Chapitre 16 : Jean

237 32 95
                                    

" Ni l'un, ni l'autre
Bâtard, tu es, tu l'étais, et tu le restes !"

Bâtard, Stromae

Après l'annonce improbable et bouleversante de Léo, Jean resta figé sur place incapable de bouger et de parler. Ses pensées tournaient trop vite dans son esprit et concluaient toutes : "Guillaume est un sale type".

Il assista à la scène la plus surprenante juste après le départ de Mathilda pour récupérer Léo. François tentait de calmer Pauline qui s'était mise à pleurer et s'accusant de la dispute. Thomas tournait en rond, pour contenir sa rage et sa colère probablement. Anthony inspirait et expirait fortement pour lui aussi réussir à réduire la haine qu'il éprouvait envers Guillaume. Quant à Sofia, la plus petite, elle ne put se garder de frapper le blond. Elle qui avait une apparence fragile, se libéra et mis son poing dans le nez de Guillaume, encore sous le choc des paroles de Léo.

- Comment as-tu osé ? s'écria la benjamine, folle de rage. Personne ne t'a appris le respect ?

Guillaume ne répondit pas, trop occupé à protéger son nez d'un autre coup et éviter de mettre du sang partout.

- Réponds ! Tu n'es qu'une sale enflure ! Je te déteste !

- Sofia ! Calme toi ! ordonna François d'une voix forte.

Mais la jeune fille ne le fit pas. Jean finit par l'attraper pour l'empêcher de refrapper le parisien. Il reçut des coups de pieds dans les jambes mais il n'en tint pas compte.

- Respire Sofia, chuchota-t-il à l'oreille de la benjamine. Crois moi, tu n'es pas la seule que Guillaume a choqué, mais c'est à Léo de résoudre et rendre des comptes avec lui. La violence n'y fera rien. Alors maintenant, détends-toi. Mathilda devrait revenir avec Léo et tout va s'arranger.

- Mais, c'est un connard, murmura-t-elle assez fort cependant pour que le concerné entende.

- Je sais. Maintenant, assieds toi. Et pense à des choses joyeuses.

La jeune fille le fit et se calma presque instantanément. François avait pris Guillaume à part pour lui remettre les idées en place tandis que Thomas et Anthony rejoignirent Jean.

- Bien joué avec la miss ! félicita Thomas. Comment as-tu fait ?

- Disons que je sais m'y prendre avec les filles énervées. Je sais trouver les mots juste qu'elles ont besoin d'entendre, expliqua le lorrain en remontant ses lunettes.

- Tu dois être un séducteur pro, supposa Anthony.

- Non, même pas. J'ai juste une petite sœur qui a eu l'âge de Sofia et ses périodes de tristesse ou de colère.

- Merci Jean de t'être occupé de Sofia, remercia François.

- De rien, je suis habitué.

Mathilda revint avec Léo, elles avaient toutes les deux les yeux rouges. Jean supposa qu'elles avaient pleuré.

Guillaume s'avança vers Léonie et lui présenta ses excuses.

- Je te prie de te me pardonner Léo. Je suis vraiment désolée, je ne savais pas...

- Comment pouvais-tu savoir ? coupa la jeune fille, un peu froidement.

- Tu veux bien m'excuser ?

- Oui. Mais à l'avenir évite d'insulter les personnes que tu connais pas.

Elle tendit sa main et Guillaume la prit. La paix était revenue, en quelque sorte.

Les étoiles d'un été  Tome 1Where stories live. Discover now