Chapitre II

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Le commissaire Garel retourna en premier à l'intérieur de la maison, le détective Prigeant emboita son pas après un moment de réflexion. En faisant le tour de la maison il aperçut Evelyne Villard, assise près de la source d'eau. Il s'approcha d'elle, en entendant ses pas elle essuya les larmes dans le coin de ses yeux et le long de ses joues. Elle se redressa et tenta d'arborer un large sourire. Prigeant la regarda un instant, ses cheveux étaient attachés en chignon au rouleau, une belle chevelure rousse. Elle portait une robe corolle fleurie blanche avec des fleurs bleues. Des escarpins à bride, bleus également et vernis. C'était une jeune femme très distinguée et qui paraissait assez jeune. Environ vingt-huit ans tout au plus. Elle tenait dans sa main un mouchoir en tissu blanc avec des initiales cousues « E.V » dans une couleur prune, les siennes.

« -     Détective, veuillez m'excuser – lui dit-elle avec le meilleur sourire qu'elle put faire

-          Madame, pourquoi vous excuser ? Vous faites preuve d'une force incroyable. » - lui répondit le détective, compatissant.

Il lui proposa de la rejoindre à l'intérieur, le corps de son mari avait été emmené au commissariat de police. Le détective allait interroger tous les proches notés sur le papier qu'elle lui avait fourni. Avant cela la jeune femme tenait à le remercier de l'aide précieuse qu'il allait lui apporter, de l'aider et d'aider à la découverte du meurtrier de son mari.

Le détective pris congé de la jeune femme. Il se dirigea vers sa voiture et s'en alla.

Alice Villard. La première sur sa liste, la sœur de Jean. Prigeant décida de se rendre là où elle vivait mais il voulait avant tout voir son lieu de travail. Il monta dans sa voiture et se rendit au « restaurant du chemin bleu ». Il arriva aux alentours de 12h30. Parfait pour l'heure du repas. Le nom du restaurant était écrit en lettre d'or sur la devanture peinte en marron. A l'extérieur, des tables rondes avec des chaises en rotin. Le sol était dallé. De petits carreaux laissaient entrer la lumière dans la salle de restaurant. Il prit place et commanda un tablier de sapeur ainsi qu'une tarte aux pralines. A la fin de son plat il appela une serveuse, le détective mentionna le fait qu'il recherchait Alice Villard. La serveuse quelque peu déconcertée alla la chercher. Se présenta au détective une jeune femme, souriante. Des yeux gris, les mêmes que son frère. Ses longs cheveux bruns étaient relevés en un élégant chignon. Son regard était très expressif. Le détective sentait son inquiétude.

«       -      Bonjour Monsieur, vous souhaitiez me voir ? – demanda la jeune femme

-          Bonjour Mademoiselle Villard, Détective Prigeant. – répondit-il en se levant et en tendant sa main.

-          Bonjour Détective, en quoi puis je vous aider ? » répondit la jeune femme en lui serrant la main.

Le commissaire proposa à Mademoiselle Villard de s'assoir en face de lui en lui indiquant la chaise. Alice, s'assit en cachant son étonnement avec un léger sourire. Le détective sourit en retour et lui expliqua l'appel d'Evelyne Villard il y a quelques jours concernant ses inquiétudes, sa venue concernant la mort de son mari ce matin et sa venue ici. Alice Villard s'effondra en apprenant la mort de son frère. Comment, Jean, son frère en si bonne santé a-t-il pu mourir ?

«        -     Excusez-moi mais que s'est-il passé ? Il était en bonne santé... – dit-elle dans un sanglot.

-          Nous aurons la cause exacte dans peu de temps. Pouvez-vous me parler de lui ? » - répondit le détective en terminant son assiette.

La jeune femme lui proposa de venir à son domicile afin de lui montrer des œuvres de son frère et de discuter de lui. Elle terminait son service et le rejoint.

Le beau dormantDonde viven las historias. Descúbrelo ahora