Chapitre I

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Cette journée était ensoleillée mais douce. Quelques nuages faisaient surfaces mais sans gâcher cette belle lumière. Prigeant, toujours bien apprêté était dans son bureau. De la paperasse l'attendait. Il sourit. Un peu de calme après l'affaire précédente ne lui ferait pas de mal. Tous ses neurones avaient bien travaillé. Quelle affaire banale, une histoire de crime passionnel.

Le bureau de Prigeant était parfaitement rangé, comme à son habitude. Des tons marrons légers, des meubles tout de bois. De longs rideaux couleur brique. Sa fenêtre donnait sur une rue, légèrement passante. Le détective entendait des passants parler et rire. Cette douce insouciance le faisait sourire. Lui aussi aimait prendre du bon temps.

Le 27 septembre 1958 paraissait être une agréable journée. Le détective Prigeant pensait au café qu'il prendrait une fois ses comptes-rendus terminés. « Au café des Pavés de Saint Jean », un café simple, élégant. Donnant sur la cathédrale de Saint Jean. Des rues pleines de pavées et pleines de vie. Après avoir terminé ses dossiers, Charles Prigeant se rendit donc au café. Il descendit ses escaliers, croisa la concierge. Après quelques échanges sur le beau temps de ces jours il continua sa route. Les rues pavées, le rire des gens accoudés aux tables des cafés et bistrots le fit sourire. D'agréables odeurs s'émanaient des restaurants. Les fameuses spécialités lyonnaises, les quenelles au brochet. Il pensa que cela faisait bien longtemps qu'il n'en avait pas dégusté une. Il se dit qu'il contacterait son ami, associé et commissaire de Police Louis Garel dans les jours prochains. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles. La dernière fois remontait à une enquête. Il avait eu besoin d'aide pour une disparition. Une jeune femme, fraichement mariée. Une histoire de voyage avec une amie à elle. « Ah les femmes » pensa-t-il. Il continua sa marche dans les rues pavées jusqu'au café. Il salua les personnes assises. Prigeant commanda son café tant attendu tout en regardant, les yeux émerveillés, la cathédrale qui se dressait devant lui. En face d'elle une fontaine, construite 114 ans auparavant. A côté une herboristerie, la façade tout de bleu, si discrète entre les bistrots et les immeubles. Le tout surplombé par la colline de Fourvière ainsi que sa Basilique. Lyon offrait une multitude de paysage divers.

Pendant qu'il dégustait son café, perdu dans ses pensées, son ami se dressa devant lui.

« - Garel ! Que fais-tu ici ? – demanda Prigeant.

- Je m'en allais place Bellecour, faire un tour – répondit son ami.

- Prends donc quelques instants avec moi, voilà bien longtemps que nous ne nous sommes pas vus ! Je pensais justement à toi ».

Garel s'assit volontiers avec son ami et commanda un café. Les deux compagnons partagèrent de nombreux souvenirs pendant un certain temps. Le soleil commençait à se coucher, les deux hommes décidèrent de rentrer chez eux.

Les soirées étaient douces, Prigeant regagna son appartement en passant par les quais de Saône. Il monta les trois étages en sifflotant gaiement. Son bureau était détaché de son appartement. Une fois le pas de porte franchi un petit couloir qui donnait sur son salon. Il accrocha sa veste de costard bleue. Un canapé bleu canard devant une table basse en bois vernis. Un buffet sur sa droite entre deux fenêtres donnant sur les quais de Saône. Ses fenêtres étaient de petits carreaux. Il se dirigea vers ce buffet et en sorti un verre à whisky ainsi qu'une bouteille. Il se servit un fond de verre et le but en contemplant la vue que lui offrait son appartement. Il aimait sa vie, sa vie de détective. Il posa son verre sur sa table basse afin d'ôter sa cravate bleue. Il reprit son verre et pris le temps de lire le journal du jour. Il termina son verre et alla prendre une douche. Après un bon repas il se mit au lit.

Le réveil du détective sonna vers 6 heures du matin. Il aimait se lever tôt, prendre le temps. Il enfila un costume, bleu. Il trouvait que le bleu lui allait bien, il était grand, les cheveux grisonnants et les yeux également bleus. Il sorti afin de se rendre à son bureau. Il croisa la voisine avec qui il échangea quelques mots.

Le beau dormantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant