Dédoublement...ou pas

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Dimanche, j'ai sorti mon artillerie et j'ai combattu l'ennemi. Après plusieurs mails, j'ai réussi à trouver the appartement. Pas tout à fait là où je le souhaitais, il se trouve à quelques pas du quartier que je visais. Super T4 au septième étage, il fait partie d'un immeuble réputé. Même s'il n'y a pas de salle de sport dans la résidence, il y en a une dans la rue voisine.

Le seul bémol que je peux lui trouver, c'est le loyer. Il fait pratiquement le double de celui que je payais pour mon appartement. Mais j'ai les moyens alors disons que ce n'est pas vraiment un souci. Être banquière, ça paie bien.

Le propriétaire m'a proposé une date pour la visite. Et c'est là que ça a commencé à coincer dans mon planning super rempli parce que lundi justement, je dois travailler. Pire encore, je dois rendre les fameux dossiers pour le client super important.

Mais je ne pouvais délibérément pas laisser ce logement me passer sous le nez ! Il en était hors de question alors qu'il présentait quasiment tous les critères que j'exige. Alors j'ai accepté l'horaire de la visite. Maintenant, il ne me reste plus qu'à prier toute la nuit pour que je me découvre demain matin un don d'ubiquité. Ou bien éventuellement, que je fasse fonctionner mon cerveau bien rempli.

Bref. J'ai envoyé un message à ma mère pour lui dire que tout était rentré dans l'ordre. J'ai ensuite téléphoné à madame Coudert pour lui dire que je libérerai les lieux (si tout se déroulait comme convenu) d'ici peu. Elle m'a fait chier une fois de plus avec ses lois à la con ainsi que mon absence de réponse et un soupir m'a échappé. Je lui ai dit qu'en plus des appels et des mails, elle aurait pu m'envoyer un courrier ou tout simplement passer à l'appartement pour me parler de son congé pour vente.

Tout à coup, elle est devenue beaucoup plus froide et moi aussi par la même occasion. Ce n'était pas très joyeux ces quelques minutes, mais en même temps le motif de la conversation ne présageait pas d'éclats de joie.

Mais peu importe. Le problème pour mon logement est réglé. Celui des contrats également. Et le souci avec les horaires sera rapidement résolu.

Voilà, comme toujours, tout rentre dans l'ordre. Ou presque puisqu'il me reste toujours ce con de Bastien. Je n'ai pas avancé du tout avec lui. Ça me tracasse un peu je dois le reconnaître. C'est le premier homme que je rencontre qui me résiste. Le premier qui ose me regarder de haut puis m'ignorer (la cerise sur le gâteau).

Dia de chez dia. Un peu plus et je pourrais presque dire qu'il me pourrit la vie. Sauf qu'il en faut beaucoup plus pour me déranger et que j'envoie tout valser ! Parce que je suis Maëlys Dumas, celle qui réussit tout et ne se décourage jamais.

C'est la tête haute et le sourire aux lèvres que je suis partie faire mon footing de fin de week-end.

Lundi matin, je me réveille cinq minutes en avance, comme à mon habitude. Sauf que contrairement aux autres fois, je suis en nage lorsque je sors de mon lit. Les souvenirs de mon cauchemar viennent me hanter, comme si cette nuit n'avait pas suffi. Je déteste donner raison à d'autres personnes que moi-même mais je crois que ma mère a raison. Martine est la source de tous mes problèmes.

Je n'arrive pas au boulot avec un pouvoir de dédoublement mais une solution toute simple qui, en plus de me faire bien voir par le directeur, me permettra peut-être de me mettre cul tout flasque dans la poche. Je vais tout simplement proposer à cette dernière de faire suivre les dossiers à ma place. Monsieur Vailard appréciera le fait que je permette à une nouvelle de se mettre en avant (même si elle est encore loin d'avoir le niveau requis pour le poste) et moi, je pourrais aller faire la visite tranquillement.

Le syndrome des Dumas 2 - Maëlys et le miroir (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant