Chapitre 51 : Anthony

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"We are family
I've got all my sisters with me"

We are family, Sister Sledge


Plus qu'une journée d'attente avant la représentation et pourtant, Anthony était plus excité par ce samedi que par le dimanche. Cet après-midi arriverait au compte goutte les parents de chacun des théâtreux.

Anthony patientait avec Thomas. Récemment ils avaient beaucoup plus sympathisé qu'auparavant. Peut-être la perspective de ne plus se voir après et d'oublier les autres avait joué mais pour l'instant, ils riaient ensemble.

- Trop mignon votre bromance, s'amusa Sofia.

- On a presque jamais trainé ensemble ! C'est maintenant que tu le remarques que tu décides qu'on fait une superbe bromance, s'étonna Thomas.

- C'est grâce à mon charisme incroyable ! se vanta Anthony. J'attire tout le monde !

- Surtout Thomas, se moqua Sofia. Depuis votre petite danse vous ne vous quittez plus.

- Je suis trop attirant, ajouta Anthony. Je suis comme un aimant, personne ne peut m'éviter !

- Il n'empêche qu'il n'y a rien entre nous, se justifia Thomas, gêné par la tournure que la conversation prenait.

- On sait ! Tu n'es pas gay ! s'exclamèrent-ils d'une seule voix.

- Merci ! cria Thomas pour se faire au dessus des rires de Sofia et Anthony.

- Bref, je peux attendre avec vous ? J'ai envie de m'amuser un peu au lieu d'écouter les mots doux de Jathilda et les débats interminables sur les sentiments de Pauline.

- Jathilda ? demanda Thomas.

- Jean et Mathilda, lui expliqua l'anglais.

- C'est nul comme nom !

- Bah trouves-en un autre si tu es si malin, dit la benjamine en lui tirant la langue.

- Ouais non, on se contentera de Jathilda.

- Loser ! se moqua Sofia en plaçant ses doigts en L au dessus de son front.

- Sofia retourne en enfance après avoir grandi ! commenta Thomas. Quel beau titre de chapitre !

- Fait pas ton prof de français, rigola-t-elle. On sait que c'est ton objectif mais laisse tes règles de grammaire au placard encore quelques jours, comme ta sexualité.

- Je ne suis pas gay ! s'écria Thomas.

- On sait ! répondit Anthony en étouffant un rire. On sait !

🌟🌟🌟

Les premiers parents à arriver furent ceux de Sofia, qui abandonna ses compagnons pendant un instant puis revint pour leur proposer de discuter avec eux.
Le père de la jeune fille semblait froid et distant tandis que sa mère était très tactile et prit Anthony dans ses bras pour le saluer. Le plus gênant était les jumelles qui collaient les jambes de l'anglais et riaient toutes seules lorsqu'il essayait de les détacher.

La mère de Mathilda arriva un peu plus tard avec un regard perdu dans le vide. Anthony se souvint alors qu'elle n'avait plus que Mathilda comme ancrage dans sa vie. Les retrouvailles mère-fille déclenchèrent quelques larmes.

- Quoi elles pleurent ? demanda l'une des sœurs de Sofia dont le nom avait échappé à Anthony.

- Parce qu'elles sont heureuses, lui expliqua Sofia.

Les étoiles d'un été  Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant