Death C0unter ~ y.seok

Chapitre 15

Mes paupières s'ouvrent et je me réveille naturellement. Je m'étire en geignant puis roule sur le côté.
Mais je manque de pousser un cri lorsque je vois Hoseok, tout près de moi, il me regarde en souriant.

Je passe une mains dans mes cheveux en bataille et demande avec ma voix rocailleuse du matin :

- Ça fait longtemps que tu me fixes ?

- Je ne sais...je perds la notion du temps quand je te regarde...

Quand il me regarde il ne voit pas le temps passer ?
Je n'arrive pas à savoir si c'est une bonne ou une mauvaise chose. D'un côté cela signifie qu'il est déconnecté et qu'il ne profite pas du moment présent mais de l'autre ça veut dire qu'avec moi il ne s'ennuie pas...donc qu'il est heureux.
Ce dernier mot tranche mon conflit. Je souris puis lui embrasse la joue. Ce à quoi il ne s'attendait certainement pas vu la tête étonné qu'il affiche.

Je lui fait une pichenette sur le front pour qu'il se reconnecte puis lui lance :

- Tu peux aller te doucher, et pour les vêtements t'as qu'à te servir dans mon armoire, mes habits de vont bien.

Hoseok sort du lit en rétorquant :

- Tu parles, tes tee-shirts me serrent comme pas possible.

- C'est ce que je te dis, il te vont bien.

Je lui lance un clin d'oeil puis le laisse se diriger vers la salle de bain.
J'enfile rapidement un caleçon et un sweat avant d'aller préparer le petit déjeuner.

Plusieurs minutes plus tard, Hoseok revient de sa douche, les cheveux humides et son torse magnifiquement moulé dans mon tee-shirt.

- Ton p'tit dej est prêt, la carotte.

Il m'adresse un sourire à fossette en s'installant devant son bol et ses tartines.
Je me mets face à lui, ma tasse de café en main.

- Alors ta première nuit avec un homme ?

Hoseok manque de s'étouffer avec sa boisson. Un sourire retors élargie la commissure de mes lippes en le voyant si gêné.

- C-c'était chouette...enfin normale, vu qu'on n'a r-rien fait...j'avais déjà dormi avec les gars mais eux n'étaient...nus.

Il fixe le contenu de sa tasse, le haut des joues rosies.

Je porte un biscuit à mes lèvres et lance en souriant :

- Plus je te connais plus tes phrases deviennent mal construites.

- C'est qu'avec toi que ça me fait ça. Avoue-t-il en en buvant une grosse gorgée de son café.

- Ah parce que c'est de ma faute ?

Il hoche de la tête et me renvoie mon air narquois puis pointe sa cuillère vers moi :

- T'as qu'a pas être si...excitant.

- J'en connais un qui apprend vite. Ça s'annonce pas mal pour la suite.

Cette fois-ci il s'étouffe vraiment. Il frappe son torse en toussant en s'en arracher les poumons.

Rouge écarlate et encore suffocant, il répète :

- L-la suite ?

- Tu ne veux plus ? Demandé-je en tentant de camoufler ma peine.

- S-si si...mais je t'avais dis que javais besoin de temps, Yoongi.

Je lâche brusquement mon couteau pour me prendre le visage dans mes mains.

Je le frotte énergiquement puis repose à nouveau mes prunelles sur Hoseok et lui dis, un peu agacé :

- Je comprends que ce soit compliqué pour toi de digérer qu'en fait t'es gay mais parfois faut arrêter de se prendre la tête et juste se laisser vivre. Tu n'as qu'une vie Hoseok, et personne ne sait ce dont sera fait demain... Alors vie le moment présent putain ! Vie chaque journée comme si c'était ta dernière !

Hoseok me fixe, sur le cul. Devant cette mine choquée, je me rends compte que je me suis peut-être un peu trop emballé.

J'humecte mes lippes amer de café puis reprends, plus calmement :

- Excuse-moi Hoseok...c'est juste que ça me fout les boules que tu me dises de te laisser du temps...parce que moi je ne veux pas attendre...et tu veux que je te dise, t'as qu'à pas être aussi excitant, toi aussi.

Après ces mots Hoseok est vraiment sur le cul. Mais genre au sens propre. Ce con est tombé de sa chaise.
Je soupire puis me lève pour l'aider à se relever alors qu'il se plaint.

- Aish...j'ai mal aux fesses, fais chier !

- Ouais bah habitus toi. Fis-je en le levant.

Hoseok me lance un regard noir adorable qui me fait rire. Il se rassoit convenablement mais en gémissant de douleur. Je lève les yeux au ciel puis termine mon café auprès de ce faux roux qui me plait de plus en plus.