-Si seulement je pouvais juste tout laisser derrière moi.-
La peur. Comment pourrais-je définir cette angoisse qui envahit mon corps et qui me ronge de l'intérieur? Je hurle. Je pleure. J'essaye de fuir ce cauchemar sans fin. J'ai peur de ce monde, il me terrifie.
J'en ai toujours eu peur depuis ma naissance. L'on m'a sorti de force de ce cocon dans lequel je m'étais développer puis l'on m'a exposé à la lumière du jour. Je me souviens de cet air froid qui glace les poumons et qui fait crier. Le premier cri d'un nouveau né.
Pourtant ce jour là je n'avais pas crié. Mes parents avaient perdu tout espoir mais j'ai gardé les yeux ouverts. Malgré tout je suis en vie.
Même si l'angoisse paralyse mes membres je n'ai pas crié une seule fois. Tout ça parce que j'ai compris que se laissé submerger par ses sentiments était la plus grosse erreur que l'être humain peut faire.
Et ça je ne l'ai compris que maintenant.
Alors que mon monde s'était déjà écroulé.
☆
Des pas précipités sur le plancher.
C'est tout ce qu'elle entendait.
Le bruit métallique de l'échelle.
C'est tout ce qu'il restait pour elle.
Le bruit d'une trappe qui s'ouvre et frappe violemment le sol.
-Marinette !
Elle aperçut des cheveux brun voler au dessus de son corps accompagnés d'un cri. Elle entendait le bruit des larmes.
Elle détestait ça.
La peine qu'ils avaient pour elle. Pour cet être aussi insignifiant.
Elle se mit alors à pleurer inconsciemment alors que le visage de la brune restait au dessus du sien.
Sa vue troublée par les larmes elle resta sans bouger.
Sans dire un mot.
Puis elle l'entendit une fois de plus.
Des pas précipités sur le plancher.
Le bruit métallique de l'échelle.
Le bruit d'une trappe qui s'ouvre et frappe violemment le sol.
Un deuxième visage apparu alors.
Une silhouette plus large et un visage finement taillé.
Elle croisa son regard perçant.
Ses yeux verts.
Elle posa sa main sur sa joue en souriant légèrement avant de voir quelle était humide.
Comme la sienne.
Il pleurait?
-Chat Noir..
Sa vision se fit alors plus claire et elle sentit une main se poser sur la sienne.
Le visage du mannequin se dévoila alors sous ses yeux et son coeur cessa de battre.
-Adrien..
Le noir s'installa dans son esprit.
Pourquoi était il là ?
Lui qui avait brisé son coeur et avait fait de sa vie un véritable enfer.
Pourquoi était il là après tout ce temps?
-Marinette je t'en supplie.. Regarde moi..
Elle refusa d'ouvrir le yeux en pleurant, espérant rêver.
Oui c'est ça.
Elle voulait rêver.
-Je regrettes tellement Marinette..
Dégage. Pars loin de moi. Ne me touche pas.
Voilà ce qu'elle aurait voulu crier en plongeant son regard dans le sien.
Mais ces mots ne sortaient pas.
A la place il n'y avait que des je t'aime, ne me quitte pas, reste à jamais avec moi.
En réalité elle n'avait jamais cessé de l'aimer.
Et c'était bien ça le problème.
Il avait prit une place trop importante dans son coeur au point de devenir vital pour elle.
Elle ouvrit les yeux et regarda la personne penchée en face d'elle.
Son beau sourire disparu tout comme son visage. A la place il ne restait que des larmes et des cheveux brun.
-Adrien?..
Elle ferma les yeux en laissant retomber sa main sur le sol dur et froid.
Le sommeil l'emporta tant sa fatigue était grande et tout disparu autour d'elle.
Quand elle ouvrit les yeux le ciel avait disparu. Il fut vite remplacé par le plafond de sa chambre si vide.
Elle était seule une fois de plus.
Comme d'habitude.
-Tikki? ..
Seul le silence lui répondit.
Elle se redressa et souleva le drap qui la couvrait en ayant beaucoup trop chaud.
Elle posa ses pieds sur le sol, tombant presque et elle se rattrapa au petit meuble en bois qui termina parterre.
Avançant d'un pas pressé elle alla jusqu'à l'échelle le souffle court alors que des perles de transpiration coulaient le long se son corps.
Ses yeux étaient grands ouverts et remplis de larmes.
Elle monta l'échelle en tremblant puis elle fois dehors elle s'approcha du bord et posa ses mains sur la barrière en regardant autour d'elle, paniquée.
Elle continua alors de pleurer avant de crier.
Avant d'hurler.
-ADRIEN!
Une fois de plus, seul le silence lui répondit.
