3• No shame in the game

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PDV Johnny

Je suis réveillé par les rayons du soleil à travers les volets. Je regarde autour de moi et met quelques secondes à me souvenir. C'est en tournant la tête que je vois la jolie brune profondément endormie. Je me rend alors compte que je ne connais même pas son prénom. Elle a certainement dû me le dire mais j'étais plutôt distrait par autre chose.. Je me lève pour m'habiller puis cherche dans la table de nuit de quoi écrire. Je trouve un stylo, une enveloppe vierge et décide que cela fera l'affaire. Je note alors mon numéro de téléphone suivit de la phrase "On refait ça quand tu veux jolie brune". J'ai l'habitude de fuir comme un voleur afin d'éviter toute discussion gênante, je suis certain qu'elle rappellera dans la journée. J'enfile mes chaussures, ma veste et sors de l'appartement sans faire un bruit.

Par chance la jeune fille n'habite pas très loin de chez moi. Arrivé, je prend un T-shirt blanc, un jean et me précipite à la douche.
Une fois douché je jette un coup d'œil à l'heure pour me rendre compte qu'il est presque onze heure et demi. Merde. Je dois me dépêcher si je ne veux pas être en retard. Je déjeune chez mes parents, comme tous les week-end et ils sont plutôt du genre à cheval sur l'heure.
Quand j'ai finis de me préparer il est onze heures quarante-cinq. Je mets alors ma veste, mes chaussures en vitesse et dévale les escaliers.

J'arrive à destination à midi et quart. Légèrement en retard, mais j'ai fais pire. J'entre dans la maison sans toquer et vois ma mère encore en train de cuisiner. Elle se retourne et sourit lorsqu'elle m'aperçoit:

"Tu es là mon chéri, ton père commençait à râler"

Elle dépose un bisou sur ma joue comme elle le fait depuis que je suis un gosse. C'est fou mais j'ai l'impression qu'elle n'a jamais prit une ride. Elle est toujours aussi belle avec ses petits yeux marrons foncés et son sourire bienveillant. Je lui souris en retour.

"Je connais papa"

A ce moment mon père apparait dans la pièce, le visage fermé comme à son habitude.

"En retard, comme toujours"

Il me tapote l'épaule affectueusement.

"Sûrement parce que tu as fais la fête"

Je sais grâce à son regard qu'il s'amuse à me taquiner.

"Tu parles en connaissance de cause papa ?"

"Tu sais, j'ai été jeune. J'ai été un fêtard aussi"

Je souris à sa remarque. Ma mère lui donne un coup de coude pour lui faire comprendre qu'elle se passera des détails puis change de sujet:

"C'est prêt, on passe à table"

A table, il n'y a pas vraiment de conversation. Nous sommes trop concentrés à regarder la télévision qui se trouve juste en face. Ma mère semble pensive puis se décide à prendre la parole:

"Ça fait un moment qu'on a pas vu Iris"

Pourquoi a-t-il fallut qu'elle ouvre sa bouche ?

"J'ai pas envie d'en parler"

Mon père a apparement décidé d'en rajouter une couche:

"Elle est charmante pourtant cette jeune fille"

J'essaie de garder mon calme en les ignorant, mais ils ne comptent pas s'arrêter:

"Ambitieuse en plus de cela"

C'est la goutte qui fait déborder la vase:

"On est plus ensemble"

Mes parents aiment tellement Iris que je n'ai pas osé leur dire que nous avions rompu.

"Je comprends ce changement de comportement maintenant"

"J'ai pas changé, juste évolué"

"Évolué en un p'tit con"

Mon père commence à me prendre la tête avec ça. Si ça continue je vais partir en les laissant en plan.

"Je suis toujours bon dans mes études et j'ai des plans pour le futur, je ne vois pas le problème"

L'expression de mon père se métamorphose, ce sujet est sensible pour lui.

"Tu perds ton temps dans cette fac de lettres, tu devrais travailler avec moi"

"Hors de question, celle qui devait c'était Jane"

Ma mère prend sa tête entre ses mains, et c'est à cet instant que je me rend compte que je n'aurais pas dû prononcer son prénom.

"Désolé maman"

Je tente de m'excuser mais mon père tape du poing sur la table:

"Dégage d'ici Johnny"

Son regard remplit de rage me fait comprendre que je n'ai plus ma place sous ce toit, je me retire donc sans même contester.

Je sors en marchant rapidement, entre dans ma voiture plein de colère et démarre à toute vitesse.

Je trace en doublant toutes les voitures mais lorsque je m'apprête à dépasser un véhicule rouge, celui-ci se met à accélérer. S'en suit alors une course effrénée en pleine nationale, je déteste perdre. Je réussis à la dépasser et le conducteur se met à klaxonner sans répit. Quand il décide enfin d'arrêter je sens un coup à l'arrière. Il est rentré dans ma voiture. Je sens la colère monter en moi et je fais un tête à queue pour me mettre en travers de sa route.

Je descends de ma voiture, il fait de même et nous nous retrouvons face à face. Je découvre un grand type maigre et tatoué, ce qui donne un mélange assez bizarre. Il me toise de haut en bas, méprisant. Tous les automobilistes qui passent sont obligés de nous contourner et on en entend certains hurler des insultes. Il s'approche soudain de moi et me colle brusquement son poing dans la figure. Il ne m'en faut pas plus pour lui rendre la pareil et le pousser contre sa voiture. Je m'apprête à lui en remettre une quand j'entends une voiture s'arrêter derrière nous. Je me retourne et vois une mercedes blanche aux vitres tintées. Vu les vêtements que porte l'homme qui se dirige vers nous, j'en déduis qu'il doit être issu d'une famille plutôt aisée. Je le suis du regard jusqu'à ce qu'il arrive en face de moi:

"Je peux savoir ce que vous faites au milieu de la route ?"

Son ton est hautain et froid.
Le tatoué fronce les sourcils en observant le jeune homme puis lâche grossièrement :

"Ce ne sont pas tes affaires"

"Nous nous connaissons ?"

"Non"

"Alors pourquoi me tutoyez-vous ?"

Mon rivale ne sais quoi rétorquer et se contente du silence.

"Je vous préviens soit vous réglez votre histoire sans violence et vous dégagez soit j'appelle la police"

Il prend certainement notre silence pour un acquiescement puisqu'il rejoint sa voiture et démarre. Lorsque celle-ci passe à côté de moi, je m'aperçois qu'une blonde y est assise, elle tourne la tête et je croise son regard.

Le fameux regard qui a faillit causer ma perte.

AFTERTASTE-Johnny DeppDonde viven las historias. Descúbrelo ahora