Violaine,Violaine Pan.

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Imagine :

Il est 20h30,et,comme tout les soirs,tu l'attends.
Lui,cet homme,cette chose : L'Ombre.
Le bras droit de Peter Pan t'a promis un aller simple pour Le Pays Imaginaire.
Tes parents ne doivent pas être au courant,c'est interdit.
S'ils le savent,tu n'auras jamais plus l'occasion de pouvoir partir et habiter avec les garçons perdus.
Ta mère t'avais questionnée pendant le dîner :-Quelque chose ne va pas,ma chérie ?
Tu avais rétorqué avec un immense naturel :-Non,non,tout va bien,maman.
Le courant d'air froid que laisse passer ta fenêtre ouverte ne te fait pas la refermer.
Mais où se trouve donc l'Ombre ?
Les larmes te viennent aux yeux.
Il avait juré.
Ce-dernier apparaît à peine cette pensée émise.
Sa voix sifflante s'adresse immédiatement à toi :-Alors Violaine,ta foi en moi commençait à flancher ?
En colère,tu gromelles :-Le retard provoque souvent mon incertitude.
Ton interlocuteur ne réplique rien et tend la main dans ta direction avant de dire :-Prête pour ton trajet vers l'île dont il est le seul roi ?
Tu hoches la tête et celui qui sera ton "chauffeur" ce soir t'agrippe par le bras.
-Quel sera le chemin ?
-La deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin.
Vous survolez les toits des maisons du quartier silencieux,et,de temps en temps,un oiseau étonné de votre passage est contraint d'effectuer un virage en épingle.
Leurs cris courroucés accompagnant cette manoeuvre te font éclater de rire chaque fois que cela arrive.
Ton accompagnateur,lui,semble excédé,mais se tait malgré tout.
Au bout d'un moment,tu t'endors et deviens une véritable poupée de chiffon.Cette sorte d'adjudant est contraint de te porter à bout de bras.
Devant le poids mort que tu représentes désormais,la vaporeuse forme te réveille assez brutalement après 10 minutes en te faisant balancer de droite à gauche.
-Mais...t...vous...ce...
-Si on voulait à ce point dormir,il fallait rester chez soi,réplique celui à qui tu t'adresses,d'un ton sec.
Boudeuse,tu n'ajoutes rien et te tais le reste du trajet.
En deux temps trois mouvements,vous êtes arrivés devant la fameuse étendue perdue en plein océan.
L'Ombre finit par se poser sur la terre ferme en soulevant un petit nuage de sable qui tourbillonne encore quelques secondes après l'atterisage avant de retomber.
Brusquement,tu sens qu'on te lâche la main et il a disparut.
Mais un garçon aux cheveux châtains et vêtu de vert l'a déjà remplacé.
-Bonjour,Violaine.
-Comment connaissez-vous mon nom ?
-Mais je sais tout,très chère.Je suis le seul souverain,ici,on m'informe de n'importe quelle arrivée,du moindre nouveau nom à mémoriser...Mon nom est Peter,Peter Pan.
Les paroles de la silhouette opaque aux yeux rouges te reviennent en mémoire :L'île dont il est le seul roi.
Alors,d'un ton respectueux,la tête baissée,tu murmures :-Enchantée.
-Mademoiselle aurait-elle peur de moi ? questionne-t-il,hilare.
Ce ton de moquerie fait ressortir ton caractère bravache et tu répliques,te redressant tout à fait et le défiant du regard :-Ce sentiment ne me connaît pas,surtout par rapport à vous.
-Pourquoi me vouvoyer,dans ce cas ?
-Ce n'est ni plus ni moins qu'une marque de respect.
-Le respect représente une frayeur dissimulée,réplique immédiatement le jeune homme.
-Mais ne pas avoir une certaine crainte veut dire être idiot.
-Ou invulnérable.
Si même ce sentiment viscéral ne nous atteint plus,alors de quoi se trouver menacé ?
-Du manque de jugement ? Sans une certaine appréhension,nous ne ressentons plus les limites ni le danger.
-Cette dernière donnée est purement subjective.
-Dans ce cas,pourquoi affirmer qu'être audacieux est un avantage ?
Cette dernière répartie semble l'avoir purement et simplement désarçonné.
-Bravo,déclare-il après un silence.
Tu es la première à m'avoir tenu tête pendant 5 rounds de réparties et à m'avoir mis dans l'incapacité de répliquer.
Il commence à applaudir avec un air tout de même légèrement narquois.
Avec une ironie palpable,tu esquisses une révérence avant de dire :-Merci,monsieur le propriétaire du Pays Imaginaire.
-J'apprécie le titre,mais cette étendue ne répond à aucune possession,que ce soit la mienne ou celle de n'importe qui.
Prête pour ta visite ?
-Tout à fait.
-Félix ! hèle Peter.
Un grand garçon,l'air sombre,les cheveux blonds et la joue balaffrée apparaît aussitôt.
-Oui ?
-Prépare-lui sa cabane,dit-il en te désignant.Nous avons désormais une fille perdue.
-D'accord,répond son subalterne,sans broncher.
-Pour le Et à votre droite vous pouvez admirer le Rocher du Crâne,poursuit Peter en ricanant,je m'en charge.
L'autre adolescent disparaît immédiatement après avoir hoché la tête.
Peter te montre tous les recoins de l'île pendant environ deux heures de marche à grand renfort de À sa gauche mademoiselle peut admirer....
Lorsque vous rentrez enfin au camp,peu avant minuit,ton guide te dirige vers une jolie cabane en bois clair.
-La maison de madame est avancée,déclare le jeune homme en faisant une courbette ironique,goguenard.
-Merci bien,réponds-tu,en riant.
♡♤♡
Cela fait désormais trois mois que Peter et toi vous connaissez.
Tu viens de recevoir un mot de sa part,livré à ton petit logis par le toujoues extrêmement dévoué Félix : Salut petit coeur !
Rendez-vous à la bute aux constellations,ce soir à 20h00,juste après le dîner.
Je t'y attendrai avec impatience,car nous ne nous serons pas vu de la journée (tu comprendras pourquoi en me rejoignant).
Amicalement,
Bisous ma Vivi,
Peter
D'un coup,la journée devient moins lourde et passe plus rapidement,telle la course d'un nuage dans le ciel.
Après le souper,tu cours littéralement comme si ta vie en dépendait pour arriver à temps.
Lorsque tu arrives au petit surplomb,pile à l'heure,Pan s'y trouve déjà.
L'espace de terre est inondé de pétales de fleurs et une arche majestueuse en branche entremêlées couverte de plantes grimpantes y siège également.
Voilà la tâche ayant occupé sa matinée.Sa magie a certainement bien contribué à tout cela et le fatiguer.
Ton ami se lève et t'accueille joyeusement :-Violaine ! Comment vas-tu ?
-Mal.Tu m'as beaucoup trop manqué.
Et là,sans savoir pourquoi,tu l'attires dans un baiser passionné.
Te reculant brutalement,tu balbuties :-Je...d...désolée,je n'aurai pas dû...
Celui que tu viens d'embrasser à un sourire,et,derrière lui,sur le ciel venant à peine de s'obsurcurcir,des étoiles apparaissent.
Même si l'île n'est pas sa propriété,les étoiles ne constituent que les constellations dont il décide.
Et les astres viennent de former la phrase "Veux-tu sortir avec moi ?"
-Tu...?
Il hoche la tête.
-Bien sûr que oui,Peter !
À son tour de presser ses lèvres sur les tiennes.
♡♤♡
Le lendemain matin,toute guillerette,tu te rends au logement de ton petit copain.
Malgré tes coups frappés à la porte,personne n'ouvre,et cela te paraît plus qu'étrange.
Après un coup d'oeil jeté par une fenêtre,tu réalises que personne ne s'y trouve.
Hors,Peter n'est jamais sorti à cette heure.
Immensément inquiète,tu trouves une alternative et rentre par la porte arrière.
L'impression dégagée par l'habitation ne s'avère pas du type à te rassurer : les chaises sont renversées,le bois de la table marqué de griffures profondes,et en t'approchant de la chambre,tu constates une porte pendant de ses gonds,à moitié arrachée,ouverte sur une pièce saccagée.
Un mot est punaisé sur le chambranle et tu le décroches afin de le lire.
Le texte dit : Je ne prendrai pas la peine de communiquer mes salutations à la personne lisant ceci,car il s'agira certainement d'un stupide garçon perdu.
Ma fabuleusement diabolique personne espère provoquer les pleurs de cet insignifiant lecteur,et non pas lui témoigner un quelconque respect.
J'ai enlevé Peter et il ne faudra guère,vous,bandes de larbins puériles et purrulents,espérer son retour.
Car mon but sera,bien logiquement ; s'agissant de mon propre père,de le faire mourir dans d'atroces souffrances.
Même la magie n'y changera rien,car je suis le plus puissant des mages noirs.
Nous,les gens évolués,avons une appellation pour cela : Le Ténébreux.
Si un de vos stupides esprits vient du monde magique,il comprendra que l'allée de votre guide sera sans retour.
Pleurez-le immédiatement,cela épargnera l'attente et le chagrin avec un temps de retard.
Me régalant dès à présent de vos sanglots,
La cause de votre malheur,
Rumplestiltskin

