La suite 3/2

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Elle sentit la fureur et la frustration la gagner de nouveau et se mit à trembler. Elle pensa tout d'abord à refuser de se rendre à sa suite, mais ses mots cuisants laissaient croire que ce message, quoique formulé brièvement, dissimulait un ordre auquel elle ne pourrait déroger. Puis, quelle meilleure occasion que celle-ci pour lui dire tout ce qu'elle pensait de lui ?

Elle devait lui faire comprendre qu'elle aimait Osman.

Dans ces conditions, ne devait-elle pas considérer cette entrevue comme un chapitre obligatoire pour rompre ce marché sordide avec lui ?

Elle n'avait strictement rien à craindre, si ce n'était de voir resurgir l'émoi qu'elle avait éprouvé dans ses bras et dont elle ne tenait particulièrement pas à se rappeler.

Tout compte fait, elle se leva brusquement de sa chaise et se dirigea subrepticement vers l'escalier. Une fois en haut des marches, elle marqua une pause pour chercher des yeux la suite de Yakup. Elle sentit une boule se former dans son bas-ventre en apercevant une fois de plus son nom gravé en or sur une solide porte en bois massif. Elle prit son courage à deux mains et s'en approcha.

Tandis qu'elle appuyait fortement sur la sonnette, son cœur se mit à battre tout aussi fort dans sa poitrine.

L'espace d'un instant, la porte s'ouvrit  vivement et laissa voir un corps athlétique, musclé, bien dessiné et dont le seul vêtement était une serviette de bain blanche nouée soigneusement autour de sa taille.

À son grand dam, Nadine sentit une chaleur irrépressible l'envahir en scrutant ce corps aux proportions parfaites. À moitié nu, il était d'une séduction si sensuelle, que c'en était presque douloureux !

La voix de Yakup la ramena à la réalité :

— Si vous avez fini d'admirer mon corps, rentrez s'il vous plaît !

— Pensez à le couvrir la prochaine fois, et je n'aurai plus l'occasion de l'admirer, répondit-elle d'une voix serrée d'émotions contradictoires.

— Quelle façon sèche de s'adresser à son hôte Mlle Perrin ! dit-il sardonniquement.

— Voici un point sur lequel nous sommes d'accord Mr Yuksel. Vous ne méritez pas ma gentillesse. Bref, j'ai réfléchi profondément à votre proposition et je choisis de prendre du recul tant qu'il est encore temps…

Les traits de Yakup se durcirent si bien que Nadine crut voir une pâleur s'emparer de son visage. Il ferma la porte du bout du pied comme s'il voulait lui faire comprendre qu'elle était à sa merci, lui prit le bras avec brutalité et l'entraîna jusqu'au milieu d'une pièce au design épuré. Un grand lit se trouvait sur la gauche. Juste à côté, il y avait un espace salon bien meublé, donnant sur une salle de bain...

— Vous croyez que je vous ai convoquée dans ma suite pour entendre cette sottise ? questionna-t-il d'un ton irrité.

Sans lui laisser le temps de saisir le sens de ses paroles, il la tira vers le mur et fit presser sa petite tête contre le marbre froid, laissant ses longs doigts virils défigurer ses lèvres palpitantes, les rendant encore plus gonflées, plus lippues et plus sensuelles. Une main maintint ses poignets joints derrière son dos. Prise de court, Nadine se débattit, mais en vain. Cette violence lui était maintenant familière. C'était sa façon d'imposer ses règles. Une vague de colère mêlée d'impuissance la submergea. Pourquoi était-il si violent avec les femmes ? Elle voulut planter son talon sur son pied. Mais, trop tard ! Il la renversa sur un canapé et se pencha de tout son poids sur elle.

— Résistez encore, vas-y ! murmura-t-il tout bas en dégrafant sa robe d'un geste très rapide.

Ceci étant dit, il déchira son soutien-gorge ivoire en satin sans bretelles avant de le humer lentement sous son regard affolé, et se mit ensuite à caresser la ligne onctueuse de sa poitrine avec un art consommé, la faisant frissonner de la tête aux pieds. Incapable de supporter un tel supplice, Nadine redoubla ses efforts pour se libérer de son emprise, sans y parvenir. Elle tenta alors de le mordre sur son bras, mais il esquiva habilement son geste et la fit s'immobiliser davantage. Soudain son pouce caressa le bout de son téton érigé, et des sensations délicieuses fusèrent aussitôt dans toutes les cellules de son corps. Gémissante, elle le supplia de la relâcher, presque en pleurant.

𝐔𝐧𝐭𝐢𝐥 𝐇𝐞𝐥𝐥 ¹ :  sʜᴀᴍᴇʟᴇss !Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang