Goodbye

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Ceci n'est pas une terraink ou un texte en rapport avec ce que je fais habituellement. Il est très personnel et change un peu de ma zone de confort. Mais écrire est un moyen d'exorciser ces passages de votre vie qui vous hante. Et celui ci m'a demandé beaucoup d'effort d'introspection mais même si le résultat n'est jamais équivalent à nos ressenties il aide énormément à passer au-dessus de ces moments difficiles. Je fais ce genre d'exercice depuis un petit moment pour beaucoup de mes passages à vide mais jamais il me prendrait l'envie de les publier, alors pourquoi lui oui ? Parce que je veux croire que je peux sortir de mon confort et du terraink mais aussi et surtout parce que je ne veux pas que ces mots restent à moisir dans un dossier mais vivent et transmettent des émotions, des questions. Que chaque phrases vivent leur rôle primaire, celui de la communication et du partage. Et peut être si un jour toi tu passes par là tu comprendras pourquoi. (La musique de Owl City n'a rien à voir avec l'histoire juste je l'ai écouté en boucle pour écrire.)

Ce texte n'est pas à prendre avec tristesse mais bien avec une sorte une légèreté propre au renouveau des choses. En effet ce passage raconte la déconstruction du mythe pour laisser place à la remise en question de l'individu pour renaître et reprendre un nouveau départ après les situations difficiles. Car je continue à croire qu'il y a une sorte de beauté dans la destruction.

Bien à vous  : )

Pour un ami :


Le vent souffle dans ses cheveux, des touches de soleil filtrant à travers les branches illumine sa peau. La brise soulève doucement le bas de ses vêtements pendant qu'une douce lumière souligne de sa clarté ses formes généreuses. Debout sous un arbre en fleurs, elle allume dans un geste lent et lasse une cigarette. Elle semble attendre. La tenant du bout des doigts elle vient la porter à ses lèvres de satin roses perlées d'eau.

Elle dégage un parfum d'assurance, de fermeté enveloppé dans une fragile enveloppe de coton. La portée de son aura envie l'atmosphère ambiante. Comment peut-on faire attendre une personne comme elle.

Un souffle chaud emporte une poignée de pétales mauves venant s'emmêler dans ces cheveux d'ébène. Elle détient en elle toute le charme, la vertu et la grâce de ces muses d'artistes modernes. En côtoyant sa hauteur on se s'en prit d'un respect tout particulier pour cette personne. On serait presque gratifiés de sa présence à nos côtés.

Elle inspire doucement une bouffée de sa cigarette avant d'en expirer la fumée que le vent s'empresse d'emporter ; tel un présent. Son regard perce au loin quelque chose qu'elle seule semble percevoir.

Un corps déjà femme,formé pour le plaisir charnelle renfermant une âme sans âge et un esprit des plus aguerrit. Seul son visage cachait sous les apparats trahit son âge. Trop jeune dirait-on pour de tels attributs. Non,seul le vécu forme l'âge d'une personne. Elle aurait quelques dizaines d'années de vie pour seulement 17 passées sur cette terre.Déjà trop vielle, non ; seulement trop mature.

Quelque chose l'interpelle sur sa droite. Elle tourne délicatement son visage de porcelaine laissant apparaître des yeux d'une profondeur où je jurerai pouvoir affirmer que certains s'y sont noyés. Elle n'attend plus. Elle cherche.

Cependant de sombres pupilles vous défendent l'accès des abysses de son âme. Un mystère réside au fond de ce corps, caché, engloutit, oublié d'elle même ; certains le disent enchaîné dont seule une clé pourrait le révéler. Mais pour ma part je doute quelle est existée.

Quelqu'un arrive à sa portée. Un homme. Elle jette sa cigarette à demi terminé sur la chaussée. Il passe une main délicate sur sa joue pensant la briser dans ce geste. Elle sourit. Il la prend dans ses bars et la serre tant qu'il peut de peur qu'elle ne s'envole. Il l'aime, elle l'aime ;ils s'aiment à en oublier le monde autour d'eux. Leurs lèvres se rejoignent et scelle en un acte d'amour la portée de leur bonheur enfin mérité. Tous deux dans le vent enlacés rien ne pourrait les séparer. Ce qui fut deux corps bien distincts devint une seule et même entité. Comme si tout s'emboîtait à la perfection, comme si rien n'avait jamais manqué.

Il l'a veut, elle le veut.

Je le veux.

De l'autre côté de la grille qui les séparent, là loin de toute perception noyées dans une foule inexpressive, une larme puis deux coulent, percutent et explosent au sol. Un rictus douloureux tord au rythme de son cœur décharné le visage pâle d'une fille. Cette fille dont j'aimerai oublier le nom, dont j'aimerai oublier jusqu'à l'existence. Cette fille au corps tremblant, terre de péchés trop longtemps abandonnée, nourrit ses pupilles de cette scène sachant qu'elle n'en réchappera pas. Que cherche t-elle en s'infligeant ça ?Purger une âme incurable, se pardonner ses erreurs, donner un sens à sa douleur ? Dirait-on qu'elle seule doit le savoir ; mais la vérité, notre vérité est bien plus sombre. Tant qu'elle sera capable de supporter le poids de son fil il se déroulera encore et .. . encore sans que quiconque ne puisse le couper. Encore trop forte pour empoigner une paire de ciseaux mais trop faible pour se délivrer de ses nœuds qui l'a font stagner. Tu aimes cette femme comme un cadeau des dieux, une Athéna parmi des hystériques. Sera-t-elle capable de te faire voler quand l'autre n'a réussit qu'à alourdir ton âme.

Il l'aime, elle l'aime,il m'apprécie ; « Je t'aime. »

Le vent emporte au loin oubliés dans les horizons ces mots qui ont perdu de leur sens. Ce n'était qu'un test basique, une sorte d'expérience disaient-ils. Ce n'est rien, on s'amuse, oui elle s'amusait l'autre. Mais l'espoir qu'il lui donnait dans ces moments dépassa l'entendement commun.Cette impression d'être désirable, d'être importante, d'être plus, un être à part. Et aujourd'hui, regarde là, regarde nous,quand tu caresses le corps de ta lyre, que vois-tu en arrière-plan,que perçois-tu par nos fenêtres ?

. . . ton absence de réponse, ton manque de présence traduisent le vide qui nous submerge. Je parle au vide laissant ricocher ma voix sur des parois isolantes attendant une réponse de ta part quand seule mon écho me revient.

Chaque jour, nous nous demandons encore ce qu'il y a à sauver. Chaque jour la relation se détériore d'avantage, ajoutant de plus en plus de personnes entre nous. Si j'étais ton amante encore hier, ton ami ce matin et dorénavant ta camarade ce soir, alors peut-être demain au levée du soleil deviendrais-je ton ennemie. Nous évoluons pour nous éloigner l'un l'autre mais je refuserai tant que je peux le destin que tu nous prédis. Tu nous as toujours considéré comme spéciale pour au final n'être plus rien. Beaucoup me demande d'accepter l'évidence comme une fatalité. Devrions-nous ? Car à la fin ce n'était pas de ton aide dont j'avais besoin. Mais des réponses claires que tu me cachais à demi mot entre tes phrases rhétoriques. Avec toutes tes promesses j'avais de quoi me construire un monde d'espoir sur fondations d'illusions.

Et maintenant, toi ou moi. Pourquoi suis-je encore la seule à tenir au nous, à voir de la lumière là où tu as soufflé les bougies. Dis le moi suis je aveugle, es-tu clair voyant ?

A la fin pourquoi suis-je encore la seule à souffrir de nos erreurs ? J'aurais beau hurler au vent, à qui veut l'entendre que je t'aime encore, le résultat est là ; pris dans un labyrinthe de douleur tu t'es forcé à t'éloigner de la source de tes ennuis pour mieux t'en sortir pendant que moi je restais au centre des problèmes du passé me blâmant pour ne pas changer. Quand tu as su trouver la sortie tu aurais voulu m'y conduire mais déjà j'étais hors de ta portée. Tu m'as cru perdue alors tu as préféré sauver ce qui pouvait l'être,allant de l'avant ne regardant plus vers l'arrière.

Alors dois-je de nouveau me remettre en cause, regarder le miroir et enfin accepter ce qu'il s'y trouve pour avancer un pas devant l'autre une nouvelle fois ?A chaque chute fait de plus en plus mal et chaque remontée est de plus en plus ardue. Mais dois-je garder foi en ma vie. Relever la tête et tendre les bras vers le ciel pour me tirer plus haut, me donner l'impulsion de se lever une fois de plus.

Et maintenant enfin debout à bout de souffle de porter le poids de ma conscience j'attends qu'une main se glisse entre ces doigts pour m'aider à réapprendre comment marcher.

Pour m'aider à comprendre où ai-je fait une erreur, apprendre de mes échecs et non à les subir dans une tourmente éternelle, car ce soir plus que tout j'ai perdu un ami.





Once upon a time : a short storyWhere stories live. Discover now