Sam

3.3K 110 326
                                    


La première fois que tu le vois :

A vrai dire, tu ne te souvenais pas vraiment de quand tu l'avais rencontré, parce que Sam était ton ami d'enfance. Vous vous étiez rencontrés à la maternelle et vous ne vous étiez jamais lâchés. Il était un meneur, une forte tête, et toi tu étais plutôt calme et douce. Votre entourage avait toujours été étonné de votre relation si fusionnelle. Vous vous complétiez parfaitement et faisiez les 400 coups ensemble. Si tu remontais dans tes souvenirs, la plus vieille image que tu avais de vous deux était une aventure en radeau sur une rivière du Connecticut qui coulait devant chez lui. Ce jour là vous aviez même réussi à attraper une truite en descendant le courant. Vous étiez si petits...

Tu le revois et tombe amoureuse :

Debout devant l'association des anciens vétérans de l'armée, les mains dans les poches, tu tentais de calmer ta respiration. Cela faisait cinq ans que tu n'avais pas vu Sam, partit dans l'armée en tant que parachutiste –officiellement.

Il ne t'avait pas donné de nouvelles depuis son départ, et tu avais appris la veille qu'il était de retour au pays depuis un an, à New York.

Ta première réaction avait été de le rejoindre, mais maintenant que tu étais là tu te demandais si ce n'était pas une très mauvaise idée.

Après tout, s'il ne t'avait pas contacté c'était sans doute qu'il ne souhaitait pas te voir.

Tu allais rebrousser chemin quand une voix t'interpella : « Y/n ! »

Tu te retournas, surprise, et te figeas. Là, il était là. Sam se tenait sur le pas de la porte, visiblement aussi surpris que toi. Tout semblait se dérouler au ralentit autour de toi, tandis que vous vous faisiez face. Chaque détail te sautait aux yeux, évident et magnifique. Ses pommettes saillantes. Ses grands yeux chocolat. Son sourcil droit levé, comme à chaque fois qu'il était surpris. Ses lèvres charnues qui commençaient à s'étirer en un sourire. Ses larges épaules –avaient-elles déjà été aussi larges ? Ses pectoraux se soulevant sous son T-shirt. Ses muscles roulant sous sa peau au fur et à mesure qu'il s'approchait de toi. Brusquement, son parfum musqué porté par le vent. Ses dents blanches découvertes par son sourire. Sa main chaude qui se posa sur ton épaule, puis son torse musclé quand il te prit dans une étreinte :

« Y/n ! Oh mon dieu, tu m'as manqué ! »

Ne sachant pas où poser tes mains, tu eus un rire gêné : « Hey, salut Sam ! Comment ça va ?

-Moi ça va, je suis bien ici, à New York. J'ai trouvé des potes et un job. »

Ton sourire disparut. Ça, ça voulait dire qu'il t'avait remplacée. Et ça faisait mal. Tu te reculas, poussant doucement sur les pectoraux de ton ami. Fuck, ils étaient magnifiques.

Sam passa une main douce dans tes cheveux. Tu te rendis compte qu'il te dépassait de deux têtes désormais. Merde, il avait encore grandit ce con.

Il souffla : « Y/n... ça va ? »

Tu marmonnas : « Oui oui... »

Tu tentas de partir mais il te rattrapa : « Y/n, sois pas jalouse !

-Je ne le suis pas.

-Tu l'es, ça se voit. Je te connais par cœur, tu sais ? Personne ne t'a remplacé dans mon cœur. »

Tu scrutas ses grands yeux bruns un instant puis sourit : « D'accord. » Il eut un rire : « Y/n, tu n'as pas d'endroit où vivre ici, je me trompe ? » Tu secouas la tête. Il poursuivit, tout sourire : « Alors, tu voudrais loger chez moi ? »

Déclaration d'amour et premier baiser :

Depuis une semaine tu vivais chez Sam, à Brooklyn. C'était une idée folle que de venir t'installer dans cette petite maison avec l'homme qui depuis peu faisait battre ton cœur.

Tous les matins quand tu te levais il revenait de son jogging, en sueur, et enlevait son T-shirt. A chaque fois tu essayais du revers de ta manche le filet de bave au coin de tes lèvres. Le pire, c'était qu'il ne semblait même pas se rendre compte de l'effet qu'il avait sur toi.

Il te prenait dans ses bras, riait avec toi, t'appelait sa meilleure amie. Sa meilleure amie. Tu étais profondément dans la friend zone. Ce n'était pas faute d'avoir essayé de faire passer le message : surnoms doux, petites attentions, films à l'eau de rose –tu haïssais ça bon sang !-même des « je t'aime » déguisés, rien n'y faisait. En plus, tu avais rencontré Steve. Grand, blond, bodybuildé. Tu commençais à sérieusement penser que Sam était gay.

Ce soir là tu revenais de promenade après ton boulot dans un Starbucks du Queens. Tu sortis la clé de ta poche, l'enfonça dans la serrure et tourna.

Tu ouvris la porte et entra, surprise de l'obscurité régnant à l'intérieur alors qu'il était à peine le crépuscule.

Tu tâtonnas après avoir fermé la porte, entra dans le salon et trouva l'interrupteur. Tu cru que la lumière qui se fit était celle du paradis.

Là, étendu sur le canapé, Sam. Torse nu. La pièce recouverte de pétales de roses rouges et deux coupes de champagne sur la table basse. Tu devais tirer une tête étrange car il eut un sourire amusé : « Steve avait raison. »

Hein ? Quoi ? Qu'est ce que Steve avait à voir avec cette vision divine ?

Tu essuyas machinalement la bave et il reprit, se levant : « Y/n. Pardon de ne pas l'avoir remarqué avant. Je pensais mes sentiments à sens unique mais Steve m'a ouvert les yeux. Y/n, je t'aime. »

Il s'agenouilla devant toi : « Veux tu être ma petite amie ? »

Tu tombas à genoux face à lui : « Oui ! »

Et vous vous embrassâtes sur le tapis de pétales.

Imagine AvengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant