Chapitre 26

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Pdv Adrien :

Je monte vers les appartements de ma tante, m'attendant a venir y trouver Diana et Thomas. Sur la porte est accroché un dessin. Intrigué, je l'arrache et y regarde de plus près. C'est un dessin d'enfant sans aucun doute. Il y a une fille avec les cheveux a moitié blond à moitié noir, en sous-vêtements, une grosse femme à la figure rouge qui à l'air de frapper la fille aux cheveux bicolores et un homme avec haut-de-forme qui lit un journal.

Diana. Rosalilde. Et Bastian...

J'entre précipitamment dans la chambre. Vide et de petits morceaux de téléphone gisent par terre.

***

Pdv Diana :

Bastian a l'air à l'aise dans cette foule de Bourgeois. Il salue les dames d'un baiser, aux hommes leurs serre la main. Moi, je suis silencieuse, accrochée au bras de l'ambassadeur comme à une bouée qui m'empêcherait de me noyer. Il me présente comme une tendre amie venu de loin, venu le voir pour quelque temps.

Un moment dans la soirée, Bastian est parti voir cette Clara Lavoisier seul, puisque je n'ai pas voulu la voir. Je suis alors rester avec Thomas et Rosalilde à une table. Rosalilde n'avait pas oublié Thomas, elle lui avait préparé un costume bleu très enfantin avec des pins sur la petite poche au niveau de la poitrine. Il y avait beaucoup a manger, mais je n'ai pas pu m'empêcher de regarder là dans un bol, des feuilles verte que tout le monde s'arrachent. Thomas tire ma manche pour capter mon attention :

- Ma-moiselle Diana ?

- Mm ? Fis-je.

- Il y a des monsieurs qui te regardent.

Je me retourne discrètement. En effet, il me regardent. Rosalilde le remarque aussi et me lance :

- Diana, va donc te divertir un peu avec ces gens ! Ce sont de potentiels clients ! Ils doivent être charmants. File !

Je ne dis rien et au bout de quelques secondes plusieurs jeunes hommes venirent me chercher à ma place. Je me retrouve autour de tous les hommes qui me fixent comme une friandise et tienent à me connaître. Ils me baisent la main comme l'ambassadeur aux autres femmes. Certains me proposent des rendez-vous que je m'empresse de dévier. Ils me posent toutes sortes de questions auxquelles je ne réponds que vaguement de peur de dire une bêtise.

Un peu plus tard dans la soirée, un homme, qui doit avoir le même âge qu'Adrien, vient à ma rencontre en m'arrachant violement du groupe. Je ne suis ni soulagée de quitter le groupe de prétendants, ni rassurée de partir avec un inconnu agressif. Il m'attire dans une chambre voisine contre mon gré. Elle est vide. Pourquoi m'avoir amené ici ? Je me retourne pour partir, sentant une mauvaise aura dans la pièce mais il me prend alors par la taille et m'attire contre lui. Je le repousse mais sa prise est forte. Pendant ce qu'il me semble une fraction de seconde, il me lâche. J'ai le temps de me précipiter vers la porte mais ce fou l'avait fermé a clé. Je cogne contre la porte avant qu'il ne me soulève, m'attrape les poignets et me bloque contre le mur.

"- Tu croyais mentir à qui comme ça ? Je ne suis pas comme ces autres bouffons qui ont cru à ton petit jeu. Je ne t'ai jamais vu à la Bulle... "

Je cris en espérant que quelqu'un m'entende malgré la musique et les discussions. En reserrant encore sa prise, il continue :

"- T'es une espionne c'est ça ? Ou alors une suicidaire ? Pour qui tu travaille ?!

La porte s'ouvre sur mon sauveur. L'ambassadeur ! Je fonds en larmes et mon agresseur me lâche.

Ce n'est plus un homme charmant et gentil qui se tient devant moi, mais une force et un pouvoir qui ferait fuir une armée entière.

- Tu as 24 heures pour dire adieu à ta famille. Après ce délai, tu es un mort. Maintenant, hors de ma vue.

Mon agresseur part en courant. La porte claque et je pleure tellement fort que le sol en tremble. Bastian s'approche de moi, doucement pour ne pas me faire peur et m'entoure de ses bras.

- C'est fini, me chuchote t-il à l'oreille. C'est terminé.

***

Pdv Adrien:

Je me précipite vers les ateliers de ma tante. Ils sont vides eux aussi. À l'opposé des robes bouffantes de ma tante, se trouve les costumes des hommes. Je garde mon pantalon gris de camouflage et mes bottes de cuir. J'enlève seulement mon sweat et enfile une veste de général d'armée. Il n'y a rien d'autre qui me plaît.

Une fois vêtu, je descends le long couloir, dévale les marches de cinq étages pour arriver devant une porte à deux battants. Je l'a pousse mais une main vient se poser sur mon épaule. Je crois reconnaître la Gamine mais c'est sur une autre que je tombe.

- On se connait ? je demande un peu agressivement.

Elle est blonde aux yeux bleu, comme personnes ici. Ses longs cheveux tombent en boucles parfaites sur sa poitrine et son regard de poupée ne me quitte pas. Elle est habillée d'une robe sobre, en satin rouge et raffinée, faite certainement par ma tante. Soudain, elle me saute au cou et m'embrasse sur la joue. Elle se détache doucement laissant un doux parfum de rose.

Je l'a regarde perdu en frottant la partie où ses lèvres m'ont touché.

- Tu ne me reconnais donc pas ? Dit-elle avec une petite moue déçue. Je suis celle avec qui tu as passé tes études, celle avec qui tu as passé ton temps libre, tes meilleurs moments, celle avec qui tu as promis fiançailles et plus tard mariage ! Tu ne vois toujours pas ?

Dans un éclair de mémoire,  je souffle :

- Clara Lavoisier...

Sans l'Ombre d'un Battement d'AilesOnde histórias criam vida. Descubra agora