordome entre dans la pièce, interrompant notre échange, si on pouvait nommer cela d'échange. Il annonce alors à Mr Williams qu'une certaine Mlle Parker était là et souhaitait le voir. Il répartit en direction de l'entrée juste après avoir transmis le message .

Mr Williams : Mlle Brown, excusez-moi mais comme vous devez l'avoir entendue une autre rencontre m'empêche de profiter de votre délicieuse présence. Pour le reste vous pourrez demander à Sophie qui se fera une joie de vous aider, j'en suis sûr.

Moi : oui je comprends tout à fait James.

L'avais-je appelé James ? Je n'y croyais pas mais je remarque que ça ne paraissait pas lui deplaire. Je vois même à cet instant un petit sourire éclairé son visage.

Je ne savais pas si il blaguait ou si il était sincère quand à ces paroles mais je souhaitais de tout coeur que ce soit la deuxième supposition qui soit vraie. Je me lève donc afin de regagner l'entrée. Il m'accompagne jusqu'à la place où était garé la voiture qui m'avait emmené.

À côté de celle-ci était garé une Bugatti rouge flambant neuve. Et soudain, apparue une jeune femme de approximativement 23 à 25 ans portant un manteau en fourrure,  qui se jette au cou de James et l'embrasse fougueusement devant mon air d'ahurie. Elle se retourne alors pour me saluer

Mlle Parker : qui êtes-vous?  Je ne crois pas vous avoir déjà vue ici .

Mr Williams : il s'agit de ma nouvelle assistante Mlle Brown, Vanessa.

Mlle Parker : ah je vois. Mais mon coeur je t'ai déjà dit que si tu avais besoin d'une nouvelle assistante tu pouvais m'en parler et je t'aurais trouvé le meilleur du meilleur.  Ce que tu mérites vraiment. Elle me toise alors avec dédain du regard.  Je comptais m'acheter une tenue pour la soirée de gala de vendredi.  Tu veux bienvenir avec moi et m'aider à choisir? 

Mr Williams : évidemment.  Svp Gustave, pouvez- vous avancer mon Audi car je sors.
Majordome : comme il vous plaira Mr.

Mr Williams : sur ce à demain Mlle Brown.

Moi: oui Mr Williams, dis-je de manière glaciale.

Je me retourne rapidement pour monter dans  la voiture  afin qu'aucun d'eux ne puissent voir les larmes qui avait déjà commencé à couleur sur mon visage. Je savais que je ne devais pas me faire trop d'espoirs ou ressentir de telles émotions envers mon patron, mais c'était trop fort pour moi. Oui je l'aime et j'en souffre énormément.

C'était clair qu'un homme comme lui se rabaisserait en côtoyant une femme comme moi et qu'il valait mieux qu'il sorte avec une femme comme elle. Je savais qu'il n'y avait pas d'espoirs qu'il s'intéresse à une pauvre fille comme moi mais j'avais quand même espérer.  Idiote !

Je demande alors au chauffeur de me déposer chez moi afin que personne ne voit mon visage marqué par les larmes et en me pose des questions indiscrètes. J'avais besoin d'être seule pour pouvoir réfléchir à quoi faire pour demain.  J'appelle alors l'accueil de l'entreprise afin de récupérer les informations nécessaires à ma journée de demain. Sophia est vraiment gentille, elle me donne les informations sans me demander pourquoi je n'étais pas venue cet après-midi. 

J'avais envie d'appeler Martine pour tout lui raconter mais elle aussi devait profiter de son séjour avec Michel.  Je decide donc de me faire à manger, de me doucher et de me coucher tôt car la journée de demain serait sûrement fatigante et celle d'aujourd'hui avait été extrêmement ÉPROUVANTE pour moi. Je commence à regretter mes calmes et paisibles journées d'il y a quelques mois.

Moi qui voulait une vie une peu plus excitante et intéressante. Je commençais à regretter mes jours moroses et sans vie d'avant.  Néanmoins demain est un autre jour et qui sait ce qui m'attends.

Un Hiver Brûlant Where stories live. Discover now