Petite virée...

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Imagine :

Il est 2h25 du matin,et tu sens tes forces t'abandonner petit à petit et tes membres protester de plus en plus vaillamment en exacerbant leurs courbatures.
Tes paupières sont lourdes et menacent,chaque seconde pendant laquelle tu luttes,de se fermer soudainement.
Mais tu as aperçu,peu avant de te coucher,une mygale de la taille de ton poing fermé se baladant tranquillement sur le matelas.
Arachnophobe avérée et,quand bien même,n'ayant pas de pulsions suicidaires,hors de question de te recoucher.
Trouver cette monstruosité et s'en débarrasser d'abord,se recoucher,l'esprit apaisé,ensuite seulement.
Alors que tu inspectes le dessous du lit avec un lampe de poche débusquée Dieu sait où,tu sens quelque chose te grimper dans le dos et hurles en sursautant violemment.
On répond à ta terreur pas un éclat de rire et Peter tente de respirer profondément afin de se calmer en retirant sa main de ton omomplate.
Il dépose une lampe à huile sur une petite commode et y récupère en même temps l'araignée tant redoutée.
L'exhibant dans la lumière,il demande :-C'est ça que tu cherchais,peut-être ?
Te laisser dormir là sans une petite blague ?
Tu ne me croyais pas si gentil,tout de même ?
Rappelle-toi,je suis Peter.
Peter Pan.
Nous n'avons pas de roi à Nerverland,juste moi.
Et je suis plutôt du genre dictateur tenant ses citoyens par la peur que gentil souverain prônant la démocratie.Tu devrais le savoir,désormais,Alice.
Il ouvre la porte en bois de la cabane,siffle,et un enfant perdu accourt.
-Le coup de la fausse araignée télécommandée était excellent,Tim.
Je te félicite.File dire à ton frère ; quitte à le réveiller,je m'en fiche,qu'avec un peu de chance,tu lui as épargné que son séjour dans la cage se prolonge trop.Je dis bien : avec un peu de chance.
-M-...merci...souffle le garçonnet joufflu,avant de partir en courant.
Indignée,ne relevant même pas le gag absurde et digne d'un gamin,tu t'exclames :-Victor ?! C'est lui que tu as puni pour désobéissance en interchangeant nos places ?! Mais tu es fou,ma parole ! Il n'a même pas dix ans.
-Oupsss,je pensais qu'il en avait onze...se moque le brun,faussement désolé.
-Tu es un être abject.
-Mes remerciements pour ce compliment.
-Mais aussi narcissique,
égocentrique,cupide,fourbe,
calculateur,bipolaire...
Le tout de vert vêtu te plaque brutalement au mur,serrant ta gorge tellement fort que le manque d'air se fait immédiatement sentir.
Tu tentes de capter de l'oxygène,mais ta trachée bloquée s'y refuse.
Deux prunelles vertes se plantent dans les tiennes avec un air de sauvagerie pure tandis que le dirigeant éructe :-Je commande,tu obéis.
Tu n'es pas en droit de m'insulter.
Ni même de prendre la parole sans que je t'y autorise,d'ailleurs.
Estime-toi heureuse d'avoir en face de toi une personne d'une clémence et d'une bonté innées.
Sois prête dans un quart d'heure,ta punition sera une petite expédition avec moi.
L'alter-égo de l'Ombre arrête de serrer ton cou et te laisse tomber au sol.
Hyperventilant,à quatre pattes,tu jures silencieusement qu'il te le paiera.

                           ***

Peter,d'un claquement de doigts magique,fait apparaître une sorte d'hologramme de ce qu'il recherche.
En le détaillant,tu as presque envie de rire.
Il s'agit d'un collier,le genre que portent les petites filles,à quelques détails près.
Un petit cordon rouge à fermoir,au milieu duquel trône fièrement une petite coccinelle en métal sertie d'éclats de pierres précieuses au niveau des tâches et des yeux.
Le bijou est,somme toute,très mignon,mais ne semble pas recéler de choses capitales ou posséder un grand pouvoir,ce qui attire en général le supérieur de Félix dans ses quêtes.
Devant ton froncement de sourcil,ce dernier sourit en coin,l'air satisfait de ton incompréhension et lance :-Méfie-toi des apparences,Alice.Le plus grand pouvoir est parfois caché dans les choses les plus insignifiantes.
Il referme sa paume,jusque là ouverte,et l'image "projetée" disparaît.
Il commande ensuite d'y aller.
Son "en route !" claque dans l'air comme un fouet et te sort,toi,la seule personne l'accompagnant,de tes ruminations à propos de vengeance.
Le chef des garçons perdus te tourne le dos et se met à marcher.
À contre-coeur,tu le suis,te disant que s'il y avait ne serait-ce qu'un maudit roncier sur le bord du chemin,tu pourrais l'y pousser à titre de règlement de compte.
Mais rien n'y ressemblant ne se profile,pas même une plante urticante,et tu grommelles de mécontentement,assez bas pour ne pas te faire entendre.
Après deux heures de marche,Peter s'arrête devant un arbre monumental.
Tu ne sais pas ce qui est le plus étrange : qu'un portail bleu tournoyant vienne de s'y activer à votre arrivée ou qu'il s'agisse d'un sapin.
Un conifère sur une île...
C'est tout de même étrange !
Le "trou" dans le bois est assez haut et large pour laisser passer une personne debout.
-Direction Storybrooke ! s'exclame le brun,avant de te pousser dans les volutes tournoyantes sans prévenir.
Tu lui hurles une bordée d'insultes avant de te sentir aspirée et transportée par la magie.

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Imagine réalisé pour Alistory15 ;).
J'espère que tu aimes,sweetie ❤️.

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