Tu sors en courant,le morceau de papier à la main,et hurle,bien que les autres apprécient opérer une grasse matinée,contrairement à Peter et toi :-Féliiiiiiiiiiiiiix !!!
Puis tu t'éffondres,en larmes.
Le garçon appelé a manifestement été réveillé en sursaut et accourt immédiatement,bien qu'étant en pyjama.
-Violaine ! Que se passe-t-il ?
Tu lui tends la communication écrite de ce dit Rumplestiltskin inconnu pour toi et le laisse la parcourir.
Son visage s'assombrit et,lorsque Morgan,un des plus jeunes enfants perdus,8 ans à peine,demande :-Qu'est-ce que ça dit ?
Félix rétorque :-Que si on ne fait rien,Peter va mourir.
♡♤♡
Le murmure d'effroi s'étant propagé à ce moment-là résonne toujours à tes oreilles.
Le général avait immédiatement repéré où le jeune homme recherché avait dû être emmené,connaissant son ravisseur et l'endroit pour y être déjà allé : Storybrooke.
Le mot "père" dans la lettre n'avait guère constitué de surprise pour toi,la situation t'ayant été révélée il y a un mois de cela.
-Dans quelle contrée cela se situe-t-il ? avais-tu questionné.
-Ce n'est pas une contrée,c'est un état appelé Maine.
-Je connais ça ! t'exclames-tu subitement.Je vivais dans l' Oklahoma,avant ! Mais alors,cette ville dont tu parles est terriblement loin du Pays Imaginaire !
Une des personnes présente dans la foule s'était alors avancée.
-Les possibilités me sont donnés de vous y acheminer...par un portail magique.J'ai découvert que je possédais ce don il y a peu,mais cela devrait être possible.
-Merci,Timothé,avait répondu le blond.
À la sortie du portail,tu te sens nauséeuse,avec un mal de crâne épouvantable.
Félix semble ressentir une sensation équivalente.
Vous vous trouvez à présent dans une grande rue commerçante.
Heureusement pour vous,à cette heure,personne ne se trouve là et les échoppes ne sont pas encore ouvertes...sauf une,dont l'affichette annonce "fermé",mais la devanture est illuminée.
Le panneau en bois portant le nom du magasin déclame :
Mr.Gold
PAWNBROKER
& Antiquities Dealer

Sans la moindre hésitation,tu rentres dans la bâtisse,malgré les virulentes protestations de ton accompagnateur,derrière toi.
À peine entrée dans l'arrière- boutique,la porte se referme violemment,une clé tourne et on te pose une dague sur la gorge.
Une voix te chuchote à l'oreille d'un ton menaçant,tandis que tu as fermé les paupières,les larmes roulant sur tes joues :-Un pas,et tu es morte.
Rumplestiltskin ajoute ensuite ; car c'est lui sans aucun doute :-Tiens,une fille perdue ? Tu as une petite amie,maintenant,papa ?
Le dernier mot vient d'être craché avec dédain : la haine de cet homme pour son géniteur se confirme.
L'arme continue de te menacer pendant qu'il poursuit,s'adressant toujours à Peter :-Souffrir un peu ne te fera pas de mal.De toute manière,je veux te voir avoir mal comme moi quand tu m'as abandonné.
La lame s'appuie plus fort contre ta peau,et la douleur te déchire la gorge tandis que le sang perle.
Une puissance immense irradie alors tout ton être et tu sens la pression du métal disparaître.
Ton agresseur vient de brutalement heurter un mur et se trouve assommé.
-Bravo,Vivi,dit Peter en souriant.
Je ne te savais pas capalable de magie.
Il est ligoté dans un coin,portant un bracelet empêchant certainement l'usage de la magie.
Désignant Gold,tu demandes :-C'est moi qui...
Ton compagnon hoche vigoureusement la tête.
D'accord...cetre journée est décidément riche en surprises !
Tu défais les liens de Peter,et vous vous embrassez immédiatement.
-Tu as risqué ta vie pour moi,murmure-t-il,ému aux larmes.
C'est la plus magnifique des preuves d'amour.
♡♤♡
Deux ans plus tard...
Aujourd'hui,tu accueilles de nouveau enfants perdus,ils seront là d'une minute à l'autre.
Atterissant bientôt sur le sable,ils te demandent :-Qui êtes-vous ?
Alors,te souvenant d'une phrase bien familière,tu rétorques :-Mon nom est Violaine,Violaine Pan.

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Imagine réalisé pour @myalov :).J'espère qu'il te plaît ^^ !

Cursed | Imagines OUATWhere stories live. Discover now