Death C0unter ~ y.seok

Chapitre 12

  Aujourd’hui je déjeune avec Hoseok et ses amis à leur table habituelle. Généralement je les trouves sympas, mais là les entendre débattre sur l'origine du suçon de Hoseok m’énerve particulièrement. Parce que c’est mon suçon mais personne ne le saura, tout comme pour notre baiser d’hier.

Je ne sais pas ce qui m’a prit à l’embrasser comme ça. Je crois que c’est sous le coup de l’émotion… En ce même temps Hoseok ne sait pas qu’il lui reste réellement qu’un peu plus d’un an à vivre, et ce à cause de moi. Alors j’ai décidé que je l’aiderai à réaliser ses rêves, pour que le jour de sa mort, il ne regrette rien.

Je pose mon verre d’eau puis me reconnecte à la conversation :

- Moi je suis sûr que tu as baisé avec Kat, vendredi.

 Hoseok lève les yeux au ciel avant de répondre :

- Je n’ai pas baisé. Et ce n’est pas Kat.

- Pourtant tout le lycée le pense. Rétorque Jungkook en s’essuyant la bouche.

- Ouais bah vous devriez arrêter de croire ce ramassage de connerie.

 Après ses mots, Hoseok me lance un sourire discret et je sens sous la table, son petit doigt serrer le mien. Alors je le serre en retours en m’hudifiant les lèvres. Ce geste est peut-être niais, mais la façon qu’on a pour se dire qu’on est là, l’un pour l’autre.

Mais quand hier Hoseok m’a dit qu’il serait toujours là pour moi après que je lui ai raconté pour Chanyeol...j’ai cru que ce con allait me faire chialer. Pas Chanyeol, Hoseok. Parce que non, tu ne seras pas toujours là.

  La fin du déjeuner est vite arrivée, heureusement parce que je n’aurai pas supporter une seconde de plus Jungkook, Taehyung, Namjoon, Seokjin et Jimin attribuer ma marque de désir à une fille.

J’ai dis à Hoseok que j’allais en étude écrire un peu mais il a insisté pour venir avec moi, au lieu de faire je ne sais quoi avec ses potes.

Alors je tente d’écrire quelques paroles sur mon calepin, mais c’est extrêmement difficile quand une personne vous fixe sans arrêts. Surtout quand cette personne se nomme Jung Hoseok est qu’elle est particulièrement bandante.

Je soupire puis lance en posant mon stylo :

- Je me suis habitué à ce que tu sois gênant...mais là tu l’es particulièrement.

- Pourtant je n’ai rien dis... Murmure-t-il toujours en lorgnant sur mon visage.

- Justement. Je crois que je préfère encore que tu parles même si c’est malaisant, que tu me fixes comme ça.

- C’est pas de ma faute si je ne peux pas m’arrêter de les regarder… Continue-t-il aussi bas.

 Je tourne ma tête et remarque qu’en fait il détaille une partie bien précise de mon visage.

Mes lèvres.

J’arque un sourcil, stupéfait. Parce que moi aussi j’adore ses lèvres et je ne parle même pas de leur goût légèrement citronné. Notre baiser était passionné, débordant de testostérones...et le moins qu’on puisse dire c’est que j’ai aimé.

Je clape mon calepin puis me rapproche de Hoseok. J’adore le voir sous mon charme, et il est encore plus séduisant quand il tente de me résister et essaies de me dominer.

Mon regard parcourt tout son magnifique visage. Il part de ses sourcils fins, glisse sur son nez bien dessiné, passe sur ses joues rosies et décorées de fossettes puis s’échoue sur ses lèvres.

- Tu ne voudrais pas...faire plus que les regarder ? Demandé-je en esquissant un sourire.

 Son corps se tend, et je sens que son genoux tressaute sous la table. Ses prunelles fiévreuses ne cessent de contempler mes lippes alors je les lèches lentement. Très lentement. Mais il ne me répond toujours pas.

Le voir me résister me fait l’apprécier encore plus, même si parfois ça me rend fou. Surtout le jour de la soirée. Il se trémoussait, se frottait langoureusement à mon corps. Quand il a attrapé ma ceinture je rêvais qu’il me l’enlève pour que je lui attache les mains pour ensuite le prendre à ma guise. Et son regard tumultueux qui me lançait quand il massait mon sexe...putain s’il ne s’était pas évanoui je ne pense pas qu’il s’en serait sortie qu’avec un suçon.

Je mords mes croissants de chairs en lançant :

- Dommage…

 Je commence à me reculer mais Hoseok me retiens par la manche de mon tee-shirt.

Trop facile.

- N-non non attends ! Dit-il avec une voix paniquée.

 Je soutiens son attention en arquant un sourcil.

Hoseok papillonne des yeux avant de reprendre, toujours aussi nerveusement :

-...Yoon-Yoongi, faut que je t’explique quelque chose...

 Mes sourcils se froncent à ces mots.

Il soupire en relâchant mon tee-shirt :

-...Hier tu m’as encore plus paumé que je ne l’étais déjà…parce que putain ce baiser ! Aucune fille m’a embrassé comme ça, m’a fait ressentir autant d’émotion… Et faut que je t’avoue que depuis 24h je ne pense qu’à tes lèvres, à les goûter à nouveau et je me suis rendu compte que 24h c’est long... M-mais faut aussi tu saches que je suis un peu perdu en ce moment...Pendant plus de 17 ans je me suis dis que j’aimais les filles, et il a fallut que je te rencontre pour me mettre le doute. Donc je te demande de me laisser un peu de temps…pour diriger tous ça.

 Lui laisser du temps… Combien au juste ? Lui n’a plus le temps. Je lève tristement mes yeux vers son compteur. 540.

Soit un an et 175 jours.

Soit un an 175 jours 3 minutes et 45 secondes avant la mort de Jung Hoseok...mon ami ?

Comment en quelques mois pourrait-il revenir sur ce qu’il a cru pendant plus de 17 ans.

17 ans c’est 6 205 jours.

C’est 148 920 heures.

Sentant l’émotion me prendre, je soupire :

- Prends ton temps mais pas trop quand même. Sinon on risque tous les deux de ne pas s’en sortir.