Non, je ne chialerai pas en discothèque

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Folle de rage, je quitte la piste de danse. Je passe nerveusement une main dans ma chevelure brune et fonce vers le bar. Le couillon me regarde me diriger vers lui. Durant ma marche rapide, je bouscule une femme et lui envoie un regard noir pour lui faire comprendre qu'il ne vaut mieux pas me chercher des noises.

Je pose ma main sur le comptoir et en voyant le traître faire un pas vers moi, je laisse place à mon impulsivité. J'attrape le verre du mec sur ma droite et ni une ni deux, envoie tout son contenu en pleine figure du gros con.

Ah ça, il ne l'avait pas vu venir hein.

— Vas te faire voir sale bâtard ! hurlé-je avant de tourner les talons.

Ma gorge se serre. Ma respiration est irrégulière et mes yeux me piquent. Non, je ne chialerai pas en discothèque. Je ne me le permets pas. Il est tout simplement hors de question que je verse ne serait-ce qu'une larme pour un homme et encore moins pour ce connard.

Les poings serrés, je file récupérer ma veste. Je m'énerve après la femme au guichet car elle met trois plombs à me rendre mon bien puis je quitte la boite sans me retourner.

Une fois dehors, l'air frais me saisit et je m'empresse d'enfiler mon vêtement. Puis je remarque que mes mains tremblent. J'ai besoin de prendre une taffe. Mais je ne resterai pas devant cet endroit de malheur plus longtemps !

Alors je commence à marcher sur le trottoir, les doigts serrés sur le cuir de ma veste. La scène tourne en boucle dans ma tête. J'ai beau chercher ce qui m'a échappé, je ne comprends pas.

— Maëlys ! s'écrie une voix masculine.

Le con.

Je continue ma marche rapide. Mais deux secondes plus tard, je me stoppe en réalisant que je viens de partir du mauvais côté.

Non mais franchement !

Tant pis, je recommence à marcher.

— Attends ! continue de crier l'autre, mais je l'ignore.

S'il croit que je vais m'arrêter parce que monsieur me le demande, il se fourre le doigt dans l'œil.

J'aurais dû courir, songé-je une fois qu'il m'a rattrapée et contournée pour me bloquer la route.

— Foutez le camp !

Je fais un pas sur ma droite pour passer à côté de lui mais il fait de même, m'empêchant ainsi d'avancer. Je soupire et vais sur la gauche. Mais le même scénario se reproduit. J'envoie un regard noir au bâtard.

— Je vous ai dit de foutre le camp ! m'énervé-je. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans cette phrase ?

Il lève les mains et j'ignore si c'est pour demander la paix, me stopper ou se protéger d'éventuels coups que je pourrais lui asséner. Merde alors c'est vrai, pourquoi ne l'ai-je pas frappé ?

— S'il te plaît, calme-toi.

Et il ose me tutoyer en plus ? Non mais il se fout vraiment de ma gueule !

— Maëlys, lance-t-il en essayant de poser une main sur mon bras, sauf que je me dérobe, encore plus en colère.

— Ne m'approchez pas, connard !

— On aura probablement fait le tour des insultes d'ici une heure, ironise-t-il en retentant une approche.

Il ne m'en faut pas plus pour que je pète un câble et lui donne un coup de pied dans le tibia. Il grimace sous la douleur mais ne se baisse pas comme je l'espérais.

Le syndrome des Dumas 2 - Maëlys et le miroir (Terminée)Where stories live. Discover now