Allongés dans l'herbe fraîche, la légère brise de la nuit caressant leurs peaux, Adèle et Nathaël avaient le visage tourné vers le ciel sans étoiles.
Ils venaient de finir un dialogue endiablé à propos d'un sujet quelconque, et se relaxaient à présent en écoutant le chant mélodieux des criquets. Une musique pop connue se faisait entendre dans le fond, provenant d'une salle où des centaines d'étudiants étaient en train de danser.
Adèle remua, venant froisser le délicat tissus bleu ciel de sa robe de bal. Elle se leva sur un coude et de son autre bras, tâta le vide pendant un instant avant de trouver la cravate du costume de Nathaël.
Elle remonta alors doucement vers le visage du garçon, passant ses mains sur ses joues, son nez, ses paupières, ses cheveux, et ses lèvres.
Le jeune homme frissonna à ce délicieux contact.
— Tu es beau... souffla alors calmement Adèle.
Nathaël ouvrit les yeux et rencontra le visage parsemé de paillettes de la jeune fille, penchée sur lui. Le garçon se sentir rougir à l'entente de ce compliment si inattendu.
— Tes cheveux sont aussi doux que tes gestes, tes pupilles aussi claires que ton esprit. Ton sourire est aussi sincère que tes paroles, et tes yeux rieurs reflètent ce que tu ressens lorsque tu dessines. Et tes lèvres...
Elle ne termina pas sa phrase et déposa doucement sa bouche contre celle du jeune homme. C'était un baiser timide mais vrai, de ceux qui expriment des milliers de sentiments.
Ils ne le rompirent que lorsqu'ils n'eurent plus de souffle, et un air gai se dessina sur leurs deux visages.
— Tes lèvres sont aussi sucrées que tes baisers.
Nathaël rigola légèrement et embrassa avec tendresse le front d'Adèle. Elle se blottit ensuite dans ses bras, et les deux adolescents soupirèrent de plaisir.
— Tu es beau, répéta-t-elle, les yeux fermés.
FIN
