Partie 3

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Je me retourne et sans surprise le vois :

- " Oui ? "

Baddredine - " Ça va ? "

- " Heu, oui et toi ? "

Baddredine - " Tu t'entends bien avec Ahmed ? "

- " Ouais normal. "

Baddredine - " Après qu'il t'est pris pour une pute ? " Dit-il serrant les poings.

- " Bah il s'est excusé entre autre donc... " 

Baddredine - " Dacc' "

Il part sans même me laisser le temps de terminer ma phrase, je reste planté là quelques temps, mais fini par prendre l'ascenseur et rentrer chez moi. Dès que je dépasse le seuil de la porte de l'appartement je me met par la fenêtre et me grille une clope, je pose mon regard en bas avec l'espoir de le voir mais rien, je fume puis refume mais il ne daigne pointer le bout de son nez. Je fini par lâcher l'affaire et m'en vais dans les bras de Morphée.

" Dring, dring, dring ! ", mon réveil retentit, il ne m'avait pas manquée du tout. Je me réveil, les cheveux en pagaille et me dirige vers la salle de bain, je débute ma toilette. La douche à toujours était un endroit de grande réflexion pour moi, l'eau ruissellent le long de mon corps, je prends conscience petit à petit que je deviens une femme, c'est ma première rentrée sans maman, c'est ma première rentrée en dehors du cocon familiale, c'est ma première rentrée sans mon frère Youssef, il me manque tellement... Je coupe court à toutes ces mauvaises ondes et sort à toute vitesse de la salle de bain.

Habillé d'un simple jean et d'un tee-shirt, je me regarde dans le miroir avec attention, j'attrape la brosse et me peigne mes longs cheveux couleurs or. Je toise mon reflet de la même manière que je toiserai une inconnu. Je scrute chaque recoin de mon visage, je n'épargne aucune partie que ce sois mon grain de beauté au coin de la lèvre à mes grands yeux noirs. Je regarde l'horloge et le temps file, je prends mon paquet de clope et sors sans même déposer quelque chose dans mon estomac.

Je marchais en direction de l'arrêt de bus, clope à la bouche, le soleil était levé pourtant la cité dormait encore. En attendant mon bus, je m'allume une deuxième clope, dans mes pensées, comme d'habitude je dirais. Pour je ne sais quel raison je pensais à ma défunte mère, elle me manque tellement, lorsque j'ai l'impression que la cicatrice se referme c'est à ce moment là que je me rends compte qu'elle est bien ouverte et qu'elle se refermera sans doute jamais. Une larme coule et trace son chemin le long de ma joue, la tristesse qu'à provoqué leur mort ne cesse de me consumer, la solitude ne m'aide pas. Mon coeur saigne, j'aimerais tellement la retrouver et sentir ne serais-ce qu'une demi-seconde son parfum.

... - " Pourquoi tu pleures ? " Sa voix rauque me fais sursauter.

- " Je... je ne pleure pas. Tu fais quoi dehors de bon matin ? "

Baddredine - " Je te retournes la question. "

- " Je vais en cours. "

Baddredine - " Montes je te déposes. "

- " Non c'est bon, je veux pas te déranger. En plus c'est loin. " Dis-je gênée.

Badreddine - " Raison de plus, allez montes avant que je change d'avis ! "

Sans broncher je monte, mets ma ceinture et aussitôt il démarre. Un blanc est installer dans la voiture, mais rien de gênant, c'est comme ci notre silence en disais déjà assez. Je le regarde conduire et lui semble être très concentré sur la route. Il baille, et tout de suite après je baille aussi, à ce moment là il se met à rigoler.

Mon Premier Amour Sera Le Dernier - ZayaneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant