Amoureux mais atteint.

Lumières.

- Alors ? Je t'avais pas dit que c'était magnifique ?

La colline surplombait toute la ville, on ne voyait que les lumières l'éclairant qui scintillaient. C'était magnifique.

- Oui t'avais raison.

On est sur le capot de sa voiture, allongés contre le pare-brise, scrutant le possible passage d'étoiles filantes.

Il n'y a pas de vents et l'air est agréable.

Même si on ne parle pas forcément, je suis bien, et je garde dans un coin de la tête que le temps passe, et qu'il finira par m'emporter. Mais je suis avec Harry, et ça représente désormais tout pour moi.

- Est-ce que tu veux m'entendre chanter ?

- Bien évidemment que je le veux.

Il se redresse et descend pour s'appuyer sur le devant de la voiture. Pour ma part, je me redresse sur mes coudes.

" Wise men say
Only fools rush in
But I can't help falling in love with you
Shall I stay?
Would it be a sin?
If I can't help falling in love with you

Like a river flows
Surely to the sea
Darling, so it goes
Some things are meant to be

Take my hand
Take my whole life too
For I can't help falling in love with you

Like a river flows
Surely to the sea
Darling, so it goes
Some things are meant to be

Take my hand
Take my whole life, too
For I can't help falling in love with you
For I can't help falling in love with you"

Il ne remonte pas sur le capot, il ne dit rien, alors je descends, je me mets entre ses jambes et j'entoure sa taille pendant qu'il caresse mon dos.

- Je ne sais pas si tu te rends compte de ce qu'il vient de se passer. Mais je viens de tomber assurément et éperdument amoureux de toi.

- Je t'aime Louis. Et j'ai envie de te parler des quatrièmes et cinquièmes secrets maintenant. Mais je me suis promis de dire le troisième avant.

- Je suis prêt à entendre le troisième.

- Je ne suis pas sûr, je ne suis même pas sûr de pouvoir en parler.

- Harry, je veux que tu t'en débarrasses au plus vite.

- Laisse moi cinq minutes alors.

On part s'installer sur sa banquette arrière, je le regarde et j'attends, il ne me regarde pas, il fixe un point, il sanglote aussi et je me rapproche de lui, je crois que c'est vraiment quelque chose de lourd ce qu'il est sur le point de lâcher.

Je me contente d'attendre, de lui laisser  le temps, et de lui sécher ses larmes.

Dix, quinze, vingt minutes. Je finis par mettre ma tête sur ses genoux.

- J'ai besoin que tu fermes les yeux, je ne veux pas affronter ton regard pendant que je parle, je le pourrais après.

Je m'exécute. Il commence à parler, mais ça ne commence pas comme le début d'un récit, plutôt comme une suite.