I Will Find You [Felix - Stray Kids]

6

Le dîner vient tout juste de se terminer. J'ai continué de parler avec Alana, et Mia bien évidemment, pendant le reste du repas. On a gentiment évité de parler du passé, pour ne pas se donner de mauvais souvenirs. Au moins, on était d'accord sur ça. Avant de partir, Alana m'a discrètement donné son numéro.

Ils sont partis dans les environs minuit. J'avais un sourire aux lèvres, j'ai pu reparler avec une de mes sœurs, je suis heureuse.

– Alice ? On peut te parler s'il-te-plaît ?

C'est Joshua qui a posé la question. Je me tourne vers eux et j'hausse un sourcil avant d'acquiescer. Mia dit qu'elle va se coucher, comme elle se sent fatiguée. Je me retrouve donc dans le salon, avec ceux qui m'accueillent.

– On se demandais... Lucile, Barry, Alana et Marie... C'est ta véritable famille...? Me demande Joshua.

Mes yeux s'ouvrent en grand, comment ont-ils pu deviner ? Je les regarde maintenant, en fronçant les sourcils.

– Pour être honnête, j'avais des doutes. Je pensais que c'était tes vrais parents depuis le début, nous savons qu'ils te manquent, c'est pour ça que nous avons organisé. Nous voulions être sûrs que c'était eux, m'avoue Melanie.

– Mais... Pourquoi ?

– On sait que ta famille te manque terriblement, on sait que tu ne rêvais que d'une chose, même si tu ne le dis pas, c'était de revoir ta famille. On s'est dit qu'on avait le droit d'organiser un dîner, donc on a fait ça.

Je ne peux m'empêcher de sourire faiblement. J'ai vraiment eu de la chance d'être tombée sur des personnes comme eux. Je me lève et je vais les prendre dans mes bras, tout en les remerciant. J'ai réussi à reprendre contact avec ma sœur, et ça, personne ne le saura.

– Tu sais, la loi dit que tu dois avoir dix-huit ans pour pouvoir revoir ta famille, par rapport à tes altérations de comportement. Mais, je pense qu'on va demander à faire évaluer ton comportement aujourd'hui, pour que tu puisses revoir plus fréquemment tes parents.

En ce moment, je dois avoir des étoiles dans les yeux, tout comme des larmes. Je sens les larmes me monter, je suis vraiment sensible. Je pense que je ne pouvais pas rêver de quelque chose de mieux.

– Il va en revanche falloir que tu viennes avec nous demain, voir les cabinets d'avocats, d'assistants sociaux etcetera...

J'acquiesce une nouvelle fois, puis ils me disent d'aller me coucher, demain risque d'être une longue journée, mais cette journée sera probablement magnifique. Dans mon lit, je bouge dans tous les sens, je n'arrive pas à dormir, pas après ce qu'ils viennent de me dire. Je décide donc de me lever et d'ouvrir la fenêtre de ma chambre. Je commence à regarder les étoiles, le ciel est dégagé, ce qui est étonnant pour la saison, mais ça me permet de bien observer les constellations.

Au final, j'ai réussi à m'endormir, je me réveille dans mon lit, dans les environs de dix heures du matin. Je saute littéralement du lit, et je vais prendre une douche rapide avant de m'habiller dans des habits d'hivers, comme nous entrons dans la saison. Je sors ensuite de la salle de bain et je vais dans la cuisine pour pouvoir avaler quelque chose.

– C'est parfait que tu sois prête, on part dans trente minutes !

Je bois donc rapidement mon café, puis je vais mettre des chaussures. Une fois prête, Joshua me conduit jusqu'au cabinet des services sociaux. Nous attendons une bonne heure là-bas avant d'être pris en charge par un homme qui m'est inconnu.

– Bien, c'est à quel sujet ? Nous demande-t-il.

Nous expliquons donc la situation à l'homme, comme quoi je me suis totalement calmée depuis le temps, que j'ai arrêté d'être agressive avec les autres, de me battre, que j'ai tiré un trait à cette vie.

– Une minute, vous êtes Lee Alice ? Nous demande soudainement l'homme.

– Euh... Oui ? Réponds-je.

– Je vois, ça fait un moment qu'on avait pas eu de nouvelles de vous dans l'entreprise. Il va falloir que vous passiez une période test de trois jours. Un de nos agents va vérifier votre comportement, comment vous vous portez, ceci nous permettra de savoir si vous êtes réellement apte à revoir votre famille. Vous acceptez ?

Je regarde le papier que vient d'imprimer l'homme. Ce sont les conditions, si j'arrive à bout de cette période test, je pourrai voir plus souvent ma famille, mais pas rentrer pour je ne sais quelle raison. Mais c'est mieux que rien, de base, je dois attendre trois mois, vaut mieux ça que rien. Je signe donc le papier.

Point de vue de Felix.

Je m'assois contre le mur, essoufflé après notre entraînement. Nous avons décidé de faire une courte pause, pour pouvoir repartir après. Je regarde mon téléphone puis je vois que j'ai un message de ma sœur, Alana.

"Appelle-moi dès que possible. C'est urgent."

Je fronce les sourcils face à ce message. En général, quand c'est urgent, c'est que quelque chose ne va pas. Je me relève, bien que j'aimais bien être assis et je m'excuse auprès des autres membres avant de sortir en dehors de la salle d'entraînement. J'appelle ma sœur sur une application bien pratique quand on est à l'étranger, j'ai nommé, WhatsApp. Elle me répond directement.

– Tu tombes bien ! Je me demandais quand est-ce-que tu allais regarder tes messages !

– Désolé mais tu sais bien que le matin, j'ai un truc qui s'appelle entraînement, ris-je.

– J'imagine.

– Bref, qu'avais-tu à me dire, il paraît que c'est urgent ?

– Oui ! Devine un peu qui j'ai vu hier !

– Comment veux-tu que je saches tes connaissances ? Je te rappelle que je ne suis plus là. Et si tu m'appelles juste pour me parler de tes copines, ou copains, de tes amours et emmerdes, je vais raccrocher.

– Non ! Attend ! Je n'aurais jamais dit que c'était urgent si c'était par rapport à mes potes. J'ai vu Alice hier.

Je reste silencieux à la seconde où elle dit le nom "Alice".

– On parle bien de Alice ? Demandé-je.

– Oui.

– LA Alice ?

– Si je te dis que oui !

– Mais comment...

– La nouvelle collègue de maman est la famille d'accueil d'Alice, ils ont organisé un dîner hier.

– Et donc ? Comment va-t-elle ?

– Elle va très bien. C'est vrai que j'ai eu du mal à me faire à l'idée que c'était elle. Elle est hyper calme, et douce. Et elle te ressemble, mais c'est un truc de malade !

– Logique, c'est ma jumelle et nous ne sommes pas faux-jumeaux.

– Dans tous les cas, elle a hâte de te revoir. Je peux te l'assurer.

Je souris faiblement face aux propos de ma sœur. Plus que trois mois à attendre. Trois longs mois.