Chapitre VII

4 0 0
                                    

                    

L'Opéra se trouvait en face de l'hôtel de ville. Le détective entrait les yeux pleins d'émerveillement. Le bâtiment était immense et rempli d'histoire. Combien de ballets avaient eu lieu ici ? Combien de compagnies du monde entier étaient venues ? Alors qu'il déambulait une femme vêtue d'un justaucorps et de collants noirs avec des chaussons saumon s'arrêta devant lui. Elle commença par lui demander ce qu'il faisait ici, l'Opéra ne ferait pas de représentation avec demain soir, l'heure était aux répétitions. Charles Prigeant présenta ses excuses et expliqua qu'il était à la recherche d'une danseuse qui était normalement présente ici, Nicoles Bacot. La femme fut surprise puis lui proposa de la suivre. Ils descendirent des escaliers. Là le bruit d'un piano résonnait, des pas, une voix « Un, deux, trois, quatre » répétait inlassablement cette phrase. Une répétition avait lieu en ce moment. La femme lui chuchota qu'elle s'entraînait dans la salle entre-ouverte et elle partit dans une autre salle. Les murs étaient en pierres claires et le sol en parquet. Il grinçait par endroit. Le détective s'avança le plus silencieusement possible en direction de la salle de répétition. Il poussa la porte et découvrit une compagnie qui dansait. Il était invisible parmi eux bien qu'il fut différent. Les danseurs vivaient leur morceau. Il se plaça dans un coin afin de les observer.

Un couple était au centre, la femme portait un justaucorps saumon avec un long tutu fluide, des collants de la même couleur et des pointes. L'homme était vêtu d'un long justaucorps blanc. Un chignon haut sur la tête de toutes les femmes. Les deux dansaient, sautaient. L'homme l'a soulevait avec une facilité déconcertante, elle paraissait être une plume. Les personnes autours effectuaient les mêmes mouvements, elles paraissaient ne faire qu'un. Une union, magique. La personne jouant du piano fini par terminer et tous les danseurs se dirigèrent vers la sortie sauf une qui recommençait inlassablement le même pas de danse. Elle tournoyait sur ses pointes en terminant par une arabesque. Lorsqu'elle s'arrêta elle aperçut enfin dans le reflet du miroir un homme l'attendant. Le détective. Elle attrapa une serviette et se dirigea vers lui.

«  - Bonjour, vous cherchez quelque chose ? - lança la danseuse avec un grand sourire

- Vous. - répondit simplement Charles Prigeant

- Moi ? - elle ria – En quoi je peux vous aider alors ? Je ne pense pas que vous souhaitiez prendre des cours de danse.

- Oui vous Mademoiselle Bacot. Je ne viens pas prendre des cours de danse mais discuter avec vous.

- Vous êtes un journaliste ? - demanda-t-elle en retirant ses pointes

- Non, détective.

- Un détective ? Et qu'est ce qui vous amène Monsieur le détective ?

- Détective Prigeant, un décès, un meurtre m'amène.

- Un mort vous amène ? - elle sorti de la salle de danse et alla s'asseoir sur les escaliers, suivie du détective

- La femme d'un mort m'amène pour être plus exacte. J'ai cru comprendre que vous connaissiez Monsieur Jean Villard ?

- En effet je connais Jean. Nous sommes amis depuis l'école. - ses yeux s'emplirent de larmes – C'est Jean c'est ça ? - sa bonne humeur avait disparue

- Oui c'est Jean Villard. Sa femme, Evelyne Villard, est venue me voir ce matin concernant la mort de son époux.

- Monsieur le Détective, que s'est il passé ?

- C'est ce que je vais découvrir, comment, pourquoi et qui.

- J'aimerai beaucoup vous aider. Puis-je me changer ? J'aimerai vous montrer quelque chose. »

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Mar 14, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Le beau dormantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant