Double Jeu

chapitre 4 kevin: Première menace

Couché sur le lit King size, ma conquête du soir, me reluque abondamment. Elle devrait penser à prendre une douche, et s'en aller; L'aube ayant fait son apparition depuis un bon moment. J'enfile mon peignoir blanc agrémenté de broderies couleur or, pendant qu'elle continue de se trémousser dans mes draps en soie.

- Mhm! Mon amour!

- j'ai adoré cette nuit et tu as assuré. Dis donc, les racontars n'avaient pas tort.

- Merci. Je lui fais une dernière bise. Tu devrais rentrer!

- On se revoit?

- Non. Dis-je en filant dans la douche.

- Pourquoi ?

- Ne me pose pas de questions et va-t'en !

- Waouh ! Avec toutes ces paroles mielleuses que tu m'as servi hier, c'était juste pour me mettre dans ton lit?

-Exact! Maintenant tu dois rentrer. Je finis ma douche et c'est à toi.

Elle fond en larmes.

- Quelle idiote ai-je été. Tu aurais pu appeler une escorte si tu voulais un coup d'un soir.

-Je croyais que tu en étais une!
Elle rentre en trombe dans la douche et se met à me frapper.

-Oh! Mais arrête! Tu es folle?

Je fais couler l'eau du robinet et me rince le visage parsemé de mon gel douche. Après m'être libéré les yeux, je l'observe, de haut en bas. La veille, je n'avais pas fait attention à son magnifique visage mais maintenant, je remarque qu'elle est très belle. De grands yeux aux sourcils épais et recourbés, des lèvres pulpeuses et des pommettes qui se dévoileraient plus si elle souriait à cet instant. Elle a de beaux cheveux ébène, naturels, assez longs pour une Africaine. Ses yeux, descendent vers le bas de mon corps. Sa bouche se tord et je suppose que ses sens s'embrasent. Elle s'approche de moi lentement, pendant que je reste immobile. Ne réagissant pas, elle s'abaisse et me retarde pour encore une demi-heure dans la douche.

Je finis ma douche, encore plus détendu, et elle fait de même. Je choisis un costume noir, chemise blanche et pantalon, des souliers noirs vernis, des boutons de manchettes personnalisés que m'a offerts mon père pour mes vingt-cinq ans. Un dernier jet de mon parfum de luxe et je suis fin prêt pour démarrer cette journée.

Quant à la fille dont je ne connais même pas encore le nom, elle enfile une longue robe blanche. Elle paraît moins sexy que la veille, plus sage ce matin.

- Tu vas à l'église?

-Non. Elle rit aux éclats tout en ajustant ses cheveux dans un chignon austère.

À mon air surpris, elle me répond qu'elle le fait pour détourner les attentions la journée. En particulier pour paraître sage devant sa famille.

- Tu as quel âge?

- Vingt ans.

- Ton nom ?

- Aurelia.

- Très bien. Mon chauffeur te déposera. Je lui remets une liasse de billets.

- Oh! Tout cet argent pour une nuit.

-Tu es prête? Le chauffeur t'attend.

Aliou, mon chauffeur est un homme d'une soixantaine d'années. Presque chauve, raison pour laquelle, il se rase entièrement les cheveux. C'est un employé fidèle, ancien chauffeur de mon père, je voulais absolument qu'il travaille pour moi. Quand j'étais petit, il m'accompagnait partout et me protégeait des badauds de l'école. À l'adolescence, il m'a aidé à rester toujours dans la bonne direction. Marié à quatre femmes, il est père de dix-sept enfants. Cela ne l'empêche pas de subvenir aux besoins de toute sa famille. Je suis comme son fils. Remplaçant parfois mon père absent, nous avons passé de bons moments ensemble.