Chapitre V

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Le détective se retrouva face à un bâtiment avec un grand panneau            « Photographies ». Le siège du magazine dont Isabelle Chapuis, amie de Jean, était la rédactrice. Il poussa la porte et, face à lui un comptoir avec un bout de tête derrière qui dépassait. Il s'approcha et se présenta à l'homme tenant ce guichet. L'homme ouvra grand les yeux et tapa le numéro de la rédactrice. Une fois qu'elle eut répondu il lui expliqua qu'un homme, détective, souhaitait la voir et qu'il l'attendait dans le hall. Charles Prigeant acquiesça d'un signe de tête et sourit au jeune homme. Le hall était très lumineux. Malgré les personnes présentent il était assez silencieux. Des canapés noirs étaient sur la gauche du guichet. Assis dedans deux femmes et un homme. Sûrement des personnes souhaitant travailler au sein de l'entreprise ou des photographes voulant présenter leurs œuvres afin d'être publiées. Afin de rendre l'espace plus chaleureux des fleurs étaient disposées à différents endroits de la pièce. Un petit musée des magazines trônait fièrement sur la droite. Le détective s'en approcha. Il vit l'évolution des couvertures. Il put lire le prénom de Jean Villard sur plusieurs de ceux-ci. La collection était importante. Pendant qu'il longea et observa le présentoir une femme s'approcha de lui. En entendant les pas assurés de celle qu'il devina être Isabelle Chapuis il se retourna. Devant lui se dressa une femme élégante et assurée. Il repensa aux mots de Pascal Moulin en parlant de sa sœur « une femme moderne ». Isabelle Chapuis était elle aussi une femme moderne. Vêtue d'un jean taille haute avec un chemisier fleuri rentré dedans. Des sortes de mules avec une veste en cuir marron. Ses cheveux blonds ondulés étaient remontés en un chignon qui laissait tomber quelques mèches. Elle lui tendit une main sur d'elle en l'accompagnant d'un large sourire qui plissa ses yeux marrons.

«     -      Isabelle Chapuis, bonjour Détective.

- Bonjour,     Détective Charles Prigeant.

- Vous     pouvez me suivre, nous discuterons dans mon bureau. » -     termina t-elle en partant devant.

Ils se dirigèrent vers l'ascenseur, en rentrant Isabelle Chapuis appuya sur le 5ème étage, le dernier de l'immeuble. Ils traversèrent un long couloir, le détective suivant docilement la rédactrice. Elle s'arrêta devant une grande porte portant son prénom et nom. Un bureau en acajou rempli de papiers, magazines, photographies, crayons en tout genre. Un table basse se trouvait en face d'une fenêtre avec autour des fauteuils en tissus bleus. Elle lui indiqua d'un geste de la main ces fameux fauteuils. Le détective s'installa et la rédactrice vint le rejoindre après avoir pris deux grandes tasses de thé. Elle déposa les deux sur la table et s'assit à son tour. 

«     -      Un détective dans mon bureau. - Engagea t-elle

- En     effet     je     suis détective. Ma présence n'a pas l'air de vous surprendre ?     - questionna le détective

- Il     est vrai que je me demande pourquoi vous êtes présents mais je     n'ai rien à craindre je pense, je me trompe peut être ?

- Il     n'y a pas de raison de me craindre ou de craindra ma présence. En     réalité je fais le tour des proches de Monsieur Jean Villard. -     termina Charles Prigeant en avalant une gorgé de son thé

- Jean ?     Il a des problèmes ? - s'étonna la rédactrice

- Il     a des problèmes oui. - le détective s'arrêta quelques secondes     avant de reprendre – En réalité c'est sa femme Evelyne Villard     qui m'envoie. Indirectement.

- Détective,     veuillez me pardonner mais je suis perdue. »

Il sentait l'inquiétude monter dans la voix d'Isabelle Chapuis. Lorsqu'il lui expliqua le décès de Jean Villard le visage de la rédactrice devint immédiatement blême. Elle posa sa tasse et croisa ses doigts sur ses genoux. Après un silence elle redressa son regarde en direction du détective. 

Le beau dormantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant