Chapitre 2 - Parodie : Premières rencontres !

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Note d'Eli : La parodie est un exercice assez plaisant et ce projet me permet de m'amuser en glissant ci-et-là des références tordues et des comportements ironiques. A vous de bosser un peu ! Au moins 7 petits clichés non-développés dans les conseils des chapitres 1 et 2 se sont cachés dans cette parodie. Saurez-vous les retrouver ? Mettez vos trouvailles sous Spoiler en commentaire et les réponses seront données avec la publication du chapitre 3 !


Le garçon à lunettes continua de me suivre dans le couloir. Tout le monde nous regardait -surtout les garçons- et je me sentais de plus en plus mal à l'aise parce que des chuchotements avaient remplacés les sifflements. A cinquante mètres de moi, j'entendis même une fille dire à son amie :

- Tu crois qu'ils sont ensemble ?

Je rougis encore plus et baissai la tête en voulant me faire aussi petite qu'une souris verte. Soudain, alors que l'autre binoclard me proposait un énième Petit Prince, une tornade blanche se rua vers moi et me serra dans ses bras si fort que je crus étouffer. Elle me relâcha tout aussi brusquement et, sonnée, je titubai en reprenant mon souffle.

- Salut, moi c'est Rosalya, mais tu peux m'appeller Rosa car tous mes amis m'appellent comme ça !

- Oh... Bon-bonjour Rosalya...

- Rosa ! rectifia-t-elle en riant, ses longs cheveux argentés dansant dans le vent. J'espère qu'on sera dans la même classe. En tout cas, tu es trop belle, j'adore ta robe, il faut trop que je te présente mes autres copines : elles vont t'adorer.

Je souris, soulagée par son accueil : moi qui pensais me faire des amis difficilement à cause de ma timidité et de ma maladresse, j'étais rassurée. Je plongeai mon regard dans les iris ambrées de ma nouvelle amie qui se retourna lorsqu'une rouquine l'appela, un peu plus loin. Quand elle me vit, cette dernière m'adressa un signe de main auquel je répondis timidement.

- C'est Iris, elle est trop sympa, m'annonça Rosa en secouant ses cheveux. On se voit en classe ! A tout de suite !

J'acquiesçai et me dirigeai vers les toilettes parce que j'avais très envie de faire pipi et de m'asperger le visage d'une eau pure et claire. Ken avait disparu et c'était tant mieux parce que je ne voulais pas qu'on pense qu'on était ensemble alors que je ne le connaissais pas. Je continuai de marcher, le nez en l'air, pour trouver une indication concernant la localisation des toilettes. Tout à coup, je me sentis partir en avant et je m'agrippai à la première chose que je trouvai. Je sentis un liquide chaud couler sur mon décolleté. Emporté dans ma chute, l'élève se retrouva par terre, et moi à califourchon dessus. Rouge de honte, je bafouillai en tentant de me relever : le garçon avait deux beaux yeux gris perçants et des cheveux rouges. Il était très beau, mais ses traits, d'abord hébétés, se tordaient sous l'effet de la colère, ce qui le rendait encore plus sexy.

- Tu peux pas regarder où tu marches ? P*tain de b*rdel de m*rde, tu t'es crue chez mémé !

Scandalisée, je restai un instant pétrifiée avant de me relever brusquement, droite sur mes deux gambettes.

- Dis donc, la Tomate ! hurlai-je, mains sur les hanches, mes iris virant au rouge sang.

- Woaw, bonjour l'originalité ! On ne me l'avait jamais faite. railla cyniquement Tomate en croisant ses bras musclés sur son torse d'Apollon. C'est tellement ironique de la part d'une meuf sur laquelle une licorne a ch*é un muffin arc-en-ciel.

- C'est naturel, sombre crét*n ! m'insurgeai-je, la voix montant dans les aigus. Et puis, si je ne regardais pas où j'allais, toi tu m'as renversé ton café dessus.

- Ouais mais...

- Regarde-moi ça ! Ma robe est foutue, maintenant ! Je suis obligée de me changer !

Et sans lui laisser le temps de répliquer quoi que ce soit, je le plantai là et partis à la recherche des fameuses toilettes que je trouvai rapidement. Heureusement, j'avais mis une tenue de rechange dans mon sac de cours et je pus me changer dans une cabine. Aussi, je revêtis un jean slim noir et un petit top blanc qui m'arrivait au dessus du nombril, laissant apercevoir le bas du tatouage que j'avais sur les côtes -une pièce tatouée suite au décès de mes parents chéris-. Je nouai alors une chemise d'homme rouge à carreaux, enfilai mes DocMartin et, sapée comme jamais, je me mis à la recherche de ma salle de cours. Après avoir fouillé le lycée de fond en comble -il fallait dire qu'il était très grand !-, je trouvai finalement ma classe et toquai timidement à la porte. Une voix sèche me demanda d'entrer, ce que je fis, et tous les regards se tournèrent vers moi.

- Ah, oui, la Directrice m'avait prévenu qu'il y aurait une nouvelle élève dans cette classe. Mademoiselle, veuillez vous présenter.

Intimidée par la sévérité de mon nouveau professeur et par l'attention que me portaient mes nouveaux camarades, je m'avançai lentement vers l'estrade en inspirant profondément. Au dernier rang de droite, je vis Rosa me faire des grands signes d'encouragement et m'envoyer des bisous qui volent. J'esquissai un sourire et relevai le menton pour lâcher d'une traite :

- Coucou, moi c'est Yume Brenda Alex'Anne Jessica Zelda Whaleson, mais je préfère Yume parce que ça veut dire "rêve" en japonais et que j'adore le Japon. Je suis nouvelle dans votre lycée car je suis arrivée en ville il y a peu. Je suis orpheline parce que mes parents sont morts : c'est un peu triste, mais c'est la vie et je me bats pour avancer. J'aime les gens gentils, la musique, la mode, les arts en général, mais je n'aime pas l'hypocrisie, la méchanceté et l'injustice. Et je suis allergique aux kiwis et aux poils de renard des neiges. C'est trop dommage, car les kiwis c'est bon, et les renards c'est trop Kawai ♥ !

L'adulte me demanda de prendre place à une table, et je la vis discrètement essuyer une larme qu'elle avait au coin de l'oeil. En général, les gens avaient du mal à comprendre comment je pouvais être aussi joyeuse alors que je n'avais plus de parents : ce n'était, bien sûr, qu'un masque que je portais pour ne pas passer pour une fragile. Non loin de Rosa, un garçon aux cheveux bleus et aux yeux roses -trop beaux !- m'invita à prendre place à ses côtés. Il se présenta sous le nom d'Alexy et m'apprit que, lui et son frère jumeau, Armin, étaient également tous deux orphelins. Touchée par son aveu, je lui fis un câlin qu'il me rendit, et nous nous concentrâmes alors sur le cours de sciences.



Castiel ça rime avec SANSOUEL ! Ou du Bêta-ReadingWhere stories live. Discover now