22. Ce Garçon, Totalement Embarrassé

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Écrit par HateWeasel

22. Ce Garçon, Totalement Embarrassé.

Ciel était en « mode stalkeur », alors qu'Alois rentrait avec sa détentrice de contrat pour assassiner le père de la fille. Curieux, le garçon avait fait quelques recherches sur cette fille avant de les suivre. À part le fait que son nom était « Amy Nathans », il n'y avait pas tellement d'informations qu'il puisse trouver. Il était même allé voir son informateur habituel, Audrey Baines, qui donnait des informations sur tout et n'importe qui à l'école contre un sucre d'orge, et lui-même ne savait pas grand-chose sur elle, à part son nom et ce que faisaient ses parents.

L'adolescent aux cheveux ardoise avait décidé de les suivre, puisqu'il était (sans l'admettre), inquiet à propos de son ami blond. Il resta caché dans les arbres, observant alors qu'ils arrivaient chez elle.

Ils se séparèrent, Amy rentra dans la maison, et Alois se rendit près d'un des côtés du bâtiment. Naturellement, il suivit le blond, qui était sa cible initiale. Le blond se faufila par une fenêtre à l'étage, et se cacha dans la pièce.

Ciel regarda à travers la fenêtre, sans être vu, alors que la fille fut traînée dans la pièce par les cheveux par nul autre qu'un homme semblant être son père. Le garçon les écouta :

- Tu es en retard ! Combien de fois t'ai-je dit de rentrer aussitôt que l'école se termine ?! hurla l'homme.

Tout ce que la fille pouvait faire était de crier de « Je suis désolée ! Je suis désolée ! », encore et encore tout en essayant de se libérer. L'homme était un abuseur, c'était pourquoi elle voulait qu'il parte. Voulait-elle risquer sa vie pour tuer cet homme ? Savait-elle les conséquences de perdre une âme ? Même à ce niveau d'abus, il était possible de vivre.

Ou du moins c'était ce que pensait le garçon, avant que l'homme ne commence à la frapper. Ses poings déferlant. Alois en avait vu assez.

- Oh, ce n'est pas très gentil, dit le blond alors qu'il sortait de l'ombre, Vous devriez être plus accueillant envers les autres. Vous êtes une famille, après tout.

L'homme s'arrêta pendant un moment. Assez longtemps pour regarder le délinquant.

- Qui es-tu ?! Comment es-tu arrivé ici !?

Les sourcils de l'homme étaient froncés de colère contre ce garçon.

- Aie-je besoin d'appeler les flics ?!

- Ne vous inquiétez pas, ils viendront. Mais avant, nous avons besoin d'une scène de crime.

Alois ne perdit pas de temps pour accomplir sa tâche. La promesse d'une âme était une excellente motivation pour n'importe quel démon. Il s'approcha de l'homme, tout sourire.

- Qu'est-ce que tu-?

CRACK !

Alois ne se retint pas. Il voulait en finir. Il frappa cet homme si fort, que sa tête tourna à cent quatre-vingts degrés. Son cou se tordit comme un bretzel avant que son corps n'atterrisse sur le sol dans un bruit sourd.

La fille était choquée. Elle s'assit sur le sol, la bouche ouverte, fixant le corps maintenant sans vie de son père.

- T-Tu... L'as vraiment fait... fut tout ce qu'elle put dire.

- Bien sûr. Un marché est un marché, après tout, dit Alois, se dirigeant vers la fille terrifiée. Je ne vais pas te demander à quel point c'était mal. Je ne vais pas te demander si ça valait le coup. Tout ce que je te demande, c'est de remplir ta part du contrat.

Ses mots étaient durs, mais sa voix douce, désarmante. Ce n'était pas propre à un démon de parler à sa proie de cette manière.

Pour la première fois, la fille donna une réponse convaincante.

- Je sais. Je le ferai. Je n'ai plus rien pour vivre, de toute façon.

Sa voix n'était pas hésitante, son visage sérieux, elle regardait le diable dans les yeux en disant cela.

Ciel observait en tant que spectateur de sa cachette dans les arbres. Sa mâchoire, et son cœur se décomposèrent, tandis qu'il écarquillait les yeux, son ami, son... Son... Celui pour qui il avait le béguin embrassait cette fille. Cette stupide fille, quelconque ! Accordé, il s'agissait seulement d'un baiser de démon, ne servant qu'à extraire une âme, mais cela ne voulait pas dire que ça ne faisait pas mal. L'adolescent aux cheveux ardoise ressentit de la colère bouillonner à l'intérieur de lui alors qu'il serrait les poings. Il se sentait embarrassé alors que son visage rougissait d'un rouge vif caché par les feuilles d'arbre, à son soulagement, et par le voile noir de la nuit. Et par-dessus tout, il se sentait vaincu. Vaincu par le fait que cette fille avait les lèvres d'Alois à cet instant. Et encore plus, vaincu car il savait maintenant pourquoi il se sentait ainsi.

Alois s'arrêta, et lâcha le corps de la fille sur le sol. Son travail était fini. Il avait obtenu ce pour quoi il était venu; une âme qui lui promouvait l'entière démonerie. L'adolescent blond se tourna et passa par la fenêtre, atterrissant sur le gazon. Il regarda tout droit, et dit :

- Combien de temps vas-tu rester là-haut, Ciel ?

Merde, pensa ce dernier.

Alois pouvait à présent le sentir. Il sauta de sa cachette pour retrouver l'autre garçon. Il y eut un long silence avant que l'un d'eux ne parle.

- Je me suis dit que tu me suivrais, dit finalement l'adolescent aux cheveux de lin.

- Pourquoi cela ? demanda l'autre d'un ton assez grincheux, les sourcils froncés.

Le blond haussa les épaules.

- J'sais pas. C'était juste une intuition, dit-il. Peur que j'ai des problèmes, peut-être ?

- C'est précisément pourquoi, commença Ciel.

Il était soulagé d'avoir une couverture.

- Je te laisse un peu seul, et tu tues deux personnes. Honnêtement, pourquoi je me fatigue ?

- Je ne sais pas pour ça, mais je voulais juste être comme toi.

Sa colère fut soudainement calmée par ces mots. Le démon déglutit.

- Quoi ?

Ciel était sans voix.

- Es-tu en colère contre moi ?

Alois resta là, trifouillant coupablement les bords de son uniforme.

- Je ne suis pas en colère.

- Mais-

- Je t'ai dit que je ne suis pas en colère.

Comment pouvait-il rester en colère contre ce visage ? Ce visage coupable de petit golden retriever.

Alois mis fin à ses pensées pour taquiner le garçon.

- Arrêteras-tu d'être en colère si je te donnai aussi un baiser ? dit-il en plaisantant tandis qu'il envoyait un baiser à son compagnon.

- Non.

Le garçon énervé menti avant de se tourner et de se mettre à marcher dans la direction opposée.

- Maintenant partons d'ici avant que quelqu'un ne trouve les corps.

Le Trancy le regarda un moment avant de suivre l'adolescent embarrassé.

- Pas besoin d'être timide, Ciel. Je sais que tu le veux !

- Ferme-la avant que je ne te laisse ici !

Devils Like to DanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant