Chapitre III

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Après Alice Villard il décida d'aller voir Christian Merle, un des amis de Jean, également photographe. Le détective prit la décision d'aller chercher son atelier avenue de Saxe. Il gara sa voiture et continua à pieds. Le temps était agréable. Il passa devant plusieurs immeubles et logés dans l'un d'eux Charles Prigeant vit l'atelier. Les fenêtres laissaient percevoir des tirages de ses photographies. Il vit un homme, assez grand, les cheveux noirs et les yeux clairs, verts au fond de l'atelier. Il entra et salua l'homme. Celui-ci se présenta, «Christian Merle ». Le détective, avant de se présenter, déambula dans l'atelier. Christian le regarda faire. Le détective Prigeant s'approcha du photographe et se présenta. Monsieur Merle fut décontenancé par la présence d'un détective. Il ne comprenait pas ce qu'il faisait là et s'il s'était présenté sous sa fonction ce n'était pas pour rien. Prigeant lui annonça le but de sa présence, le décès de Jean Villard. L'homme s'assit et pris sa tête dans ses mains. Il ne concevait pas que quelqu'un ait pu tuer son ami, il l'avait vu la veille et il allait très bien. Il se reprit et demanda au détective ce qui c'était passé.

«        -     Un meurtre... Etes-vous sûr que c'est un meurtre ? Ou que c'est lui ? - répétait Christian

-          Oui Monsieur, un meurtre. Il n'y a pas de doute, il s'agit bien de Jean Villard.

-          Enfin, comment c'est possible ? Je ne comprends pas qui aurait pu lui vouloir du mal...

-          C'est ce que je vais découvrir.

-          Un meurtre... »

L'ami du défunt continua à répéter cette phrase comme un mantra. Il était sous le choc et rempli d'incompréhension. Il se leva sans un mot et se retira dans la chambre noire de son atelier. Le détective le suivi et s'arrêta au pas de la porte de la chambre noire.

«        -     Excusez-moi détective, je... je ne comprends pas...

-          Ne vous excusez pas Monsieur Merle, c'est tout à fait normal. J'arrive et je vous annonce le décès de votre ami. – lui dit avec compréhension le détective

-          Vous ne faites pas partie de la police ?

-          En effet, je ne suis pas policier mais détective. Je travaille pour moi mais sur certaines enquêtes en lien avec la police. Avec le commissaire Louis Garel plus exactement.

-          Et, concernant mon ami, que pouvez-vous me dire ? - questionna le photographe

-          Sa femme m'a appelé quelques jours avant son décès me disant qu'elle viendra bientôt.

-          Evelyne... La pauvre, elle doit être dévastée... Je ne comprends pas qui aurait pu lui vouloir du mal... Détective, vous me promettez que vous allez retrouver son meurtrier ?

-          Je vous le promets Monsieur Merle.

-          Je dois aller voir Evelyne, je dois la soutenir. – dit l'homme en sortant de sa torpeur.

-          Monsieur, prenez votre temps, vous pourrez voir Evelyne ne vous inquiétez pas. Prenez votre temps. – le détective prononça ces mots en posant une main compatissante sur l'épaule du photographe.

-          Excusez-moi, je ne sais comment réagir, tout est embrouillé...

-          Ne vous excusez pas Monsieur, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises manières de réagir vous savez. »

Le photographe se dirigea vers la porte d'entrée de son atelier. Il tourna le panneau annonçant la fermeture afin qu'aucun client ne rentre. Il fit les cent pas, tournant en rond comme un lion en cage. Le détective le regardait faire. Il reprit ses esprits et s'adressa à Charles Prigeant lui demandant ce qui allait se passer par la suite. Le détective lui expliqua qu'il allait voir tous les proches de Jean Villard afin d'apprendre à le connaitre un peu. Puis qu'il aviserait ensuite. Christian Merle conclu qu'il devrait lui parler de son ami.

Le beau dormantWhere stories live. Discover now