The Boy 2 [BxB]

Chapitre 16

Je baisse les yeux sur ce crétin, un sourire plutôt satisfait. Ouais, satisfait parce que putain, j'attendais que ça, de lui foutre sa branlée.

En temps normal, je crois que je lui aurais sauté dessus et déformé son visage de petit prétentieux. Mais, au fond, je n'en ai pas vraiment envie.

- Putain, mais t'es complètement malade! Crie-t-il en se tenant la partie droite du visage, assis par terre comme un clochard faisant la manche.

- Ca, c'est pour te faire descendre de tes grands chevaux. Oublie pas qui de nous deux était une victime.

Et plus je vois son sourire s'agrandir, plus j'ai envie de lui en foutre une autre.

- Tu sais même pas taper.

J'éclate de rire en le voyant encore assis sur le sol en position fœtale. 'Tu sais pas taper" je crois que la dernière fois que j'ai dis un truc aussi con, c'était lorsque j'avais dix ans. Et encore, ça vole vraiment pas haut comme réflexion.

- T'es vraiment un putain d'abruti. Ouais, c'est ça Ethan, continue de sourire.

Il se relève finalement, il a subitement du se sentir con, vautré comme un moins que rien par terre.

- Dit le mec qui me frappe alors qu'il était censé partir.

Plus ça va, plus sa débilité m'exaspère. C'est vraiment possible d'être aussi con, sérieusement?

- Mais t'es complètement débile ou quoi? Je fais le déplacement jusqu'à chez toi, après autant de temps passé sans aucune nouvelles, sans aucun messages, tout ça pour revoir ton visage. Et au final, quoi? Tu te trouves une gamine qui a l'air complètement débile, tu l'as surement bien baisé pendant que moi je souffrais de ton absence comme un putain de fragile, et maintenant que je suis là tu t'en bats les couilles? Tu me laisses repartir dans cette ville que je ne connais même pas sans prendre le temps de, au moins, m'indiquer la direction? T'es quel genre de mec, toi?

Il hausse les épaules, comme il a toujours eu l'habitude de le faire, ce con. Même pas capable de s'expliquer. Fuir, il ne sait faire que ça. Ca a toujours été comme ça.

- Tu ne sais rien de Sara.

Et c'est comme un poignard droit dans le cœur. Sara. Il n'a que ce prénom à la bouche, comme si le reste n'était pas important, comme si ça n'avait jamais existé, comme si je n'avais jamais existé.

Ca ne t'atteint pas, putain. Non, je dois continuer de penser que ça ne m'atteint pas. Bordel, je l'ai toujours fait, pourquoi j'y arrive pas?

- Sara, Oh Sara. T'as que ça a dire, Sara? Qu'est-ce que j'en ai à péter de ta Sara?

- Tu ne vaut même pas la peine que je t'explique. Et je n'ai absolument pas le temps pour toi.

Je n'en vaut pas la peine, ouais.

- Je comprends. C'est si simple de me faire passer pour le connard de service, ça t'aide surement à tenir le coup. Ouais, c'est ça en fait. Tu sais que t'es un connard, mais tu me mets tout sur le dos, ça t'évite de péter un câble, ça t'évite de craquer. Tu tiens le choc, comme ça, hein? J'espère que tu vas le tenir, le choc, maintenant. Finalement, je ne pars pas. Et le monde va venir à moi, tu peux en être certain.

Je détourne les talons sous ses yeux ébahis, le téléphone à la main, prêt à lui en faire voir de toutes les couleurs. Tu vas tellement en voir que tu vas me supplier de te reprendre.